Selon les instances européennes, le marché a toujours raison
*A propos de l'illisibilité des traités, il faut savoir qu'il existe des versions simplifiées du Traité de Lisbonne, celles qui doivent être lues par nos hommes politiques multi-cartes, le dernier comprend 145 pages mais, il modifie plusieurs centaines de dispositions de la CE et de l'UE, il est associé à trente-six protocoles, vingt-six déclarations et des annexes consacrées à une renumérotation des articles des traités existants. Sa complexité rédactionnelle est très élevée et il faudrait lire aux alentours de 3000 pages pour essayer de comprendre ce qu'il contient vraiment...A ce niveau le prof que je suis dit: "Je suis certain que ce travail de lecture, de compréhension, d'exégèse, n'a pas été fait et que l'approbation de nos élus est purement idéologique.
"Dans l'approche libérale le marché a toujours raison. Si la production a chuté, c'est à cause de problème d'offre (productivité ou compétitivité insuffisante, salaires trop élevés, marché du travail trop rigide...) Il n'est pas possible d'avoir une production plus importante dans l'état actuel de l'économie: il faut des réformes structurelles. La production potentielle est proche de la production observée. La partie conjoncturelle du déficit est donc faible: l'essentiel du déficit de crise est structurel." L'Europe mal-traitée, les économistes atterrés, 2012.
File de chômeurs en Espagne, un des laboratoires des docteurs Mabuse de L'Europe |
"Dans l'approche keynésienne, par contre, la récession provient souvent d'une insuffisance de demande effective. A la suite d'un krach boursier par exemple, les entreprises investissent peu, elles licencient; les salaires progressent peu; les ménages en chômage ou menacés de l'être réduisent leur consommation. Aucun mécanisme stabilisateur spontané ne soutient l'activité. La production peut chuter très fortement en dessous de son potentiel. La partie conjoncturelle du déficit peut être importante." (ibid)
La raison du marché crée un chômage de masse
L'état du marché du travail en France devient de plus en plus alarmant avec le seuil symbolique des 3 millions de chômeurs de la catégorie A, franchi. De nouveaux phénomènes apparaissent: les décrocheurs du Pôle Emploi, une masse de non-inscrits ou de désinscrits, un nombre de chômeurs dits invisibles: "Les gens qui disparaissent de nos radars sont en augmentation" confirme Sylvette Uzan-Chomat, conseillère et membre du SNU Pôle-Emploi. Parmi eux, on trouve les jeunes et les femmes, des catégories surprésentées.Les jeunes diplômés, les décrocheurs scolaires grossissent cette masse invisible crée par la main identique..
La réalité est catastrophique. En décembre 2012, chiffres de l'INSEE et de la DARES à l'appui, Le Parisien publie un article intitulé: "Le chiffre noir des chômeurs invisibles". Le nombre de chômeurs officiel est opposé au nombre de chômeurs officieux. Le gouvernement parle de 3 103 000 chômeurs, il s'agit de la catégorie A, avec la prise en compte de l'ensemble des catégories (chômeurs d'Outre-Mer, travailleurs en activité réduite, en formation, en contrats aidés), on atteint 5 581 000 chômeurs. A ceux-là s'ajoutent les chômeurs invisibles, à savoir, les 1 300 000 personnes au RSA, les1 500 000 travailleurs à temps partiel non désiré ou subi, les 830 000 découragés répertoriés ne s'inscrivant plus à Pôle-Emploi, on arrive à un total de 9 211 800 Français broyés par la sinistre menotte d'Adam Smith, avec l'aide de l'Europe néolibérale qui conduit notre continent à la ruine.
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