samedi 27 mars 2010
La liberté chez Sartre, derniers concepts et perpectives ( suite et fin )
illustré par Fernand Léger.
Pour Sartre, cet exemple fameux de la série va bien au delà de la situation présentée: pour le philosophe, une opinion, au sens péjoratif du terme, en ce qu'elle est différente d'une connaissance, d'un savoir et dont on pourrait dire qu'elle est en fait une ignorance, une opinion reçue et répétée passivement devient elle aussi un objet sériel,, c'est à dire quelque chose autour de quoi se rassemble une série, comme les personnes qui attendent l'autobus.
Le salaire des patrons est justifié, les fonctionnaires ne font rien, c'est la mondialisation, la société a changé, l'économie s'organise ( bien) selon la loi de la libre concurrence, le secteur privé est meilleur que le secteur public.. voici pêle-mêle quelques opinions qui ont cours et qui n'ont rien à voir avec le moment d'une praxis,
qui ne sont pas les éléments d'un travail, d'une recherche, qualitative et quantitative,de simples objets sériels autour desquelles se rassemblent des séries.
Mais il peut arriver que naisse un projet commun: il se trouve que mon projet est aussi le projet de mon voisin et ainsi pour tous les autres: il ya destructiondes séries dans le groupe en fusion. Cette denière expression évoque bien la disparition de la séparation des individus et de leur solitude: la praxis de chacun est celle de tous les autres; c'est la bruque résurection de la liberté., la sortie du pratico-inerte qui enfermait dans la solitude et l'opacité. C'est alors qu'on reconnaît la liberté de l'autre comme identique à la mienne qui devient "un ancien- autre", le même que moi, dans le même projet et la même praxis.
On peut citer les journées révolutionnaires, la Prise de la Bastille, Mai 68,..
Pour Sartre, la racine de toute signification et de toute intelligibilité est la liberté et non la soumission à des objets, choses ou idées parcellaires et diffusées. La liberté est une invention à plusieurs qui se dérobe à des concepts pré-établis. cette liberté là est nous le voyons bien difficile à définir mais il faut la passion de comprendre et celui-ci dit très justement:
" Finalement tout est dehors, tout, jusqu'à nous- même: dehors dans le monde, parmi les autres. Ce n'est pas dans je ne sais quelle retraite que nous nous découvrirons c'est sur la route,dans la ville au-milieu de la foule, choses parmi les choses, hommes parmi les hommes."
Cette liberté souveraine nous protège de croire avoir compris et il y a toujours quelque chose qui nous échappe, comme sûrement dans les idées de Sartre. Et c'est une bonne chose.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire