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lundi 21 décembre 2009

Murmures d' Eros de Christophe Forgeot ***cliquer***


A lire sans attendre.
sans frontière de l'amour, une aventure sans virgule, de chambChristophe Forgeot, auteur de pièces de théâtre et poète, cofondateur de la revue de poésie interculturelle, Le Matin déboutonné, soutenue par Guillevic, nous entraîne dans l'univers, les régions, et les lieux re en colline, de forêt en bord de mer, de navire en prairie, de la présence fusion- fournaise à l'attente vaste comme un ciel.

Murmures d'Eros, éditions Wallada,2008.  
( en lien, sur le titre, le site des éditions Wallada)

dimanche 20 décembre 2009

Massoud Shaari, musique perse et indienne ***clic***

Massoud Shaari est un artiste iranien qui joue de la musique traditionnelle dans un répertoire élargi, de la musique vocale kurde et iranienne, médiévale et baroque.
Il a écrit également des musiques de film et se produit à l'étranger y compris en Europe.
Pour les amateurs de " musiques de la terre ", cela vaut le coup d' oreille.

samedi 19 décembre 2009

Mal de Terre ***site, Planète vivante***

La première édition de Mal de Terre est parue en 2003. Dans la postface de l'ouvrage, il est fait état d' une singulière évolution ( en deux ans). En voici les principaux éléments:

- l' évolution écologique et climatique, autrefois se faisait sentir à l' échelle de millénaires; à la fin du M.A. , celle-ci s'est établie à l'échelle de siècles; après la Seconde Guerre mondiale, à l'échelle de décennies, à présent les phénomènes se ressentent d' une année sur l'autre;

-la température moyenne depuis le début de l' ère industrielle a augmenté de 0,8°C; en France, elle est de 1°C à 1,4 ,selon que l'on soit au Nord ou au Sud du pays; les régions polaires sont particulièrement touchées; la fonte des glaciers s' accentue dans les Alpes, les Andes et même l' Hymalaya, avec les énormes conséquences que cela peut avoir;

-de nouvelles modélisations plus fiables prévoient une augmentation de 3°C et même plus pour l' Europe;

-l'accord de Kioto prévoit une réduction du CO2 de 6%, bien loin des 60 % nécessaires à la stabilisation des climats;

- l'épuisement de l'énergie fossile se précise;

- les pollutions augmentent, selon un rapport de l'UNICEF, un organisme difficilement accusable de complot, 1,6 millions d'enfants meurent chaque année de ce phénomène;

- on assiste à une réduction dramatique de la biodiversité; la France a été classée au 5ème rang mondial pour le nombre d'espèces menacées par la conférence internationale sur la biodiversité de Kuala Lumpur en Malaisie en février 2004;

-le fossé Nord -Sud de la misère s 'accroît;

- d'autres dangers climatiques se précisent, comme la probabilité d'un ralentissement du Gulf Stream, la fonte du pergélisol, dans les régions nordiques mais aussi dans nos montagnes.



Mais la conférence de Copenhague est quasiment un échec et c'est regrettable.


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Plus de 250 millions de personnes sont directement touchées par la désertification et un milliard, dans plus d’une centaine de pays sont menacées. Ce sont, en majorité, les populations les plus pauvres, les plus marginalisées et politiquement les plus faibles au monde. Par ailleurs, de nombreux camps de réfugiés sont situés en zone aride et le HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés) prend particulièrement en considération l’impact des réfugiés dans ces régions. Des actions sont donc entreprises afin de réduire de tels impacts : introduction de techniques agricoles améliorées, développement du secteur agro-forestier, reboisement et gestion des forêts existantes et des régions boisées, gestion de l’eau et pratiques de conservation de sol. Toutes ces activités sont activement gérées et soutenues par un programme permettant d’éveiller la prise de conscience environnementale et la participation communautaire. En effet, dans certains pays, les réfugiés et déplacés sont parfois obligés de restés dans des camps pendant plusieurs mois voire plusieurs années… Un certain nombre de pays, comme l’Ethiopie, le Soudan, le Tchad, Kenya…, bénéficient de ses programmes.



