Voici un extrait d'un article du journal Libération qui, envers envers et contre tout, me tient compagnie depuis les années 70. J'ai souvent pesté à propos d'articles qui ne me convenaient pas, j'ai parfois boudé pendant plusieurs semaines; mais, j'y reviens toujours, et c'est fréquemment que d'un pas allègre je m'en vais boire mon café, avec sous le bras mon Libé. Ce quotidien m'accompagne même dans mon kayak de mer, enfoncé dans un bidon étanche et il m'arrive de le lire, inconfortablement assis sur un rocher lorsque les girelles et les rouquiers me laissent tomber.
Il s'agit d' un article critique de Mathieu Lindon, sur le Libé du samedi 13 novembre, intitulé: "La-haut sur le G 20".
" Le G 20, c'est la réunion des grands de ce monde, c'est vraiment la crème de la crème qu'on retrouve là-bas et, la prochaine fois, ce sera Nicolas Sarkozy qui sera la cerise sur la crème. Pour l'instant, même le remaniement attendra. On ne dit plus " la concierge est dans l'escalier" mais "le président est au sommet", ce qui d'ailleurs est un comble pour un président au plus bas. Le G 20 est une solution contre les mauvais sondages: un petit creux? Un sommet. On comprend que tout est organisé pour nous impressionner, nous les petits de ce monde.
Ca a un côté conseil d'administation de la World Compagnie et, pour la photo de famille (ça a un vrai aspect de famille, comme on l'entend au sud de l'Italie), chacun devrait porter un dossard avec son nom et celui de son pays car le fait est que, sinon, on ne reconnaîtra pas tout le monde. cependant, en dépit de notre ferveur et de notre confiance,on ne peut pas attendre que tout nous tombe rôti du G 20: aide -toi et le G 20 t'aidera. On a toujours la crainte que la décision importante soit de reporter la décision importante.
C'est à ça qu'on reconnaît une décision est vraiment importante: on ne la prend pas."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire