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mardi 24 novembre 2009

La pensée ou l'éclair de la transcendance


Je m'extrais pour un temps de l'étude du libéralisme afin de prendre une bouffée d' oxygène pour revenir à la notion de pensée. Le texte suivant s'appuie sur les analyses de J.F. Mattei dont on peut lire une interview sur ce blog ainsi qu'un exposé sur la barbarie du sujet reprenant ses idées et analyses.C'est un auteur, on l'aura compris, que j'affectionne particulièrement.

 Dans un premier temps, il faut s'arrêter sur le mot, transcendance, rarement utilisé dans le langage courant. Le verbe transcender éclaire le sens du nom; il est construit sur les éléments latins, scandere (monter, s'éloigner ), trans (au-delà ) d'où une définition simple: dépasser un certain niveau, se situer au- delà; se transcender, se dit de la conscience qui est toujours conscience de quelque chose, c'est à dire se porte vers l'objet.
 La transcendance s'oppose à l'immanence ( ce qui est intérieur à l'être ou à l' objet ) en ce qu'elle désigne un au-delà du domaine considéré et d'une tout autre nature: la transcendence de Dieu par rapport au monde, la trancendance du monde par rapport à la conscience.

 Je retiens une belle définition de Mounier (1905- 1950) trouvée dans un inestimable ouvrage qui m'accompagne depuis plusieurs décennies, le "Dictionnaire de la langue philosophique" de Foulquié , PUF, 1969, acheté chez un bouquiniste et que je considère comme une sorte de lingot d'or...

 "Pour penser une transcendance, il faut se défendre des images spatiales. Une réalité transcendante à une autre n'est pas une réalité séparée et plafonnant au- dessus d'elle, mais une réalité supérieure en qualité d' être et que l'autre ne peut atteindre d'un mouvement continu; il faut un saut de la dialectique et de l'expression."
                                                                    E. Mounier, Le personnalisme,1949.

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