Powered By Blogger

vendredi 31 mai 2013

Citation, Victor Hugo donne son avis sur les élites, de son temps et par anticipation du nôtre




"L’entêtement sans l’intelligence, c’est la sottise soudée au bout de la bêtise et lui servant de rallonge. Cela va loin. En général, quand une catastrophe privée ou publique s’est écroulée sur nous, si nous examinons, d’après les décombres qui en gisent à terre, de quelle façon elle s’est échafaudée, nous trouvons presque toujours qu’elle a été aveuglément construite par un homme médiocre et obstiné qui avait foi en lui et qui s’admirait. Il y a par le monde beaucoup de ces petites fatalités têtues qui se croient des providences. Victor Hugo, Claude Geux, 1834."

La catastrophe publique s'est abattue sur les citoyens européens: désindustrialisation, chômage, pauvreté, violence, affaiblissement de l’État au profit des grands groupes privés, des banques, récession due à une baisse du pouvoir d'achat en baisse généralisée, banditisme commercial, banditisme médical, destruction des caractéristiques des nations, de leur savoir-faire, de leur agriculture au profit de qui? Des patrons qui ont fait la malle vers les cieux plus cléments de la main d’œuvre à bas prix, des pays du Nord de l'Europe idéologiquement favorable au capitalisme anglo-saxon et cachant soigneusement par des vitrines clinquantes leur hideuse pauvreté, à l'instar de l'Allemagne et de l'Angleterre, au profit des banques, des pays producteurs de pétrole, des investisseurs, au profit des centaines de milliardaires esclavagistes des pays émergents dans lesquels nos patrons apatrides se sont installés.
Peu importe, l'Europe et ses instances fantoches, sa gouvernance incompréhensible, ses autorités non élues, la Commission européenne à présent de sinistre réputation, continuent imperturbables la même politique en protégeant les paradis fiscaux, la main-mise des multinationales, de la finance internationale et les intérêts des grands groupes à l'image des dernières décisions: "la sottise soudée au bout de la bêtise et lui servant de rallonge".   

   

Lire L'article du Monde, un quart de la population de l'Europe touchée par la pauvreté ce qui dément formellement la validité du projet européen et la compétence des se dirigeants compte-tenu des promesses mirifiques faites au moment des traités, de la mise en place de l'euro.        

                                                       

Allemagne; plus de pauvres qu'en France, lire l'article de l'Express, l'Expansion       

La pauvreté, talon d'Achille du soi -disant modèle allemand, lire l'article de La Tribune.fr.  


                                                         
             

Nietzsche, Freud, la mauvaise conscience et la culpabilité







La Généalogie de la morale

Au cours du deuxième traité de cet ouvrage Nietzsche remonte aux sources de l'invention de la mauvaise conscience qui se présente comme une formation réactionnelle inhibitrice de l'activité, intériorisée, et qui n'est en rien naturelle, puisqu'elle n'existe pas chez l'enfant. Quelle est l'origine de la mauvaise conscience selon Nietzsche?

" Je tiens la mauvaise conscience pour cette maladie grave à laquelle l'homme a dû succomber à la suite de la transformation, la plus profonde qu'il ait jamais vécue, -cette transformation qui s'est opérée lorsqu’il se retrouva définitivement captif sous le joug de la société et de la paix." Généalogie-16. Une comparaison est établie entre l'homme entrant dans l'ère de la civilisation et les animaux marins contraints par l'évolution des espèces à sortir de l'eau: "Il leur fallait tenir sur leurs pieds et "se porter eux-mêmes" alors que l'eau jusqu'ici les portait: une pesanteur terrible les accablait. Ils se sentait gauches dans leurs mouvements les plus simples, ils n'avaient plus leurs anciens repères dans ce monde inconnu, à savoir les pulsions régulatrices qui les guidaient en toute sécurité et inconscience; ils en étaient réduits à penser, à inférer, à calculer, à combiner les causes et les effets, ces malheureux, réduits à leur "conscience", leur organe le plus misérable, le plus trompeur." ibid. L'apparition de la mauvaise conscience met fin à l'état de nature, dans lequel les individus forts et violents s'imposaient face aux faibles. Celui que Nietzsche appelle "l'homme sauvage" et, qui jouissait de sa liberté et pour lequel le monde intérieur était "aussi mince à l'origine que s'il était tendu entre deux membranes", est contraint de se tourner vers des "satisfactions souterraines", vers son intériorité.

"L'organisation étatique" au fur et à mesure de son développement s'est protégée des instincts des hommes libres et a inventé les châtiments et les instincts mêmes de ces hommes originels, c'est à dire "l'hostilité, la cruauté, le plaisir de traquer, d'attaquer, de contrecarrer, de détruire" sont retournés contre les détenteurs de ces instincts": c'est selon le penseur l'origine de la mauvaise conscience, qu'il ne faut pas entendre comme conscience morale mais raison, faculté de représentation. Cette faculté met un terme tragique à la spontanéité naturelle, à la perfection animale, à l'insouciance du "fauve humain" pour laisser place à la réflexivité inhibitrice: "L'homme ...engoncé dans l'étroitesse oppressante et la régularité de la coutume, se déchirait,impatiemment, se traquait lui-même, se rongeait, se fouaillait, se maltraitait." 
                            
                                                    


                                                 

Cette distance critique instaurée entre l'homme et ses actes et qui est la condition de la vertu en société a affaibli les "forts" et les a rendus malades de la "maladie la plus grave et la plus redoutable, dont l'homme ne s'est pas remis à ce jour, celle de l'homme qui souffre de l'homme, qui souffre de lui-même: conséquence d'une séparation violente d'avec le passé animal, conséquence d'un saut et quasiment une chute dans des conditions d'existence nouvelle, d'une déclaration de guerre contre ces antiques instincts, contre ce qui constituait jusqu'alors sa force, son plaisir et sa furie..." Pour Nietzsche, il s'agit d'une apparition étrange, celle d'un être dont l'âme est tournée contre lui-même ce qui est une véritable énigme, quelque chose d'énigmatique... Seuls les Dieux peuvent apprécier à sa juste valeur la destinée de cette créature s'auto- dévorant et dont on ne connaît pas la destinée: "Et depuis l'homme compte vraiment parmi les coups de dés les plus inattendus et les plus excitants que joue le grand enfant d'Héraclite (allusion aux paroles de ce philosophe: "Le temps est un enfant qui s'amuse, joue au trictrac"), qu'il s'appelle Zeus ou le hasard- il éveille à son endroit un intérêt, une tension, une espérance, presque une certitude, comme si quelque chose s'annonçait, se préparait avec lui, comme si l'homme n'était pas un but, mais seulement un chemin, une péripétie, un passage, une promesse." (ibid)

Ce fondement de la mauvaise conscience n'est pas le résultat d'une transformation progressive, ni le résultat d'une évolution, elle est, selon le philosophe," une rupture, une contrainte, une inéluctable fatalité contre laquelle il n'y avait ni combat, ni même de ressentiment possibles" (ibid). La soumission d'une population, libre jusque là, ne pouvait être mener à bien qu'en utilisant la force et donc les états se sont perpétués "comme une effroyable tyrannie". L'état n'a pas commencé par un contrat. En effet Nietzsche refuse l'origine contractuelle , tout organisation étatique a ,selon lui,  pour origine et pour assurer sa pérennité la violence.

" Des êtres comme ceux-là, on ne les prévoit pas, ils arrivent comme le destin, sans motif ni raison, sans égard, sans prétexte, ils s'imposent comme l'éclair, trop effrayants, trop soudains, trop convaincants, trop autres pour mériter seulement la haine. Leur œuvre est une création et une imposition instinctives de formes, ils sont les artistes les plus involontaires, les plus inconscients qui soit: là où ils apparaissent se dresse bientôt quelque chose de nouveau, une structure de domination bien vivante, dans laquelle les parties et les fonctions sont délimitées et rendues interdépendantes, dans laquelle rien ne se trouve placé qui n'ait d'abord reçu un sens eu égard au tout" (ibid)

                                             



Les organisateurs de l'état ne sont pas soumis à la mauvaise conscience mais ils en sont à l'origine: c'est l'instinct de liberté qui réprimé, renfermé, et qui ne se déchargeant plus, "violemment rendu latent", s'est transmis, jusqu'à devenir cette implacable tendance à obéir et à souffrir: "Cette secrète violence contre soi, cette volupté de se donner à soi-même une forme comme une matière pesante, résistante, souffrante, de s'imprimer la marque d'une volonté..ce travail inquiétant et, aussi effrayant que voluptueux d'une âme qui accepte de se diviser contre elle même, qui se fait souffrir par volupté de se faire souffrir" (ibid).
Paradoxalement, une certaine beauté peut être perçue dans des notions telles que l'abnégation, le déni de soi, le sacrifice. Nietzsche dit qu'il s'agit de plaisirs pervers relevant de la cruauté.

http://www.philovive.fr/images/aaaa/culpabilit_1.jpg
   
 Cette maladie semblable à la grossesse car elle a donné naissance à la forme la plus parfaite d'aliénation, celle de l'homme à Dieu. De quelle façon? Les générations ont voué un culte aux ancêtres (on parle évidemment des temps primitifs), qu'il faut honorer et payer pour leurs efforts, par des sacrifices, des fêtes, des sanctuaires, des distinctions honorifiques et surtout de l'obéissance. De temps à autre, un sacrifice humain est exigé. S'installe alors la peur de l'aïeul, la prise de conscience de sa puissance et cela se produit avec accroissement de la puissance du groupe. La domination de cet esprit des aïeux devient immense et ils sont ou, il est, dans le cas de l'avènement d'une religion monothéiste, transformé en Dieu. La question est posée: l'existence de Dieu serait-elle liée à la peur? Il est tout à fait légitime de penser , en ce qui concerne ce phénomène de l'esprit humain, que l'invention des différents paradis, dans lesquels les hommes croyants et justes bénéficieront d'une vie éternelle, est liée à la peur de la mort, ce qui poussent certains hommes à rechercher cette mort, dans la perspective d'une délicieuse vie éternelle.
Suivra naturellement la conscience d'être en faute contre Dieu: "Le sentiment de culpabilité à l'égard de la divinité n'a cessé de croître pendant plusieurs millénaires, et cela toujours dans l'exacte mesure où la notion de Dieu et le sentiment du divin ont grandi sur terre et ont été transporté aux cieux" (ibid).

                                                         https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQSP0n8LGHxxXptsP7gK9MqjcS0J0boR7TSCVwX9KhNhVS9t97ymekN5v_GTRADDYTtHzZ2m8S4WOKoWWub0Lh5_nRzBjkPsLMLRDMkBLFtyXxYWOjc6V27vlhaaCeOY4B1yjo5uAochA/s250/blog.jpg

Le Dieu chrétien est celui qui est à l'origine du plus fort sentiment de culpabilité et le retour de l'athéisme serait une seconde innocence, mais on voit que la direction prise par l'humanité ne va pas dans ce sens.
Le prisonnier de l'état, l'homme "chassé au-dedans de lui-même" a inventé un martyr supplémentaire qui consiste à être, la plupart du temps, c'est naturel, en faute vis à vis de la divinité. "Il voit en Dieu les derniers antidotes qu'il puisse trouver à ses instincts animaux...il interprète ces instincts animaux eux-mêmes comme des fautes envers Dieu" (ibid) et de ce fait, l'homme se trouve écartelé entre ces instincts, le diable et le désir vain de réprimer sa nature, l'hostilité, la rébellion. Il s'agit d'un délire consistant à vouloir  acquérir face à Dieu, érigé en idéal évidemment inaccessible, "l'indignité absolue", selon les mots du philosophe au marteau qui dans ce développement ruine les idoles.

"Ici règne la maladie, n'en doutons pas, la plus effroyable maladie qui ait jusqu'ici fait rage en l'homme: et celui qui pourrait encore entendre (mais aujourd'hui les oreilles n'en sont plus capables), comment, dans cette nuit de torture et d'absurdité, a retenti le cri de l'amour, le cri du désir le plus extatique, du salut par l'amour, celui-là se détourne, saisi d'une insurmontable épouvante... Il y a dans l'homme tant de choses affreuses! Depuis trop longtemps la terre est un asile de fous!" Généalogie de la morale, deuxième traité, la faute, la mauvaise conscience...      


