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dimanche 26 mai 2013

Le néolibéralisme dérégulé et l'approche keynésienne


Les néolibéraux croient à des forces occultes bienfaitrices



« Ce n'est que dans la vue d'un profit qu'un homme emploie son capital. Il tâchera toujours d'employer son capital dans le genre d'activité dont le produit lui permettra d'espérer gagner le plus d'argent. (...) À la vérité, son intention en général n'est pas en cela de servir l'intérêt public, et il ne sait même pas jusqu'à quel point il peut être utile à la société. En préférant le succès de l'industrie nationale à celui de l'industrie étrangère, il ne pense qu'à se donner personnellement une plus grande sûreté ; et en dirigeant cette industrie de manière que son produit ait le plus de valeur possible, il ne pense qu'à son propre gain ; en cela, il est conduit par une main invisible, à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses intentions ; et ce n'est pas toujours ce qu'il y a de plus mal pour la société, que cette fin n'entre pour rien dans ses intentions. Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt de la société, que s'il avait réellement pour but d'y travailler. » Adam Smith

Il est évident que les patrons qui délocalisent, pour ne considérer que ce seul point de cette théorie, qui appartient au degré zéro de la philosophie, sont utiles à la société. Les multinationales, les entreprises, qui s'expatrient dans les paradis fiscaux font de même en privant les états des impôts en faisant en sorte qu'ils s'endettent toujours plus. C'est ce dogme insensé que défend l'Europe et, qui petit à petit ruine ce continent. La main invisible s'abat avec cupidité sur la richesse des pays européens, investit dans les pays où la main d’œuvre est réduit à l'esclavage, impose au consommateur des produits douteux et planque les bénéfices de ce commerce dans les pays mafieux, dont certains se trouvent au sein même de l'Europe, les paradis fiscaux.

                                     

L'approche libérale et l'approche keynésienne

L'approche libérale considère que le marché a toujours raison. La chute de la production est due à des problèmes de compétitivité, de productivité, les salaires sont trop élevés, les salariés ne travaillent pas suffisamment longtemps, le marché du travail n'est pas assez souple. Cela nuit à une production optimale; il faut des réformes structurelles: supprimer l'essentiel des acquis sociaux, faire travailler les gens jusqu'à 70 ans ou plus, même s'ils sont au chômage, réduire les salaires, les retraites , supprimer la Sécurité Sociale au profit des assurances privées, réduire le Service Public à sa plus simple expression, privatiser l'Education, la Santé, la Police et l'Armée ainsi que la production d'énergie et les transports. De cette façon tout ira mieux.Si les vieux en fin de vie coûtent trop cher, la solution allemande peut servir d'exemple: envoyer les vieux Français mourir en Europe de l'Est, au Bangladesh et en tout cas, déjà, réduire les retraites. Les états doivent emprunter sur les marchés privés et les agences de notation américaines propriétés de milliardaires veillent au grain.Les multinationales payent peu ou pas d'impôts, les transactions financières ne sont pas imposées, les paradis fiscaux tournent à plein régimes, les usines s'effondrent sur les esclaves, les files de chômeurs s'allongent: ne toucher à rien.

                                         
Tent City dans l'Ontario
Voir cette vidéo à propos des "tent cities" qui s'installent un peu partout aux USA





Dans l'approche keynésienne, la récession provient la plupart du temps d'une insuffisance de demande effective. A la suite d'une crise financière, les entreprises investissent peu ou investissent ailleurs, elles licencient; les salaires ne progressent pas ou même se réduisent; les ménages réduisent leur consommation; aucun mécanisme stabilisateur ne soutient l'activité: les sociétés s'appauvrissent et entrent en récession. Le message de Keynes est que compte-tenu de l'instabilité (caractérielle) de l'économie capitaliste, "les gouvernements devraient pratiquer une politique économique active, visant à maintenir une croissance soutenue, permettant le plein emploi, en utilisant la politique budgétaire, la politique monétaire, la politique sociale et la politique industrielle. En particulier, la politique budgétaire devrait soutenir l'activité, en acceptant le gonflement du déficit en période de chute de la demande induit automatiquement par la baisse des recettes fiscales... Cette pratique keynésienne a soutenu l'activité dans les pays développés durant les Trente Glorieuses. Mais dans les années 1980, les classes dirigeantes ont décidé d'y mettre fin, car ces pratiques imposées par un rapport de force jusque là favorable aux salariés se traduisait par un accroissement de l'intervention de l'Etat et du secteur public dans l'économie et la société. la contre-révolution libérale vise à inverser ces tendances, en commençant par limiter ou supprimer les interventions contracycliques de l'Etat. Il s'agit de mettre fin aux politiques économiques issues du keynésianisme, jugées responsables de l'inflation et surtout de la baisse des profits dans la richesse nationale; il s'agit de faire accepter aux citoyens de renoncer définitivement à l'objectif du plein emploi, au prétexte qu'il serait inflationniste..." Les économistes atterrés, L'Europe mal-traitée, éditions Les liens qui libèrent,2012.

Blog des économistes atterrés que je vous conseille de visiter.


Les résultats de cette politiques libérales sont ceux que les citoyens constatent: chômage, baisse du pouvoir d'achat, hausse des prix, délinquance financière, banditisme commercial, baisse de la consommation, hausse des impôts, ruine des états, saccage du service public, démolition du système de santé, de l'hôpital public, augmentation du coût de l’énergie, disparition du tissu industriel, difficultés des PME, appauvrissement du système éducatif,réduction des Armées malgré un contexte géopolitique inquiétant, insécurité, prospérité du secteur du luxe et des magasins lowcost où sont vendus des produits proches de la date de péremption. Le désastre économique et social.

                                   
Le chômage, une des premières conséquence de la dérégulation libérale




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