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vendredi 26 mars 2010

La liberté, derniers concept,situation, autrui, pratico_inerte et série


Sartre considère la liberté comme le coeur de l'existence humaine et celle-ci est moralement trés lourde. L'auteur de l ' Etre et le néant précise les conditions de l'exercice de la liberté, après en avoir défini les caractéristiques au niveau de la conscience.
La liberté se définit en pratique, par rapport à une certaine situation. Le corps propre en est le premier élément non choisi, mais dont peuvent être choisis la manière dont je le vis et le sens que je lui donne:
vais-je l'aimer narcissiquement, le haïr, le mépriser, le négliger, le cultiver,et le consruire par l'exercice?
Et cela peut-être étendu à toutes les autres situations(ce qui me fait penser qu' un auteur et je ne sais plus lequel disait que toute philosophie est une philosophie du corps). Cela est vraie donc pour toutes les situations que je choisis pas mais dont je peux choisir le sens que je leur donne.
L'idée capitale, si on a bien suivi, est qu'il n'y a de sens que pour une conscience qui sort de l'opacité de la chose en soi.
de structures qui perdurent au-  delà des intentions qui les on faits.

Pendant l'occupation allemande, toutes les attitudes étaient possibles, et chaque attitude révélait le sens donné à l'occupation, de la résistance totale jusqu'à la plus parfaite collaboration. L'occupation obligeait à choisir et cette attitude révélait par sa dureté la contrainte d'être libre.

Aujourd'hui, la situation me semble similaire bien que moins dangereuse physiquement: le néo- libéralisme financier, le politiquement correct, l'absence de liberté des travailleurs dans l'entreprise, les sujets sociologiques impossibles à évoquer, la montée des communautarismes de toutes sortes, la destruction de la planète, fait que l'ont parle de situation intolérable et que comme le dit Sartre une situation intolérable est une situation que l'on ne peut plus tolérer et qu'il n'y a pas de seuil de "tolérabilité": soit on supporte  plus ou moins lâchement sans rien dire ou presque, soit on s'engage.
La doctrine est dure: on ne peut se dérober aux exigences de la liberté et il ne s'agit pas de critiquer autrui mais chacun connaît où il en est de sa liberté en situation.

Toute philosophie de la conscience est une philosophie de la solitude mais pourtant les autres existent et autrui est d'abord rencontré comme sujet qui me "chosifie" par son regard: le conflit est ainsi le mode premier du rapport à autrui, et, on peut se demander même, si deux libertés peuvent " s'apprivoiser ": le langage , l'amitié, l'amour sont des tentatives vouée à l'échec, selon Sartre dont le pessimisme mais aussi le réalisme apparaissent dans toute leur dureté.

Cependant, si deux liberté ne peuvent coincider, les hommes vivent ensemble. Comment expliquer alors cet " être- ensemble"?
La réponse ne se trouve pas dans l' Etre et le néant  mais dans un ouvrage qui restera inachevé, La critique la raison dialectique.

L'Histoire y est présentée comme action des libertés humaines: et il faut insister sur le passage du singulier au pluriel cela va être vu plus loin. L'autre, le temps,la société et l' Histoire posent le problème d'une philosophie pure de la liberté qui on le comprend bien ne pourrait être atteinte que dans l' individualité.
Sartre propose de penser le temps collectif et de la praxis, terme issu du marxisme, c'est à dire, l'action humaine, la production d' objets ou
Sartre appelle l'inertie, le résidu d'une praxis, qui peuvent se retrouver dans ce qui est appelé le pratico-inerte, la manière dont la praxis s'autonomise et se pérennise dans une oeuvre qui se fige et devient imperméable à tout changement.
L'argent, dans l'économie, est l'objet d'une praxis  autonome et collective véritablement malfaisante, pour ceux qui en possède suffisamment pour agir dans le domaine cité qui rend problématique la moindre des réformes: le pratico-inerte est devenu un maléfice où la liberté se retourne contre elle- même et s'empêche elle-même à de rares exceptions près.

Le pratico-inerte a un lien étroit avec la notion de série.
Pour définir la série, Sartre prend l'exemple fameux d'une file d'attente à un arrêt de bus où chaque personne a le projet de prendre l'autobus sans que cela constitue un objet commun: le hasard a réuni ces pesonnes pour le même itinéraire. La série est donc une pluralité de solitudes, chacun pouvant même apparaître comme un obstacle ( l' acte de monter dans le bus plus ou moins rapidement, les places assises...). Chaque personne est indifférenciée, interchangeale, la seule unité étant dans l'objet pratico-inerte que tous attendent, l'autobus.
Cet objet sériel, l'autobus, qui constitue la série en tant que série provoque en fait la séparation et l'hostilité vague des menbres de la série. On le sent bien quand on prend le bus...

à suivre


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