Source : CRU/UEA, UNEP/DEWA, IRD-Suds en ligne

( Pour en savoir plus clique sur le titre  afin de visiter le site Planète Vivante dont le paragraphe et la carte ci dessus sont extraits. )


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vendredi 18 décembre 2009

Le mal de terre, cause et ampleur du réchauffement

A la question de savoir si le réchauffement est lié à l' activité humaine, Hubert Reeves répond qu'il s'agit là d'une question cruciale car les géologues nous ont appris que la Terre a connu de nombreuses variations de température, alternant périodes glacaires et chaudes.
A ce sujet, il faut noter , qu'aujourd'hui, un certain nombre de scientifiques nient la thèse  de l'influence de l'homme en ce qui concerne le réchauffement et qu' ils ont donné aux tenants de celle- ci, le joli non de "réchauffistes". Parmi ces contradicteurs, les "non réchauffistes" ou "refroidisseurs", comme on voudra, se trouve le très distingué Claude Allègre.
Personnellement, je suis un "réchauffiste." Mais aujourd'hui, il ne fait pas chaud.


Les inquiétudes à propos du climat sont nées en 1980, lorsque James Hansen de la NASA établit une corrélation entre l'émission de CO2 et d'autres gaz dus à la combustion du pétrole, du charbon, du gaz naturel et l'augmentation de la température du globe. Cette information fut contestée immédiatement par les ingénieurs des compagnies pétrolières.


L'alerte est donnée, les Nations Unies créent l' IPC, The International Panel on Climate Change.


En 1995,L'IPC énonce des conclusions prudentes:
"Le poids des évidences suggère une influence perceptible de l' activité humaine sur le climat global."


En 2001, ll'IPC va plus loin:
" Il y a des évidences nouvelles et plus fortes montrant que le réchauffement des cinquantes dernières années est dù à l'activité humaine."


En mai 2002,ces mêmes conclusions sont corroborées par un rapport des Nations Unies regroupant les travaux de plus de mille scientifiques du monde entier.





Au niveau de l'ampleur du réchaufement, les réponses sont incertaines.Pourtant de nombreuses méthodes se recoupent et montrent que la température s'est accrue  de 1 degré depuis le début du XXème siècle et ne donne  aujourd'hui aucun signe de stabilisation.



Les estimations à ce sujet vont de 1,5 à 5 degrés centigrades pour la fin duXXIème siècle, et il faudrait un siècle pour arrêter le processus.
A noter que lors de la dernière glaciation avec 5 degrés de moins, le niveau des mers avait baissé de 120 mètres environ. Ce qui laisse présager des changements importants en cas de chiffre haut.

jeudi 17 décembre 2009

Le moine et le philosophe, Jean- François Revel et Mathieu Ricard ***site JF Revel ***

Jardin d'hiver sur les hauteurs du Beausset


" L'échec pratique et le discrédit moral des systèmes politico-utopiques, qui est l'événement majeur de cette fin de XX ème siècle, c'est cela que j'appelle l'échec de la civilisation occidentale, dans sa partie non scientifique.
La réforme sociale devait remplacer la réforme morale, et elle a conduit au désastre, de sorte que l'on se trouve maintenant devant un vide. D'où le regain d'intérêt pour des philosophies plus modestes...qui s'explique par cette fantastique faillite des grands systèmes politiques, des grandes utopies. La science n'a aucune responsabilité dans cette catastrophe."

J-F Revel, Le moine et.... 1997, Pocket, page 237.

Cet ouvrage que je recommande est la traduction écrite du débat entre un père et son fils dont le thème est le sens de la vie.

Jean- François Revel de l'Académie Française est un ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégé de philosophie, journaliste, écrivain et auteur de
nombreux ouvrages qui ont exercé une influence internationale.

Mathieu Ricard, docteur es Sciences, a été ordonné moine boudhiste en 1978 et a vécu dans un monastère au Népal. Il est l'interprète du Dalaï Lama depuis 1889.

" La société occidentale a davantage de moyens pour pallier les souffrances nées des conditions extérieures, mais elle manque sérieusement de moyens pour construire le bonheur intérieur."
                                                           Mathieu Ricard, ibid.

( en cliquant sur le titre accès au site de J.F Revel )

Nostalgie: Dion, The Wanderer ***clic music***

C'était l'époque où les juke-box jouaient à fond dans les bars, la musique s'entendait jusqu'aux trottoirs, dès le matin. Les mecs prenaient leur petit noir et en prenaient plein les oreilles. J'avais quatorze ans. J'allais au Lycée. Souvent revenait la même chansons, "The wanderer". Le rythme, les intonations provoquaient en moi un véritable bonheur. Allait venir le temps des filles. Le vagabondage.

mardi 15 décembre 2009

Hubert Reeves *** site,SOS TERRE***


                                                                          Hubert Reeves

Hubert Reeves est astrophysicien et directeur de recherches au CNRS. Il est bien connu, avec son allure de savant et sa connaissance prodigieuse des phénomènes cosmiques. Son premier ouvrage fut "Patience dans l'azur", suivi de nombreux autres tels que ,"Poussières d' étoiles", " L 'heure de s'enivrer " ou encore pour ne citer que ce dernier " L 'espace prend ma forme de mon regard". Des titres où la Science et Poésie se rejoignent de façon intime et cela ferait un beau sujet d'article sur ce thème, mais je suppose que c'est déjà fait et je vais me documenter sur le sujet.

Le sommet de Copenhague m' a rappelé cet ouvrage que le chercheur a publié pour la première édition en 2003 intitulé donc "Mal de terre", en collaboration avec Frédéric Lenoir, philosophe et sociologue, auteur du "Temps de la responsabilité" et directeur du Livre des Sagesses.


L'essai de nature scientifique est la somme, la synthèse, d' un nombre impressionnant d'études et de rapports de scientifiques du monde entier et fait le constat suivant: l'équilibre écologique et climatique de la planète est en danger, sans fioriture et sans hystérie idéologique ou de tout autre nature, ( Hubert Reeves et le philosophe qui l' interroge n' étant pas des personnes sujettes à des angoisses irraisonnées, ni connues pour faire partie d 'un quelconque groupe de pression).

Cet ouvrage est une mise en garde. Dès le prologue, l'auteur interrogé par Frédéric Lenoir énonce quelques uns des vrais problèmes à propos desquels il serait idiot de pratiquer la politique de l'autruche ou de persister dans la protection d' intérêts bien compréhensibles mais totalement irresponsables.Ce sont:

-le réchauffement de la planète;
-l'amincissement de la couche d' ozone;
-la pollution dramatique de l'air, de l'eau et des sols;
-l'épuisement des ressources naturelles;
-la disparition des forêts et des zones humides;
-l'extinction accélérée des nombreuses espèces vivantes;
-l'accumulation des déchets chimiques et nucléaires.

Cela pourrait pour une rengaine un peu pleurnicharde. Cela pourrrait faire sourire
comme ont fait sourire les premiers écologistes. Mais l'époque n'est plus aux chansonniers ni à la moquerie.


(Mal de Terre, Editions du Seuil, Points Sciences, 2005) A lire, l'édition est bon marché.

Cliquer sur le titre pour en savoir plus

jeudi 10 décembre 2009

A l'opposé de Totnes, le concept Dubaï

Fiche de lecture de l'article, le concept Dubaï,François Cusset, professeur, Professeur à Paris-Ouest-Nanterre, Libération du 4-12-2009

Le concept Dubaï se définit en extension par l' hypercapitalisme, le gigantisme immobilier, le tourisme en tant que mode de vie généralisé, avec pour corrélats des parcs d' attraction, des palaces de luxe, une station de ski en plein désert, des centres commerciaux demesurés, et cela était sensé illuminer une vaste région du monde en tant que modèle à suivre de toute urgence.
Rien n 'avait été laissé au hasard et pour le symbolique, des polders aménagés à grand frais imitent la mappemonde et une tour deux fois plus haute que les Twin Towers a été construite.
A cela s'ajoute une stricte féodalité sociologique: les uns travaillent comme esclave, les autres vivent comme des pachas, de golfs en marinas.

Le concept Dubaï devait être le phare montrant la voie nouvelle: l'alliance de l'autoritarisme politique et de l' ultralibéralisme économique se plaçant à l'opposé de l'histoire collective, du progrès social et de l'existence d' une classe moyenne.
Dubaï devait être le lieu facile des puissants.

Mais Dubaï est en train de faire faillite. Elle est en passe de s'écrouler comme un château de cartes, sous le poids de la dette conjuguée à la récession mondiale: tourisme, finance et immobilier sont touchés de plein fouet...

-

Est-ce pour autant la fin du modèle post -étatique, antidémocratique et hyperconsumériste?

On peut en douter, comme l' hydre, le capitalisme se remet des accidents ( on ne peut pas en dire autant des simples citoyens ) et surtout " Dubaï est partout ".
Ce concept constitue l'horizon du régime néolibéral et ultrasécuritaire sous lequel vit la plus grande partie du globe et apparaît comme le prolongement concret du libéralisme dédridé mis en place depuis 25 ans dont les maximes sont:


-exciter chez chacun la libido de l'entrepreneur,
-afficher un luxe de pacotille accessible à tous,
- mobiliser des armés d'esclaves du capital
-éloigner le consommateur de toute maîtrise de sa vie,
-abolir tout obstacle à la logique du profit ( état et conscience sociale).

Ce sont les rèles d'or de la production de richesse sans considération humaniste et selon les tyrans économiques et financiers, il n' y aurait pas d' autre alternative.




lundi 7 décembre 2009

Totnes, la ville de l'après pétrole. *** site, Totness in english***


Fiche de lecture d'un article de Laure Noualhat, Totnes, la clé anglaise pour l' après- pétrole, Libération du 4-12-2009.

Les transitionners sont des activistes qui oeuvrent pour la transformation, la transition des villes avec en point de mire la fin du tout- pétrole. Ces militants, comme le dit justement la rédactrice, n'ont pas attendu Copenhague pour mettre en place des pratiques salvatrices. A l' image de leur chef de file, Rob Hobkins, ils sont convaincus que la fin de l'addiction est possible et ils sont donc passés aux actes.
"Leur labo à ciel ouvert" est Totness dans Le Devon en Angleterre, une région déjà acquise aux modes de vie alternatifs. Sa petite taille est propice à l' expérimentation et l'ambiance est paraît-il carrément " biobios.
Un  plan de descente énergétique" a été mis en place selon les préceptes inscrits dans le livre vert de R. Hopkins, " The transition Handbook" qui prêche plus la résilience que la rupture.
En deux décennies la ville devrait fonctionner sans pétrole en ayant relocalisé ses activités et ses moyens de subsistance selon un plan évolutif et sectorisé (agriculture, alimentation, transport...).
Un des premiers objectifs est de combattre les " foods-miles" en produisant et en consommant local. Des parcelles sont attribuées par exemple aux familles qui peuvent ainsi se livrer à la culture vivrière et de cette façon des amandiers, des chataîgniers, ont été plantés pour constituer un héritage local.
Par ailleurs un groupe " économie et résilience " a créé une monnaie qui a du mal à démarrer mais tout cela est indispensable pour l' avenir et fortement relayé par le mouvement "locavore", les AMAP, les systèmes d' échange qui se développent en France et à l' étranger.

