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mercredi 25 novembre 2009

Notes sur la philosophie platonicienne


 Platon est le premier philosophe grec dont l'oeuvre nous soit parvenue sous une forme intégrale. Le premier qui ait fondé une école, l' Académie dont l'activité s'est prolongée jusqu'en 529 après JC, (pendant près d'un millénaire) et qui avait été concurencée par l'école de son élève d'Aristote,  le Lycée. Il faut noter que ces deux noms désignent aujourd' hui des lieux  d'excellence et d'acquisition du savoir.
Sous bien des aspects, Aristote prolongea l'enseignement de son maître; le stoicisme recueilli à son tour l'héritage du platonisme et c'est dans cette vision du monde que s'élabora la théologie chrétienne avec notamment Saint Agustin qui transmit à la pensée médiévale la métaphysique des Idées, comprises dans un entendement divin.
A la Renaissance ( XV ième siècle ) les dialogues de Platon furent traduits en latin et les humanistes instaurèrent le culte du divin Platon tout en renversant l'autorité d' Aristote.
A l'époque classique, le platonisme ne se perpétua que dans les cercles intellectuels anglais mais tout en se maintenant dans la conscience avec l'affirmation de la spiritualité de l'âme et de la transcendance des valeurs.

C'est seulement au XIX ième siècle qu'on vit se constituer des modes de pensée en opposition radicale avec Marx, Nietzche et Freud pour lesquels les exigences platoniciennes ont été considérées comme des illusions.
Il fut même accusé d'être le père de l'inquisition et du totalitarisme acompagné de Marx et Hegel comme adjoints.

Mais ces conflits ne sont pas venus à bout du platonisme. Nous voilà, par force pourrait-on dire ramemés à la lutte entreprise par Socrate ( dire la Vérité, critiquer...) et lutter contre la sophistique et la logomachie, la dialectique captieuse, aspirant à tout expliquer et à tout transformer mais et tout en rejetant toute obligation absolue et en excluant de la conduite humaine toute autorité transcendantale.
Le débat est redevenu actuel avec la mise en question nécessaire et d'ailleurs permise et souhaitable du discours politique, de l'idéologie du laisser faire, du populisme sociologique dont se repaissent les esprits qui se veulent éclairés et modernes tout en glapissant d'effroi à la vue d'un autre populisme qui voudrait des élites responsables. C'est une liberté fausse qui est donnée au citoyen afin de créer l'illusion d'un progrés et dont le but évident est de faire oublier les profits parfaitement indécents des banques, des grandes entreprises, la faiblesse des salaires, la souffrance au travail, le train de vie princier des états et des puissants.
 
En dehors du platonisme compris comme une réflexion par laquelle l'esprit recherche le principe absolu de son activité et le fondement des valeurs, peut-il y avoir encore une philosophie?
Les principes absolus de l'activité humaine ne peuvent être l'argent, le pouvoir, le "anything goes" sociologique, l'expoitation de l'homme et de la planète, la mondialisation uniquement vue comme une source de profits, le simulacre d'une sagesse dont on voit les échecs dans tous les domaines.

Une ratiocination qui renonce aux valeurs, le Bien, le Vrai, le Beau, à la trancendance des autres valeurs qui en découlent n' est elle pas la démission de la philosophie qui  pourrait se payer cash à l'avenir?

Le vocabulaire
sophistique: désigne un système de discours à type de raisonnement démonstratif et à des fins le plus souvent immorales ou avec des motivations occultées en faisant usage d'arguments divers dont le but est de rendre indiscutables les propos.

dialectique: le mot présente des nuances de sens, mais dans le texte, on peut considérer qu'il s'agit de l'art du raisonnement faux ence qui concerne le propos.

captieuse: constituant un piège, un raisonnement captieux.

logomachie: combat de mots, assemblage de mots creux, comme au parti socialiste actuellement où les discours sur la pérennité du parti ne sont que des faux semblants qui cachent une lutte féroce pour le pouvoir car cela rapporte.

ratiociner: ergoter, prononcer des discours exagéremment subtil comme dernièrement Baroso qui dans une interview voulait faire croire qu'il n'était pas libéral ou que la suppression de la taxe professionnel serait une bonne mesure qui aller créer des emplois...

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