          

Freud, Le malaise dans la civilisation       

La civilisation, selon Freud, ne répond pas exactement aux désirs, aux attentes, aux espérances de l'être humain. L'homme ne trouve pas dans la communauté formée par la civilisation le bonheur qu'il recherche individuellement. C'est la thèse de départ de l'essai intitulé Le Malaise dans la civilisation paru  en 1930. Il y a une discordance entre les désirs, les aspirations individuelles et les limites et les exigences posées, imposées, par la civilisation. l'homme ne parvient pas à s'adapter naturellement, comme le ferait un animal, à son milieu, aussi améliore-t-il l'ordinaire d'utopies, d'idées religieuses, de mythes, d'addiction diverses et variées afin de masquer la réalité.
Le renoncement obligé par la distinction du bien et du mal introduit la souffrance et la culpabilité. Les exigences éthiques auquel l'homme civilisé est soumis sont à la base d'un sentiment de souffrance, de faute dont on ignore l'origine la plupart du temps.

" Tout d'abord, je soupçonne que les lecteurs ont eu l'impression que les considérations sur les sentiments de culpabilité débordaient du cadre de cet essai, prenant trop de place et repoussant dans la marge leur autre contenu, avec lequel elles n'ont pas toujours un lien étroit. Cela peut avoir brouillé le plan de l'exposé, mais correspond tout à fait à l'intention de présenter le sentiment de culpabilité comme le problème le plus important de l'évolution de la civilisation, et de monter que le progrès de celle-ci se paie d'une perte de bonheur, du fait de l'accroissement du sentiment de culpabilité. Ce qui peut déconcerter dans cette thèse, résultat final de notre enquête, tient vraisemblablement au rapport très particulier, encore mal compris, qu'entretient le sentiment de culpabilité avec notre conscience claire.
Dans les cas communs de remords, que nous considérons comme normaux, ce sentiment est tout à fait perceptible par la conscience; nous avons bel et bien l'habitude de  dire au lieu de sentiment de culpabilité, "conscience d'une faute". De l'étude des névroses, auxquelles il faut dire que nous devons de précieuses indications pour comprendre le normal, il ressort des données contradictoires. Dans une de ces affections, la névrose obsessionnelle, le sentiment de culpabilité s'impose bruyamment à la conscience claire, il domine tant le tableau clinique que la vie des patients ne laisse guère autre chose se manifester à côté de lui. Mais dans la plupart des cas des autres formes de névrose, il demeure inconscient, sans provoquer de moindres effets pour autant....
Peut -être serait-ce ici le bon moment de remarquer que le sentiment de culpabilité, au fond, n'est rien d'autre qu'une forme topique d'angoisse, sous ses formes ultimes il coïncide entièrement avec la peur du Surmoi...D'une certaine façon, l'angoisse est derrière tous les symptômes, mais tantôt elle réquisitionne à grand tapage la conscience entière, tantôt elle se cache si parfaitement que nous sommes forcés de parler d'angoisse inconsciente ou bien -si nous tenons à avoir meilleure conscience vis à vis de la psychologie car enfin l'angoisse n'est qu'une sensation- de possibilités d'angoisse. Et c'est pourquoi il est tout à fait pensable que le sentiment de culpabilité provoqué par la civilisation ne soit pas lui non plus connu comme tel, qu'il demeure en grande partie inconscient ou qu'il transparaisse sous la forme d'un malaise, d'une insatisfaction à laquelle on cherche d'autres motifs." Freud, Le Malaise dans la civilisation, chapitre VIII, 1929.       


                                                           
          

                                              

mercredi 29 mai 2013

Danse contemporaine, Groosland, Compagnie Maguy Marin





                                                                      




                                                           

Danse contemporaine, Compagnie Maguy Marin, May Be


May Be est un "best seller" de la danse contemporaine qui a déplacé les foules lors des cinq cents représentations données en 25 ans.L'absurdité de la condition humaine mise en chorégraphie par "les danseurs au teint crayeux de May Be illustrant et se jouant de leur finitude inscrite dans le commencement" (Céline Laflute pour Evene.fr, 2006). Inspiré du théâtre de Beckett, le projet de Maguy Marin était de "développer non pas le mot mais le geste dans sa forme éclatée en conciliant dans un même mouvement la gestuelle rétrécie du théâtre dans l'espace qu'est la danse"( ibid). Il s'agit d'un déchiffrage de nos gestes, intimes et répétitifs et chacun peut se reconnaître dans cette représentation qui traduit la gaucherie et l’aliénation humaine.

                                              
Nous, citoyens de l'absurde

                                                                                  
                                                                       
Maguy Marin
                                                                      

Some dance, May Be, Compagnie Maguy Marin



May Be est un "best seller" de la danse contemporaine qui a déplacé les foules lors des cinq cents représentations données en 25 ans.L'absurdité de la condition humaine mise en chorégraphie par "les danseurs au teint crayeux de May Be illustrant et se jouant de leur finitude inscrite dans le commencement" (Céline Laflute pour Evene.fr, 2006). Inspiré du théâtre de Beckett, le projet de Maguy Marin était de "développer non pas le mot mais le geste dans sa forme éclatée en conciliant dans un même mouvement la gestuelle rétrécie du théâtre dans l'espace qu'est la danse"( ibid). Il s'agit d'un déchiffrage de nos gestes, intimes et répétitifs et chacun peut se reconnaître dans cette représentation qui traduit la gaucherie et l’aliénation humaine.
                             


Nous, citoyens de l'absurde



Un extrait de May Be

                                    
                   
                                                 
Maguy Marin
















lundi 27 mai 2013

Le système financier, l'arnaque, avec les experts des économistes atterrés, présentation d'Edwy Plenel de Médiapart


Les économistes atterrés sont des universitaires, des savants, des chercheurs, qui ont été stupéfaits devant la réaction de nos gouvernements lors de la crise de 2007-2008 qui a ébranlé le monde et qui ne semble pas avoir affaibli la domination des schémas de pensée qui orientent les politiques économiques depuis trente ans. Le pouvoir de la finance n'est nullement remis en cause y compris par le gouvernement socialiste actuel qui continue le même programme du gouvernement précédent assorti de quelques mesurettes pour la galerie.




Carte des paradis fiscaux (France 24)
                                                
On s'aperçoit sur cette carte que plusieurs de ces pays qui servent de cache afin d'éviter les impôts sont en Europe: Irlande, Iles britanniques, Belgique, Luxembourg, Liechtenstein, Chypre, Malte, Monaco, Andorre plus la Suisse. L’Europe n'a jamais fait le moindre geste pour mettre un terme à cette délinquance financière, préférant mettre les pays, les citoyens au régime sec de la rigueur entraînant l'appauvrissement et la récession.


                                                     
                                          

dimanche 26 mai 2013

Le néolibéralisme dérégulé et l'approche keynésienne


Les néolibéraux croient à des forces occultes bienfaitrices



« Ce n'est que dans la vue d'un profit qu'un homme emploie son capital. Il tâchera toujours d'employer son capital dans le genre d'activité dont le produit lui permettra d'espérer gagner le plus d'argent. (...) À la vérité, son intention en général n'est pas en cela de servir l'intérêt public, et il ne sait même pas jusqu'à quel point il peut être utile à la société. En préférant le succès de l'industrie nationale à celui de l'industrie étrangère, il ne pense qu'à se donner personnellement une plus grande sûreté ; et en dirigeant cette industrie de manière que son produit ait le plus de valeur possible, il ne pense qu'à son propre gain ; en cela, il est conduit par une main invisible, à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses intentions ; et ce n'est pas toujours ce qu'il y a de plus mal pour la société, que cette fin n'entre pour rien dans ses intentions. Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt de la société, que s'il avait réellement pour but d'y travailler. » Adam Smith

Il est évident que les patrons qui délocalisent, pour ne considérer que ce seul point de cette théorie, qui appartient au degré zéro de la philosophie, sont utiles à la société. Les multinationales, les entreprises, qui s'expatrient dans les paradis fiscaux font de même en privant les états des impôts en faisant en sorte qu'ils s'endettent toujours plus. C'est ce dogme insensé que défend l'Europe et, qui petit à petit ruine ce continent. La main invisible s'abat avec cupidité sur la richesse des pays européens, investit dans les pays où la main d’œuvre est réduit à l'esclavage, impose au consommateur des produits douteux et planque les bénéfices de ce commerce dans les pays mafieux, dont certains se trouvent au sein même de l'Europe, les paradis fiscaux.

                                     

L'approche libérale et l'approche keynésienne

L'approche libérale considère que le marché a toujours raison. La chute de la production est due à des problèmes de compétitivité, de productivité, les salaires sont trop élevés, les salariés ne travaillent pas suffisamment longtemps, le marché du travail n'est pas assez souple. Cela nuit à une production optimale; il faut des réformes structurelles: supprimer l'essentiel des acquis sociaux, faire travailler les gens jusqu'à 70 ans ou plus, même s'ils sont au chômage, réduire les salaires, les retraites , supprimer la Sécurité Sociale au profit des assurances privées, réduire le Service Public à sa plus simple expression, privatiser l'Education, la Santé, la Police et l'Armée ainsi que la production d'énergie et les transports. De cette façon tout ira mieux.Si les vieux en fin de vie coûtent trop cher, la solution allemande peut servir d'exemple: envoyer les vieux Français mourir en Europe de l'Est, au Bangladesh et en tout cas, déjà, réduire les retraites. Les états doivent emprunter sur les marchés privés et les agences de notation américaines propriétés de milliardaires veillent au grain.Les multinationales payent peu ou pas d'impôts, les transactions financières ne sont pas imposées, les paradis fiscaux tournent à plein régimes, les usines s'effondrent sur les esclaves, les files de chômeurs s'allongent: ne toucher à rien.

                                         
Tent City dans l'Ontario
Voir cette vidéo à propos des "tent cities" qui s'installent un peu partout aux USA





Dans l'approche keynésienne, la récession provient la plupart du temps d'une insuffisance de demande effective. A la suite d'une crise financière, les entreprises investissent peu ou investissent ailleurs, elles licencient; les salaires ne progressent pas ou même se réduisent; les ménages réduisent leur consommation; aucun mécanisme stabilisateur ne soutient l'activité: les sociétés s'appauvrissent et entrent en récession. Le message de Keynes est que compte-tenu de l'instabilité (caractérielle) de l'économie capitaliste, "les gouvernements devraient pratiquer une politique économique active, visant à maintenir une croissance soutenue, permettant le plein emploi, en utilisant la politique budgétaire, la politique monétaire, la politique sociale et la politique industrielle. En particulier, la politique budgétaire devrait soutenir l'activité, en acceptant le gonflement du déficit en période de chute de la demande induit automatiquement par la baisse des recettes fiscales... Cette pratique keynésienne a soutenu l'activité dans les pays développés durant les Trente Glorieuses. Mais dans les années 1980, les classes dirigeantes ont décidé d'y mettre fin, car ces pratiques imposées par un rapport de force jusque là favorable aux salariés se traduisait par un accroissement de l'intervention de l'Etat et du secteur public dans l'économie et la société. la contre-révolution libérale vise à inverser ces tendances, en commençant par limiter ou supprimer les interventions contracycliques de l'Etat. Il s'agit de mettre fin aux politiques économiques issues du keynésianisme, jugées responsables de l'inflation et surtout de la baisse des profits dans la richesse nationale; il s'agit de faire accepter aux citoyens de renoncer définitivement à l'objectif du plein emploi, au prétexte qu'il serait inflationniste..." Les économistes atterrés, L'Europe mal-traitée, éditions Les liens qui libèrent,2012.

Blog des économistes atterrés que je vous conseille de visiter.


Les résultats de cette politiques libérales sont ceux que les citoyens constatent: chômage, baisse du pouvoir d'achat, hausse des prix, délinquance financière, banditisme commercial, baisse de la consommation, hausse des impôts, ruine des états, saccage du service public, démolition du système de santé, de l'hôpital public, augmentation du coût de l’énergie, disparition du tissu industriel, difficultés des PME, appauvrissement du système éducatif,réduction des Armées malgré un contexte géopolitique inquiétant, insécurité, prospérité du secteur du luxe et des magasins lowcost où sont vendus des produits proches de la date de péremption. Le désastre économique et social.

                                   
Le chômage, une des premières conséquence de la dérégulation libérale




mercredi 15 mai 2013

Récession, chômage, capitalisme dérégulé, crise financière, impuissance, inertie des parlementaires, le collectif Roosevelt 2012 apporte des solutions concrètes




Le collectif Roosevelt 2012 sonne le réveil devant l'Assemblée nationale, le mardi 14 mai 2013

Le collectif est venu réveiller les députés en organisant une réunion, avec des interventions diverses, sur les sujets qui préoccupent de plus en plus de Français: la récession, le chômage, la perte du pouvoir d'achat, la crise majeure qui couve. Jusqu'à présent le gouvernement de gauche, à la botte de Bruxelles, qui s'obstine à ruiner les nations européennes à grands coups de rigueur et de dérégulation, de destruction du tissu social, ce gouvernement ne sait que coller des rustines au bateau qui coule. Il obéit à la Commission européenne non élue, devant laquelle et Baroso en tête (dont le pays natal, le Portugal atteint des sommets de pauvreté): notre Président est allé quémander, presque se faire tirer les oreilles, quelques mois de délais pour la vraie rigueur, celle qui va mettre le pays au niveau de la Grèce, de l'Espagne notamment, parce que les autres pays d'Europe ne sont guère reluisants, à l'instar de l'Allemagne avec ses 11 millions de pauvres, ses emplois précaires. Un pays qui envoie ses seniors mourir en Roumanie afin des faire des économies. Une honte.

Il me paraît donc important de faire une digression dans le cours normal de cet article afin de délivrer cette information révélatrice du mensonge dans lequel l'Europe est plongé.Le pays le plus riche d'Europe délocalise ses vieux afin de les envoyer à l'étranger dans des mouroirs à bas prix, loin de leurs familles, de leur pays dans lequel ils ont travaillé toute leur vie.

Voir et lire:la délocalisation des vieux en Allemagne (le pays le plus apprécié du monde)

https://www.youtube.com/watch?v=4e-dKqM6MkI

Un nombre croissant de vieux sont délocalisés, un geste inhumain

Article sur cette pratique écœurante (Humanité)

Article Courrier International Le Monde 

Voici après cette vidéo et ces liens  la transcription écrite de l'introduction d'Edwy Plenel (un grand journaliste) Lors de ce premier  réveillon du mardi destiné à sortir les élus de leur somnolence.





"Nous sommes ici en tant que citoyens, c'est un beau titre, c'est un titre qui nous oblige et qui nous requiert.Nous sommes citoyens,c'est à dire nous sommes comptables d'un bien commun qui est la démocratie, celle où s'exprime la volonté générale, celle où se construit l'avenir d'un peuple, d'une nation, d'un continent, en l’occurrence de notre pays et de l'Europe. Et si nous sommes ici, c'est pour rappeler à celle-ci et ceux-la nos délégués, nos représentants, nos élus de la Nation, les députés qui siègent à l'Assemblée nationale que nous leur avons délégué par le mandat qu'ils ont pour cinq ans, une partie de notre pouvoir, mais que notre pouvoir nous l'abandonnerons pas, que la démocratie représentative ne s'arrêtent pas au lendemain du vote et qu'elle se poursuit par la démocratie participative. Nous sommes citoyens et nous faisons partie de la démocratie et c'est dans cette dialectique entre les élus et la société que se construit l'avenir.

Alors si nous sommes ici, c'est parce qu'un collectif, il y a un an, avait avant les élections présidentielles, avait pris date pour cette relation entre les citoyens et ceux qui allaient faire la nouvelle majorité. Ce collectif, c'est Roosevelt 2012, du nom de ce président des États-Unis, Franklin Delanoe Roosevelt qui est associé à ce New Deal des années trente qui a permis ce sursaut démocratique, social des États-Unis d'Amérique,lequel sursaut a eu l’impact que l'on sait sur la victoire contre les forces de la barbarie et aussi sur les Trente Glorieuses de notre continent de valeurs démocratiques et sociales. Roosevelt 2012 est un collectif qui rassemble des citoyens de diverses sensibilités, sans parti ou avec parti et pratiquant toutes sortes d'activités et qui sont tous d'accord dans une dynamique de majorité d'idées, pour des dispositions, des mesures d'urgence pour sortir de ce sentiment dépressif, de fatalité, de piétinement, de dépression, de déclin qui traverse notre pays et qui paradoxalement est plus présent au sommet que dans la vivacité du pays lui-même. Et si Roosevelt 2012 a décidé un an après, de faire ce rassemblement, tous les mardis, pendant un mois, on verra, à côté de l'Assemblée nationale, pour dire à celle-ci que ces mesures, ces mesures d'urgence, ces mesures immédiates, les parlementaires devraient s'en emparer.Il est déjà trop tard, ils ont trop attendu.

Dans les neuf mesures d'urgence,  qu'il y a dans Le petit livre manifeste de Roosevelt 2012, il y a une, la quatrième qui dit: "Lutter sans pitié, d'urgence et de manière concrète et réaliste contre les paradis fiscaux". C'était à l'ordre du jour, tout était connu et il faut une affaire Cahuzac ou un petit offshore leak, à l'échelle mondiale pour qu'on se dise tout à coup: "Oui, il faut faire quelque chose contre les paradis fiscaux.". Mesdames, Messieurs les parlementaires, n'attendez pas, emparez-vous de cela, vous n'êtes partis, de vos étiquettes, et faites des majorités d'idées sur ces problèmes... Et si Médiapart a accepté d'animer, d'introduire tous ceux qui vont intervenir après moi, c'est parce que Médiapart est un journal citoyen, participatif et pluraliste et parce que ces mesures à la fois radicales et pragmatiques, rejoignent la diversité de ses lecteurs.

Alors ce soir, cela va se passer ainsi: plusieurs intervenants vont suivre; les premiers vont dire l'urgence, l'extrême gravité de la situation, a été passé le cap de 5 millions de chômeurs et qu'il y en a 1000 de plus chaque jour de toutes catégories confondues et auxquels on pourrait ajouter 8 à 10 millions de Français qui sont au seuil de la pauvreté. Dire l'urgence, dire l'extrême gravité de la situation et dans un deuxième temps dire quelles solutions envisager et dire aussi qu'une autre politique est possible et que la solution du chacun pour soi, du bouc émissaire, de la haine de l'autre, du replis, n'est pas fatale. Que dans cette course de vitesse on peut l'emporter. Jean Jaurès qui était cité dans ce manifeste avec les deux inspirateurs, Pierre Larrouturou et Edgard Morin et Stéphane Hessel qui nous a quitté, lesquels disent cette urgence, Jean Jaurès disaient il y a cent-dix ans de cela: " La République c'est la confiance et l'audace." Nous savons tous et c'était aussi le propos de Roosevelt 2012 que s'il y a de la défiance aujourd'hui, c'est parce qu'il y a eu trop de prudence, trop d'attente, trop de temps perdu. S'il y avait eu l'audace, il y aurait plus de confiance dans le pays....."