Le site accessible à partir du titre est en anglais mais bon, il faut faire un effort de traduction, à vos dicos!

vendredi 4 décembre 2009

Comment le mirage banquaire se produit ? histoire de l' argent, de l'orfèvre la banque à la bulle généralisée du crédit. ***



Ce lien dirige vers un document explicatif, avec illustrations, schémas, citations qui permet de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. Une histoire de l' argent est présentée, une histoire de la banque, du crédit, de l'apparition de la monnaie numérique.
On y apprend que nos dépots sont des prêts aux banques, que celles-ci prêtent de l' argent qu' elles n 'ont pas ?
Une question fondamentale est posée: pourquoi en dépit de toutes nos ressources, de notre technicité, du travail accompli dans les sociétés, nous sommes tous, particuliers et nations endettés vis à vis de gens qui ne font rien d' autre que de distibuer de l' argent- dette ?

La planète entière, des pays riches aux pays émergents, est dans une dette perpétuelle impayable qui demande de plus en plus d'exploitation des ressources humaines et naturelles afin d' éviter l' effondrement.

 Le temps est venu de poser les vrais questions sur le système financier qui met bien des particuliers, des entreprises, des nations sur la paille ou au bord de la faillite et cela encore une fois dans le monde entier.

Ce documentaire le fait.   Cliquer sur le titre pour regarder l'émission

A regarder urgemment!


Voici deux citations qui en sont extraites :

" Quand une personne commence à voir l' image globale: l' absurdité tragique de notre situation est presque incroyable..."

Robert H. Hemphill, gestionnaire du crédit, Fédéral Reserve Bank, Atlanta, Georgia.



" Je n'ai jamais vu personne encore qui puisse par la logique ou la raison, justifier que le gouvernement fédéral emprunte son propre argent. J'espère que le temps viendra où les gens demanderont que cela change. Je crois que le temps viendra où l'on sera blâmé, vous et moi, et tous les autres membres du congrés pour n' avoir rien fait et avoir laisser subsister ce système idiot. "

Wrigt Patman,membre du Congrés.




mardi 1 décembre 2009

Fiche de lecture d'un article du Libération du 1- 12-2009 - Qui seront les gagnants de la crise?


Pas les salariés a-t-on envie de répondre à l'auteur, Thomas Picketty , professeur et directeur d'études à l' Ecole d'Economie de Paris, et cela sans avoir lu l'article...

 L'auteur pose la question suivante: "Quels seront les effets de la crise financière mondiale de 2007- 2009 sur la répartition des richesses ? ".
Cette crise selon son analyse ne débouchera pas sur une réduction des inégalités car contrairement aux détenteurs du patrimoine, les salariés, nous y sommes, seront touchés durablement et en particulier par le chômage.

L'effet d'une crise est en principe la réduction des inégalités entre la classe moyenne et supérieure, et un accroissement de celles-ci entre la première et la classe constituant les revenus les plus faibles. Ainsi, la crise de 29 a vu une chute des revenus les plus élevés, les 10%  constituant 50% de la richesse en 1928: ceux-ci s'abaissèrent à 45% dans les années 30, pour ne constituer plus que 35% dans les années 50-60.
Ce "record inégalitaire" de 1928 a été rattrapé en 2007. Les études qui décrivent l'évolution annuelle des inégalités dans les 23 pays les plus développés démontrent que les crises financières n'ont plus d'effets sur la réduction des inégalités:
-la crise suédoise de 1991- 93 n' a apporté aucun changement à la concentration croissante des revenus du patrimoine;
-la crise asiatique de 1997- 98 provoqua même un accroissement de 10% du capital des plus fortunés...

 L'explication serait que les plus aisés parviennent mieux à tirer profit du chaos financier: si on possède 1 million d'euros et à plus forte raison 10 ou 100 millions, on a plus de ressources pour rémumérer des intermédiaires financiers que lorsqu'on possède moins, (on a plus de moyens pour délocaliser ou même pour s'expatrier dans des zones plus rentables et cela l'auteur ne le dit pas explicitement à ce niveau de l' analyse ).

