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mercredi 20 juillet 2011

Zymunt Bauman, La vie en miettes, les peurs postmodernes, 2 ème partie




Des données nouvelles

"Aujourd'hui, il n'y a guère de demande pour le travail ou l'armée." Ainsi débute la partie consacrée au catalogue des peurs postmodernes de l'ouvrage de Bauman, La vie en miettes. Après avoir exposé les peurs du Panoptique dont le lecteur peut trouver l'essentiel dans l'article précédent, l'auteur, dans un long paragraphe intitulé, Des fournisseurs de biens aux cueilleurs de sensations, analyse, avec la lucidité qui le caractérise, le nouvel engrenage d'angoisses dans lequel l'acteur postmoderne se trouve plus ou moins prisonnier.
"Le règne de la discipline à outrance" que représentait l'armée et l'usine était un puissant remède contre l'incertitude ( la peur basique) et contre son déplacement moderne, la crainte de se brouiller avec la norme, d'être considéré comme déviant et de subir la punition en conséquence. La société moderne était codifiée et réglée de manière normative, les comportements  individuels étaient codifiés et uniformisés " par la pression appliquée du dehors" comme cela a été dit précédemment.
"La socialisation, explicitait-on, devait éduquer les gens de façon qu'ils veuillent faire ce qu'ils devaient faire, était le plus central des soucis sociétaux et la norme à laquelle comparer les fonctions de la plupart des individus sociales, sinon toutes." ibid, p. 73.

A l'ère postmoderne, la nôtre, les individus ne sont plus "des travailleurs et ou soldats potentiels, les hommes- et les femmes elles-mêmes délivrées de la discipline outrancière du pater familias, enrégimenté par l'usine/armée- se sont trouvés libérés des pressions panoptiques poussant à se conformer." Le sociologue remarque avec justesse,que, la pression écartée, l'incertitude basique revient, sans que l'individu puissent la transposer par " le souci d'éviter la déviance" qui entre nous, n'était pas le plus mauvais des soucis.
La peur devient plus impressionnante car elle est affrontée sans intermédiaire, "à bout-portant". l'identité de l'individu se trouve ainsi "sous-déterminée, fluctuante et désenchassée" avec une virulence nouvelle (les mécanismes de ré-enchassage sociaux, comme on vient de le voir, ayant disparu, en grande partie.


Le panoptique
             Article en cours de rédaction                                           

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