                  
Les mesures de bon sens préconisées par le collectif

        

Eviter l’effondrement en aménageant la dette 

Est-il normal que les Etats payent 600 fois plus cher que les Banques privées ? On a appris récemment que la Réserve fédérale américaine a secrètement prêté aux banques en difficulté la somme gigantesque de 1.200 milliards au taux incroyablement bas de 0,01 %. Au même moment, dans de nombreux pays, les peuples subissent de plein fouet des plans d’austérité car les marchés financiers ne prêtent de l’argent à certains États qu’à des taux de 6, 7 ou 11 %. Asphyxiés par de tels taux d’intérêt, les gouvernements sont poussés à bloquer les retraites, les allocations familiales ou les salaires des fonctionnaires et à couper dans les investissements, ce qui accroît le chômage et va nous faire plonger bientôt dans une récession d’une extrême gravité.
Est-il normal que, en cas de crise, les banques privées, qui se financent d’habitude à 1 % auprès des Banques centrales, puissent bénéficier de taux à 0,01 % mais que, en cas de crise, les Etats soient obligés, au contraire, de payer des taux 600 ou 800 fois plus élevés ?



Dégager de nouvelles marges financières
Le taux d’impôt sur les bénéfices des entreprises n’est que de 25 % en moyenne en Europe contre 40 % aux Etats-Unis. C’est le monde à l’envers ! On croyait que les Etats-Unis étaient les plus libéraux mais ils taxent plus que nous les bénéfices des entreprises.
Taux moyen d’impôt sur les bénéfices des entreprises
U.S.A.
40 %
Europe
25 %
Pourquoi l’Europe a-t-elle un taux aussi faible ? Depuis l’adhésion de l’Irlande et de la Grande-Bretagne, en 1973, tous les états européens sont poussés au moins-disant fiscal par les états qui baissent leur impôt sur les bénéfices pour attirer les entreprises. L'Irlande a baissé son taux à 12 % et tous les états membres ont du baisser leur impôt sur les bénéfices… Au niveau européen, le taux moyen d'impôt sur les bénéfices a baissé d'un tiers en vingt ans. Ce moins-disant fiscal est l'une des causes importantes de l’endettement public.

Mettre fin au sabordage fiscal
Pour sortir de notre dépendance aux marchés et rééquilibrer nos comptes publics, on peut trouver aussi d’importantes marges de manœuvre au niveau national en annulant une bonne partie des baisses d’impôts octroyées aux grandes entreprises et aux citoyens les plus riches depuis 10 ans.
Le rapport du député UMP Gilles Carrez publié le 5 juillet 2010 montre que si on annulait l’ensemble des baisses d’impôts votées depuis 2000, l’Etat aurait chaque année 100 milliards de plus dans ses caisses. Si nous revenions simplement à la fiscalité qui existait en 2000 (nul ne la jugeait confiscatoire ou sovietiforme), notre déficit se transformerait en excédent !
L’Etat a perdu 100 milliards de recette fiscales selon les Echos du 5 juillet
Boycotter les paradis fiscaux
Un rapport du Parlement européen estime que la fuite vers les paradis fiscaux provoque chaque année un manque à gagner fiscal de l’ordre de 1 à 1,5% du PIB pour chaque État membre. En France, c’est chaque année une perte de 20 à 30 milliards d’euros. Au-delà des beaux discours, aucune action sérieuse n’est engagée aujourd’hui pour les lutter contre les paradis fiscaux.

 Limiter au maximum les licenciements
L’Allemagne a connu en 2009 une crise économique deux fois plus grave que notre pays. Pourtant, malgré un choc économique 2 fois plus fort, le chômage a augmenté 6 fois moins en Allemagne qu’en France.

Récession 2009
Evolution du chômage
Allemagne
- 4,6 %
+ 220.000
France
- 2,3 %
+ 1.200.000
Comment expliquer ce « miracle » ? Les syndicats allemands sont allés voir Angela Merkel pour exiger que le licenciement devienne un dernier recours et que la règle générale soit de garder le maximum de salarié(e)s, le maximum de compétences, dans l’entreprise en développant le Kurzarbeit.


 Sécuriser les précaires

Dans chacun de nos pays, chaque mois, des dizaines de milliers d’hommes et de femmes arrivent en fin de droit et basculent dans une très grande précarité. Vu la gravité de la crise et le peu d’espoir d’un retour rapide au plein-emploi, il est urgent de prolonger l’indemnisation des chômeurs et d’améliorer leur accompagnement et leur accès à la formation.

Interdire aux banques de spéculer avec notre argent, séparer les banques de dépôt et les banques d'affaires
Pour protéger l’épargne des citoyens et ne pas faire courir de risques aux finances publiques ni au financement de l’économie réelle, le principe d’une séparation étanche entre Banques de dépôt et Banques d’affaires vient d’être acté en Grande-Bretagne mais les lobbies ont obtenu que son application soit repoussée à… 2019 ! C’est évidemment beaucoup trop tard. Vu le risque qu’une crise majeure éclate bientôt sur les marchés financiers, il faut mettre en œuvre cette réforme sans tarder pour protéger l’économie réelle.
Pour interdire aux banques de spéculer avec l’argent de M. et Mme Tout-le-monde, il faut séparer les banques de dépôt et les banques d’affaires. C’est une des premières réformes qu’a fait adopter Roosevelt en 1933 en faisant voter le Glass Steagal Act. 


 Créer une vraie Taxe sur les Transactions Financières

Si une telle taxe avait été créée en 2008, même à un taux très faible, elle aurait déjà rapporté entre 250 et 600 milliards. La crise grecque aurait pu être réglée très vite, sans demander d’efforts aux peuples d’Europe. Qu’attendons-nous pour créer enfin cette taxe et rassurer le peuple allemand comme les autres peuples d’Europe en leur disant que c’est la dernière fois qu’on leur a demandé un effort injuste ?

Dorénavant, ce sont les marchés financiers qui seront mis à contribution pour abonder le Fonds européen de Stabilité.


 Lutter contre les délocalisations

 Imposer le respect des normes sociales et environnementales dans le commerce mondial en convoquant un nouveau Sommet de Philadelphie

En 1944, avant de convoquer le sommet de Bretton-Woods qui va reconstruire le système financier international, Roosevelt organisait le sommet de Philadelphie, qui adoptait comme priorité absolue le respect d’un certain nombre de règles sociales : "le travail n’est pas une marchandise. (…) Il n’y aura pas de paix durable sans justice sociale" affirmaient Roosevelt et les autres chefs d’état avant de définir des règles sur les salaires, le temps de travail et le partage entre salaires et dividendes…

Des règles très concrètes à respecter dans chaque pays comme dans le commerce mondial. Avant que les néolibéraux ne les démantèlent, ces règles ont permis 30 ans de prospérité sans dette.



Investir dans une vraie politique du logement pour créer massivement des emplois et faire baisser les loyers   

Peut-on supprimer 40.000 emplois dans le secteur du bâtiment quand il manque 800.000 logements en France et que le niveau des loyers est tel que 1.800.000 ménages ont de grandes difficultés pour payer leurs loyers ?

Quel non-sens ! On supprime des milliers d’emplois dans le bâtiment alors qu’on manque de 800.000 logements. La part des dépenses engagées par la collectivité publique en faveur du logement est à son niveau le plus bas depuis 30 ans. Un recul qui vient essentiellement de la diminution de la contribution de l'Etat.
"Vu notre démographie, pour sortir de la crise, il faut construire 500.000 nouveaux logements par an, pendant 5 ans au moins, dont 150.000 logements vraiment sociaux, explique le Délégué général de la fondation Abbé Pierre, Patrick Doutreligne. Aujourd’hui, on n’en construit pas plus de 400.000 par an alors que, dans les années 70, on était effectivement capables d’en construire 550.000 par an. Il faut évidemment éviter de recommencer certaines erreurs commises dans les années 70, mais on voit bien que c’est une question de volonté politique."



Déclarer la guerre au dérèglement climatique   

Toutes les études récentes montrent que le dérèglement climatique est plus rapide et a des conséquences plus graves que ce qu’on annonçait il y a 5 ou 10 ans. L’ensemble des pays occidentaux continue à produire chaque année plus de gaz à effets de serre. La Chine inaugure chaque semaine une ou deux centrales au charbon. En Sibérie, le dégel du permafrost libère dans l’atmosphère d’importantes quantités de méthane... Bilan ? La production de CO2 et de méthane augmente chaque année et l’océan en stocke moins que prévu… Si rien ne change, nous risquons bientôt de franchir un seuil après lequel il sera très difficile ou impossible de faire marche arrière.

Si nous voulons "gagner la course de vitesse" et sauver notre planète, il ne suffit pas de parler de "développement durable" ou de mettre en œuvre très lentement des Conventions internationales très peu ambitieuses. Si nous voulons gagner la course de vitesse, si nous ne voulons pas laisser à nos enfants une planète invivable, il faut AGIR. Il faut qu’un pays ou un groupe de pays passe à l’action et apporte très vite la preuve "grandeur nature" qu’on peut effectivement diviser par 4 la production de gaz à effet de serre sans pour autant renoncer à une vie agréable.


Développer l’économie sociale et solidaire

Développer l’Économie sociale et solidaire (ESS) est un élément clé du changement de société que nous appelons de nos vœux. L’ESS ouvre en effet la voie d’un modèle économique et social au service des citoyens, au plus près des territoires. Elle cherche à produire et à répartir plus équitablement les richesses, à animer un projet économique de manière plus respectueuse des personnes, de l’environnement et des territoires. C’est une économie qui rassemble, qui a déjà fait les preuves de son efficacité et qui peut se développer dans tous les domaines.
L’Économie Sociale et Solidaire représente déjà aujourd’hui plus de 10 % des salariés et 14% de l’emploi privé, soit 2,3 millions de personnes qui travaillent dans plus de 210.000 établissements. Par ailleurs, 19 millions de Français adhèrent à une mutuelle de santé ; plus de 20 millions sont sociétaires d’une banque coopérative ; 20,7 millions sont sociétaires d’une mutuelle d’assurance ; on dénombre entre 11 et 14 millions de bénévoles et plus d’un Français sur 4 adhèrent à une association. 



Négocier un autre partage du temps de travail et un autre partage des revenus  

 « La question du temps de travail mérite mieux que le débat caricatural que nous avons eu il y a quelques années, affirmait le 23 octobre 2010 le Président de la Commission Emploi du MEDEF. Aujourd’hui, il est très difficile de trouver un emploi stable avant 28 ou 30 ans. Puis, entre 30 et 40 ans, on demande aux gens de travailler plein-pot et de tout réussir en même temps : leur vie privée et leur vie professionnelle. Puis vers 55 ans, on les jette comme de vieux mouchoirs tout en leur demandant de cotiser plus longtemps. Objectivement, cela n’a pas de sens, continuait Benoît Roger-Vasselin devant une assistance étonnée. Il faut rouvrir le débat sur une autre répartition du temps de travail tout au long de la vie.»

Le partage du travail actuel est un non-sens :

  • d’un côté tous ceux et celles qui font 0 heures par semaine car ils sont au chômage.
  • de l’autre, tous ceux qui travaillent plein pot (et parfois trop) : la durée réelle d’un plein temps est supérieure à 38 heures d’après l’INSEE
  • au milieu, toutes celles et ceux qui galèrent avec des petits boulots à temps partiel, sur la semaine ou sur l’année.
Cette forme de partage du travail est un non-sens car elle provoque une énorme souffrance aussi bien du côté de ceux qui travaillent 0 heure par semaine que du côté de ceux qui travaillent plein-pot mais acceptent de plus en plus des emplois stressants ou médiocrement payés car ils ont peur d’être dans le prochain plan social (« si tu n’es pas content, va voir ailleurs »). Ce partage du travail profite essentiellement aux actionnaires dont les revenus n’ont jamais été aussi élevés.

Investir dans une vraie politique du logement pour créer massivement des emplois et faire baisser les loyers  

Peut-on supprimer 40.000 emplois dans le secteur du bâtiment quand il manque 800.000 logements en France et que le niveau des loyers est tel que 1.800.000 ménages ont de grandes difficultés pour payer leurs loyers ?