 Ce mécanisme est à l'oeuvre actuellement ( voir l'insolente santé des banques ).
 " L'accès à la générosité publique favorise des redistributions à l'envers."
 A la suite de 1929, les gouvernements avaient demandé des comptes à ceux qui s' étaient enrichis en précipitant les pays dans la misère. Avaient été mis en place, à l'époque des impôts plus élevés sur les bénéfices,et une fiscalité plus forte sur les revenus du patrimoine, des régulations financières, le blocage des loyers, des nationalisations.
 Ces réponses ont été à l'origine d'une réduction historique des inégalités, selon l'expression de l'auteur. Aujourd'hui, protégé par une technicité plus opaque, le capitalisme instable, inégalitaire, provoque des catastrophes.

" De nouvelles crises sont nécessaires pour que les gouvernements en prennent
pleinement conscience. "

dimanche 29 novembre 2009

L' éclair de la transcendance. Deux modes de pensée chez Platon.


 Le sujet moderne se dilue dans la vanité ( le vide ) de ses processus intérieurs lesquels sont mis en route par l'agitation qui vient du dehors. La pensée se trouve dans cet arrêt de l'action et aussi dans la suspension de la pensée mécanique ou procédurale, dans la mise entre parenthèse du narcissisme moderne qui est de l'ordre du paraître, ordre qui vaut pour l'apparence, et aussi une forme de psychisme dont l'aspect qui consiste à dominer l'autre à tout prix est l'une des composantes avec la satisfaction de soi ( Il n'y a pas plus sage que moi! ).
La pensée vraie se situe dans cet intervalle ou entre - deux, dans une sorte de retraite où l' homme rentre en lui-même où il ne s'éparpille plus. " Au lieu d'aller dehors, rentre en toi- même, c'est dans l'homme intérieur qu'habite la vérité." Saint Augustin, La cité de Dieu.

Chez Platon cette nature du penser présente deux modes différents et cela est repris par Jean François Mattéi dans l'ouvrage que j'analyse: un mode mythique et un mode rationnel.

En un mode mythique, la pensée est dans son orientation naturelle, la recherche d'un sens. Cela est développé dans Le Banquet, le dialogue sur l'Amour. L'Eros est ouvert sur l'altérité. Il est ce par quoi l'homme tente de faire cesser cette séparation originelle d'avec Dieu et d'avec ses semblables. A ce titre, l' Amour se situe dans cette intermédiaire entre le ciel et la terre, entre une nature divine et mortelle, entre le savoir et l'ignorance. Il est la quête d' un sens, d'une brêche entre le temps et l'éternité.

Je me suis évidemment posé la question de ce que cela pouvait signifier pour un sujet moderne, sans rejoindre une religion.
L 'amour dont il s'agit n'est pas l'attirance pour tel ou tel corps, ni l'adoration d' un Dieu unique et de ses différentes images mais de l'Amour de la Beauté, de l'Idée de Beauté dont les beaux corps, les belles âmes, les beaux paysages, ne sont que les reflets. La Beauté est une valeur dont on retrouve des éléments incarnés ou intellectualisés ou visibles et de cette valeur découlent le Bien et le Vrai pour former le socle fondamental des valeurs d'où se déclinent toutes les autres et qui sont transcendantes (elles se situent dans un au-delà, ce sont des Idées ou, et j'aime bien cette expression " un souci "; ainsi les hommes politiques devraient avoir le souci du Bien, du bonheur collectif, les journalistes, le souci du Vrai...
 Cette forme de pensée empêche l'homme de s'abîmer dans le bourbier de ses instincts en se référant à quelque chose qui le dépasse: une spiritualité laïque.

 Note, les Valeurs.

Une valeur est un objet de préférence, la noblesse pour un aristocrate, le courage pour un militaire. On peut dire qu'il s'agit d'une tension, d'un souci, d'une intuition et on retouve cela chez les enfants par exemple, d'une Idée en tant qu'elle peut être réalisée au terme d'un effort, un bon devoir, un beau tableau, un bon outil...
On distingue: - les valeurs économiques: le gain,le profit, l'argent;
                        - les valeurs vitales, la santé, le bien-être, le bonheur, la sécurité;
                       - les valeurs morales, très marquées par la dualité, bien /  mal : vertu / vice,  courage / lâcheté, véracité / mensonge..;
                        - les valeurs esthétiques, l'art sous toutes ses formes;
                        - les valeurs affectives, attachement / haine, amitié / inimitié...


