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lundi 6 septembre 2010

La méditation, les fondements philosophiques occidentaux (suite)

Nous venons de voir que pour Kant, l'accès à la transcendance à partir de la méditation est une prétention et ce philosophe est connu pour sa critique radicale de la métaphysique, c'est à dire ce qui est au-delà de la physique, la nature donc. Etait visé à l'époque, l'aspect vain de toute recherche sur l'existence de Dieu au profit de la recherche de règles à visée universelle. Je reviendrai sur Kant éventuellement, car c'est un monument de la philosophie que j'apprécie personnellement mais qui ne semble pas très à la mode actuellement, c'est le moins que l'on puisse dire.
A ce niveau, il est peut-être utile de préciser à nouveau, ce terme de transcendance:
-le transcendant est ce qui est au-delà, ce qui dépasse, surpasse, en étant d'un tout autre ordre; par exemple, l'esprit transcende la matière; Dieu est transcendant par rapport au mondee et aux consciences (pour les croyants).

La pensée d'Husserl parait intéressante en ce qui concerne la méditation et vient renouveler son approche quelque peu mise à mal par le philosophe des Lumières (Kant). L'idée de repli sur soi subsiste,  mais il s'agit d'un retour à l'ego gogito pur, c'est à dire au je pense donc je suis délivré de toute autre influence et qui suppose une mise entre parenthèse du monde que l'on appelle en langage savant, époché, terme qui ne doit pas effrayer, puisque il suffit de fermer les yeux un bref instant, ne plus penser à rien, pour réaliser une mini suspension du jugement ce qui d'ailleurs fait beaucoup de bien aux yeux et au cerveau.
Un entraînement, une pratique de cette attidude qui est philosophique est une voie qui peut offrir la découverte de ce que Husserl nomme "le moi transcendantal " que l'on pourrait définir par l'expression, conscience pure, par exemple et atteindre ainsi une objectivité dans la subjectivité: chaque individu pouvant parvenir en principe, par la méditation, à ce courant de conscience pure qui est commun ou qui pourraît être commun à l'ensemble des hommes.
En ce sens exigeant, est évité le solipsisme de Descartes, c'est à dire que le repli sur soi du cogito est le fait d'un homme seul.

Pour terminer cet exposé bref et nécessairement incomplet sur les fondements philosophiques occidentaux de la méditation, il faut dire que celle-ci reste liée à une critique des philosophies réalistes et appartient donc aux pensées idéalistes pour lesquelles la vérité se situe avant tout dans les idées.
On appelle idéalisme toute théorie qui considère que la nature ultime de la réalité repose sur l'esprit, sur des formes abstraites ou des réalités mentales. L'idéalisme s'oppose au matérialisme.

Le moi transcentendal est le moi qui n'est pas concerné par l'expérience, ce détachement peut être atteint par la suspension du jugement. Je reviendrai sur cette notion.

                     

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