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jeudi 9 février 2012

Mondialisation, les ouvriers-esclaves se révoltent en Indonésie



Des actions spectaculaires

Les ouvriers indonésiens ont entrepris des actions spectaculaires dans l'objectif d'améliorer des salaires réduits à des poignées de figues distribués au lance-pierre par les esclavagistes du capitalisme financier. Cela inquiète les employeurs qui considèrent ce pays comme "le nouvel atelier du monde" où la main d'oeuvre est meilleure marché qu'en Chine. La capitale Djakarta, déjà oblitérée en temps normal par une circulation intense est bloquée par des blocages d'autoroute.

Des salaires de misère

Un tribunal a déclenché cette révolte en refusant une augmentation de salaire de 13% qui le ferait passer à 127 euros. Les employeurs avaient porté plainte en argumentant qu'une telle hausse ferait fuir les investisseurs étrangers (rengaine patronale connue). Des firmes comme Honda, Nike, Samsung sont installées en Indonésie. La fourchette des salaires se situe entre 75 et 230 euros.
Les ouvriers ont pris comme exemple la grève dure dans la mine d'or Gronberg en Papouasie. Après un arrêt de travail de 4 mois, les employés ont obtenu une hausse de salaire de 37% de la part de la multinationale Freeport.
Il s'agit d'un mouvement anticapitaliste pacifique semblable à celui qui s'est déroulé à NY et Washington.

 Voici un copié-collé d'un article de l'AFP
           
Une boutique de souliers à Jakarta, en Indonésie.... (Photo AP)

Photo AP
Une boutique de souliers à Jakarta, en Indonésie



Agence France-Presse Sukabumi

Les travailleurs fabricant des chaussures de marque Converse en Indonésie affirment que leurs superviseurs leur lancent des souliers, les frappent au visage et les traitent de chiens et de cochons. Nike (NKE), le propriétaire de la marque, admet que de telles agressions sont survenues chez certains entrepreneurs qui produisent ces  chaussures populaires, mais affirme qu'elle ne peut pas faire grand chose pour y mettre fin.
Des dizaines de travailleurs interrogés par l'Associated Press (AP) et un document publié par Nike laissent croire que le géant des chaussures et des vêtements de sport a encore un long chemin à parcourir avant de respecter les normes qu'il a lui-même établies il y a une décennie, afin de faire cesser sa dépendance à la main-d'oeuvre de misère.
Cela ne semble pas avoir empêché les agressions subies par des travailleurs de l'usine du Pou Chen Group à Sukabumi, à plus de 100 kilomètres de Jakarta.
Une employée a soutenu avoir reçu un coup de pied d'un superviseur l'an dernier, après avoir fait une erreur en coupant du caoutchouc pour les semelles.
«Nous sommes impuissants», a déclaré la femme. Elle a d'ailleurs tenu à garder l'anonymat, comme de nombreux autres interrogés par AP, par crainte de représailles. «Notre seul choix est de rester là et de souffrir, ou de parler et d'être mis à la porte.»
Les 10 000 travailleurs de l'usine, pour la plupart des femmes, gagnent environ 50 cents US de l'heure. Cela est assez pour payer la nourriture et le logement dans des bâtiments de type dortoir, mais pour bien peu en plus.
Nike, qui a été sévèrement critiquée, il y a une décennie, pour son utilisation d'ateliers de misère et de main-d'oeuvre infantile, a depuis posé des gestes pour améliorer les conditions de travail dans ses 1000 usines à l'étranger. Mais les progrès réalisés dans les usines fabriquant ses propres produits, avec le célèbre logo, ne se reflètent pas tous dans les installations produisant les souliers Converse.
Un rapport interne remis par Nike à AP, après que l'agence de presse eut posé des questions sur les cas d'agression, révèle que près des deux deux tiers des 168 usines fabriquant les produits Converse dans le monde échouent à atteindre les propres normes de Nike pour les manufacturiers à contrat.
Douze d'entre elles se retrouvent dans la catégorie la plus touchée, indiquant des problèmes qui pourraient aller de durées de travail allongées illégalement, au refus de laisser entrer les inspecteurs de Nike. Une porte-parole de Nike a expliqué que l'entreprise n'était pas au courant de cas d'agressions physiques survenant dans ces usines.
Quatre-vingt-dix-sept autres manufactures se situent dans une catégorie définie comme n'accomplissant pas de progrès, dans le fait de régler des problèmes allant du harcèlement verbal isolé au versement d'une paie moindre que le salaire minimum. Six autres usines n'ont pas fait l'objet d'une vérification de la part de Nike
qui attribue les problèmes à des contrats pré-existants de production de souliers Converse qui, affirme-t-elle, empêche la société mère d'inspecter des usines ou d'introduire son propre code de conduite.


Un vidéo sur le travail des enfants


                                                                     Phillipines and Indonesia: child labour in footwear industry       
Une vidéo sur les conditions de travail

                                                                    Nike sweatshop. Try not to cry           




                                            L'univers concentrationnaire des mines d'or de Freeport en Papouasie



La mort au travail

Selon l'Organisation Internationale du Travail, il y a 2,3 millions de morts chaque année dans le monde par accidents de travail. En Chine le nombre de morts au travail est passé de 73 000 à 90 500 entre 1998 et 2001. Si on conserve ces chiffres, il y aurait eu, depuis 2001, 25,3 millions de morts au travail dans le monde et 1 million en Chine. Il faut bien mourir de quelque chose, mais quand on connaît les chiffres faramineux des marchés, les bénéfices souvent colossaux des grandes entreprises et multinationales, on est en droit de penser que les conditions de travail et de sécurité pourraient être améliorées pour ces pauvres gens.
On a célébré l'anniversaire des 10 ans de l'euro, sans grand triomphalisme mais cette Journée Internationale de la Sécurité au Travail n'a pas eu un grand retentissement. C'est ordinaire, peut-être, des mineurs crasseux, des ouvrières illettrées, des Chinois noyés dans la masse...

Visiter le site

http://www.ilo.org/global/about-the-ilo/lang--fr/index.htm


En juillet et août 2010, un vaste mouvement de grève, mobilisant des dizaines d'ouvrières et d'ouvriers du textile au Bangladesh, haut lieu de la confection occidentale à bas prix qu'on nous refile à prix d'or en Europe, a touché 7000 usines dans la zone industrielle de la capitale Dacca. Les travailleurs demandaient un triplement du salaire minimum qui étaient fixé à 25 dollars par mois depuis 2006.

25 dollars par mois, c'est à dire un peu moins de 20 euros par mois. Lire l'article.

http://www.ilo.org/global/about-the-ilo/lang--fr/index.htm


Le blog de Paul Quilès, une page consacrée aux ouvrières du Bangladesh

http://paul.quiles.over-blog.com/article-les-ouvrieres-du-bangladesh-55821029.html

Répression contre les ouvrières du textile au Bangladesh
   Le journal Libération présente, sur son blog, un diaporama sur la grève de ces ouvrières payées 17 euros par mois:  http://www.liberation.fr/monde/1101965-payes-17-euros-par-mois-les-ouvriers-du-textile-se-revoltent-au-bangladesh#s7                                                                                                                         

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