" La valeur morale ne peut être remplacée par la valeur intelligence et j'ajouterai: Dieu merci!. "                Albert Einstein, Comment je vois le monde.


 "Les valeurs du verbe "être" sont supérieures aux valeurs du verbe avoir."
                                       François Bayrou, Penser le changement.


 Le mode rationnel de l'exercice de la pensée est plus éclairant ou plus accessible au sujet contemporain. "La brèche du penser" se traduit par une scission de l'âme en deux et se fait par une parole intérieure que l'âme ( l'esprit ) s 'adresse à elle-même, comme si les deux partenaires ne faisaient qu'un (ce que certains psychanalystes nomment "théâtre intérieur" bien que cette expression puisse recouper des phénomènes plus complexes ).
 La pensée, dianoia, et le discours, logos ne font qu'un, sauf que dans ce cas, c'est le dialogue intérieur et silencieux de l'âme avec elle-même.

Cette division dialogique peut s'interprêter comme une transposition de la duplicité existentielle de Platon et de son démon ( daimonion - la parole de l' homme avec lui-même -) qui se manifeste par la voix de Socrate. A noter ici aussi, un rapprochement avec la théorie freudienne: la psychanalyse n'est elle pas une confrontation interne entre Eros et Thanatos, l'instinct de vie et de mort, sous la surveillance d'un tiers?
Cette duplicité de l'âme avec elle-même est décrite dans le Parménide comme un éclair de l'instantané, une fulguration entre les points de vue opposés de l'âme qu'on ne peut situer car il ne se trouve dans aucun laps de temps.
Anna Arendt, que je cite souvent et dont la pensée sera l'objet d'un article, parle à ce sujet d' "un petit espace de non temps au coeur même du temps" propice à un jaillissement qui n'est pas un retour sur soi, mais une saisie immédiate du Bien.
Selon platon c'est à l'occasion de ce jaillissement de la transcendance que l'âme se détourne d' elle- même pour s' orienter vers le sens.

Que peut signifier cette conversion platonicienne  pour un sujet contemporain?
Selon moi, cela peut- être un changement de vie, un trader assoiffé de gain devient écrivain, par l'abandon de la violence pour un délinquant, par l'engagement dans des oeuvres humanitaires, mais aussi par une réflexion éthique dans la vie de tous les jours et là les occasions ne manquent pas.

" D'où vient que notre vie ne fragmente pas en une simple succession d'événements sans lien, mais se déplace comme une scène unitaire? Ce rapport humain à la totalité vient de l' Idée comme source fondamentale dont notre vie découle. Chaque donnée subjective ou objective est soumise à la critique de l ' Idée et en tant que l' Idée lui oppose l' énoncée de la transcendance."


                                                                     Jan Patocka Liberté et sacrifice.

 Patocka est un philosophe tchèque véritablement mis à mort par le pouvoir communiste en 1977.



samedi 28 novembre 2009

Marie Stone *** clic music***

  Marie Stone est une jeune agrégée de Musique que j' ai connue au front (au collège ). Elle a rapidement abandonné l'enseignement et elle a bien fait, son talent aurait été gaspillé. A présent, elle chante et c'est délicieux, beau et intelligent. Ecoutez- la.

 ( tu cliques, tu tombes sur son blog et au bout de quelques secondes, une fenêtre s'affiche à droite; "Va- nu- pied" est un bon début.


Lumière d'hiver sur Le Beausset  ***

vendredi 27 novembre 2009

l'éclair de la trancendance ( suite )


 Aprés cet intermède qui donne à penser, je reviens à une pensée plus proprement philosophique. La pensée est un arrêt de l'action dans laquelle se trouve entraîné l'être humain ( le pousse par derrière et le tire par devant). Cette suspension de l'activité paraît d'autant plus difficile aujourd' hui qu'il y a ce bombardement incessant d' images, de musique, de loisirs divers et de travail ce qui implique des trajets et aussi bien souvent aussi et encore de la musique...Comment être pensant?

