Les Américains sont en train de devenir des Indiens, à qui le tour en Europe?
Créé en 1987, le Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) permet de financer sur le budget de la Politique agricole commune (PAC) l'aide alimentaire de 18 millions d'Européens pauvres dans 19 des 27 Etats membres.Mais son avenir est en sursis.
Suite à une décision de la Cour de justice européenne, la Commission européenne a annoncé en juin une baisse de 80% de son financement pour 2012, à 113 millions d'euros contre 480 millions prévu initialement.
Il risque même de disparaître en 2013.
"Sauf nouvelle décision, le PEAD sera donc bel et bien amputé de 80% en 2012", redoute Didier Piard, responsable de l'action sociale de la Croix-Rouge française.
"Une preuve d'égoïsme", a déploré le commissaire européen à l'Agriculture Dacian Ciolos; "Scandaleux!", a dénoncé le ministre français de l'Agriculture Bruno Le Maire.
Après ce nouvel échec, les quatre grandes associations françaises bénéficiaires du PEAD en ont pour la première fois appelé vendredi aux "chefs d'état et de gouvernement européens" pour qu'ils "n'abandonnent pas les plus pauvres".
En France, troisième pays bénéficiaire des fonds européens derrière l'Italie et la Pologne, le PEAD représente 23% à 55% des denrées collectées par les associations.
Mais si son budget fond à 15 millions d'euros, contre 78 millions précédemment, les associations risquent de manquer de denrées dès les premiers mois de 2012. Sur l'ensemble de l'année, 130 millions de repas sur les 440 millions actuellement distribués pourraient ne plus l'être.
Certaines, comme la Croix-Rouge, ont déjà indiqué qu'elles se tourneraient alors vers le gouvernement "pour trouver des solutions rapides".
Bruno Le Maire a souligné jeudi dans La Croix que le gouvernement est "déterminé à ne pas (les) laisser tomber".
Mais là où la crise frappe le plus fort, comme en Espagne, en Grèce ou au Portugal, les gouvernements risquent de refuser de débloquer des fonds, estiment les associations.A la Fédération française des banques alimentaires (FFBA), on compte plus que jamais sur "la générosité des Français lors de la grande collecte des 25 et 26 novembre" pour construire des stocks qui permettront de faire face à la pénurie annoncée pour début 2012.
Aux Restos du Coeur, on estime toutefois que la marge de manoeuvre est quasiment inexistante.
"Les donateurs sont eux aussi touchés par la crise", souligne Olivier Berthe, et "nous avons déjà fait de gros efforts pour faire face à une augmentation de la demande de 25% en trois ans".
Plus de 100 millions de repas servis en 2010...
Une réflexion sur une possibilité d'une éventuelle taxation des transactions financières fait d'une proposition courageuse au Parlement Européen qui va réfléchir à la possibilité en question (autant dire que c'est pour les calendes grecques).
Les transactions financières ne sont pas taxées jusqu'à présent alors que tout est taxé. Le Parlement Européen, cet usine à gaz qui s'emmêle les tuyaux,sollicité par mère courage, la Chancelière A.M. a voté récemment en faveur d'une proposition visant à réfléchir à l'éventualité d'une taxe de 0,01 ou de 0,05 pour cent sur l'ensemble des transactions financières en Europe. Les députés européens encouragent (encore du courage) l'ensemble des pays de la planète à suivre cet exemple.
Selon les déclarations officielles ( anciennement les "milieux autorisés", cette taxe rapporterait 200 milliards d'euros, chaque année.
A vos calculettes: si 0,01 ou 0,05 pour cent (peu importe, on n'est pas à quelques euros près) représente 200 milliards, quel est le montant des transactions financières non taxées?
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