Quel non-sens ! On supprime des milliers d’emplois dans le bâtiment alors qu’on manque de 800.000 logements. La part des dépenses engagées par la collectivité publique en faveur du logement est à son niveau le plus bas depuis 30 ans. Un recul qui vient essentiellement de la diminution de la contribution de l'Etat.
"Vu notre démographie, pour sortir de la crise, il faut construire 500.000 nouveaux logements par an, pendant 5 ans au moins, dont 150.000 logements vraiment sociaux, explique le Délégué général de la fondation Abbé Pierre, Patrick Doutreligne. Aujourd’hui, on n’en construit pas plus de 400.000 par an alors que, dans les années 70, on était effectivement capables d’en construire 550.000 par an. Il faut évidemment éviter de recommencer certaines erreurs commises dans les années 70, mais on voit bien que c’est une question de volonté politique."



Déclarer la guerre au dérèglement climatique 

Toutes les études récentes montrent que le dérèglement climatique est plus rapide et a des conséquences plus graves que ce qu’on annonçait il y a 5 ou 10 ans. L’ensemble des pays occidentaux continue à produire chaque année plus de gaz à effets de serre. La Chine inaugure chaque semaine une ou deux centrales au charbon. En Sibérie, le dégel du permafrost libère dans l’atmosphère d’importantes quantités de méthane... Bilan ? La production de CO2 et de méthane augmente chaque année et l’océan en stocke moins que prévu… Si rien ne change, nous risquons bientôt de franchir un seuil après lequel il sera très difficile ou impossible de faire marche arrière.

Si nous voulons "gagner la course de vitesse" et sauver notre planète, il ne suffit pas de parler de "développement durable" ou de mettre en œuvre très lentement des Conventions internationales très peu ambitieuses. Si nous voulons gagner la course de vitesse, si nous ne voulons pas laisser à nos enfants une planète invivable, il faut AGIR. Il faut qu’un pays ou un groupe de pays passe à l’action et apporte très vite la preuve "grandeur nature" qu’on peut effectivement diviser par 4 la production de gaz à effet de serre sans pour autant renoncer à une vie agréable.

 Développer l’économie sociale et solidaire  

Développer l’Économie sociale et solidaire (ESS) est un élément clé du changement de société que nous appelons de nos vœux. L’ESS ouvre en effet la voie d’un modèle économique et social au service des citoyens, au plus près des territoires. Elle cherche à produire et à répartir plus équitablement les richesses, à animer un projet économique de manière plus respectueuse des personnes, de l’environnement et des territoires. C’est une économie qui rassemble, qui a déjà fait les preuves de son efficacité et qui peut se développer dans tous les domaines.

L’Économie Sociale et Solidaire représente déjà aujourd’hui plus de 10 % des salariés et 14% de l’emploi privé, soit 2,3 millions de personnes qui travaillent dans plus de 210.000 établissements. Par ailleurs, 19 millions de Français adhèrent à une mutuelle de santé ; plus de 20 millions sont sociétaires d’une banque coopérative ; 20,7 millions sont sociétaires d’une mutuelle d’assurance ; on dénombre entre 11 et 14 millions de bénévoles et plus d’un Français sur 4 adhèrent à une association. 


Négocier un autre partage du temps de travail et ub autre partage des revenus

 « La question du temps de travail mérite mieux que le débat caricatural que nous avons eu il y a quelques années, affirmait le 23 octobre 2010 le Président de la Commission Emploi du MEDEF. Aujourd’hui, il est très difficile de trouver un emploi stable avant 28 ou 30 ans. Puis, entre 30 et 40 ans, on demande aux gens de travailler plein-pot et de tout réussir en même temps : leur vie privée et leur vie professionnelle. Puis vers 55 ans, on les jette comme de vieux mouchoirs tout en leur demandant de cotiser plus longtemps. Objectivement, cela n’a pas de sens, continuait Benoît Roger-Vasselin devant une assistance étonnée. Il faut rouvrir le débat sur une autre répartition du temps de travail tout au long de la vie.»
Le partage du travail actuel est un non-sens :

  • d’un côté tous ceux et celles qui font 0 heures par semaine car ils sont au chômage.
  • de l’autre, tous ceux qui travaillent plein pot (et parfois trop) : la durée réelle d’un plein temps est supérieure à 38 heures d’après l’INSEE
  • au milieu, toutes celles et ceux qui galèrent avec des petits boulots à temps partiel, sur la semaine ou sur l’année.
Cette forme de partage du travail est un non-sens car elle provoque une énorme souffrance aussi bien du côté de ceux qui travaillent 0 heure par semaine que du côté de ceux qui travaillent plein-pot mais acceptent de plus en plus des emplois stressants ou médiocrement payés car ils ont peur d’être dans le prochain plan social (« si tu n’es pas content, va voir ailleurs »). Ce partage du travail profite essentiellement aux actionnaires dont les revenus n’ont jamais été aussi élevés. 

Faire éclore la démocratie et changer les institutions

 «L’élargissement rend indispensable une réforme fondamentale des institutions, affirmait Joschka FISCHER, le Ministre allemand des affaires étrangères, en mai 2000. Dans le système actuel, il n’y a que des CHEFS d’Etat et des CHEFS de gouvernement autour de la table de décision. Sur une question importante, mettre un CHEF en minorité est quasi-impossible car c’est prendre le risque d’humilier tout son pays… Il faut donc que les 27 soient d’accord, à l’unanimité, pour que l’on change le contenu d’une politique.


Avec un tel système, aucune alternance n’est possible. La paralysie est assurée. Et quand les politiques sont paralysés, ce sont les technocrates ou le marché qui font la loi. Alors que si l’on adoptait un système parlementaire, comme le proposaient les Allemands en 2000...


Négocier un vrai Traité de l’Europe sociale  

« Votez Oui à Maastricht et on se remettra au travail tout de suite sur l’Europe sociale » affirmait Jacques Delors quelques jours avant le référendum sur Maastricht en 1992. Il reconnaissait que le Traité était très insuffisant en matière sociale mais demandait aux citoyens de ne pas casser la dynamique européenne. Le Oui était passé de justesse.

Vingt ans plus tard, alors que la crise sociale s’aggrave dans tous nos pays, les Traités européens sont de nouveau en discussion. Les peuples ne peuvent plus se contenter de promesses. Il faut passer aux actes.
Réguler nos échanges avec la Chine est une question fondamentale, mais comment éviter que notre production industrielle soit délocalisée au sein même de l’Europe ?

Le site Roosevelt 2012


Sinistre

                                                       
Sinistrés