  Il s' agit de se poser de faire en sorte d' établir le silence en soi et autour de soi.
La relaxation me paraît être un des moyens de parvenir à un état propice à la pensée. Ainsi et par exemple la Sophrologie, initiée par Alphonce Caycedo débouche - t- elle sur les Valeurs et trouve son fondement chez les philosophes comme Platon, Aristote, Thomas D'Aquin, Hegel, Husserl et Merleau-Ponty.
Pour cette discipline il s'agit de sortir de la conscience ordinaire, de se libérer éventuellement de la conscience pathologique ( les différentes névroses ou comportements névrotiques induits par la société moderne ) pour accéder à la conscience sophrosonique c'est à dire une conscience délivrée et éclairée, autant que le permet notre humaine condition.

 Le nunc stans est le repos initié par la pensée et pour la pensée comme l'oeil au coeur du cyclone: " Dans ce creux entre le passé et le futur, on trouve sa place dans le temps, quand on pense." Anna Arendt. L'homme peut être, à tout instant,  un commencement absolu parce que la pensée est capable d'interropre l'enchaînement de la pensée animale en étant "une petite piste discrète de non temps".

 Vocabulaire
nunc stans: un ici immuable.

jeudi 26 novembre 2009

Un copié collé de notes concernant Naomi Klein

Résumé :Le livre noir du libéralisme corporatiste.

Nicolas CADÈNE - À ce jour, la journaliste canadienne de 38 ans Naomi Klein est sans doute l’une des militantes les plus influentes au monde. Son premier ouvrage paru en 2000, No logo, est vite devenue la "bible" des mouvements altermondialistes de la fin des années 1990.

Naomi Klein

Avec La stratégie du choc, elle approfondit la réflexion entamée dans ce précédent best-seller pour dénoncer "l’histoire secrète du marché dérégulé" et expliciter l'avènement du "capitalisme du désastre". Écrit à la manière d’une incroyable investigation, Naomi Klein nous réconcilie avec le journalisme politique et économique. Journalisme dont on regrette souvent l’absence d’équivalent en France. Ce livre est de ceux qui marquent leur époque et qui participent au renouvellement d’une réflexion approfondie sur notre monde.





Un sérieux redoutable



Couvrant près de quarante années d’histoire internationale, l’ouvrage, fruit d’un travail de plusieurs années, impressionne d’abord par son sérieux. Chaque élément est sourcé, chaque développement se révèle être le fruit d’une recherche approfondie, d’une enquête sur le terrain, de confidences de première main. Tout cela renforce la thèse qui se révèle, in fine, difficilement contestable, au moins dans son descriptif factuel. Ce n’est plus Naomi Klein qui assène une théorie mais Margaret Thatcher qui se dévoile, Augusto Pinochet qui se livre, George W. Bush qui s’expose ou le tsunami qui nous oblige à regarder autrement.



Pour la réduire ou la détruire, nombreux seront les critiques qui mettront en avant la théorie conspirationniste. Ce nouvel argument disqualifiant à la mode a été trop utilisé n’importe comment par quiconque se révèle incapable de s’opposer à une thèse sur le fond. Ici plus qu’ailleurs, l’attaque ne porte pas, tant l’auteur, ferme sur sa méthode, reste attaché aux faits et aux textes. Tous sourcés, tous connus pour qui veut bien voir.



Ce qui va déranger les hérauts du néolibéralisme, c’est le trouble qu’ils vont éprouver à se confronter à leur propre voix. Ainsi lorsque George W. Bush arrive au pouvoir, tout tourne autour de l’idée de privatiser. Donald Rumsfeld lui-même déclara la guerre à... "la bureaucratie du Pentagone". Tous ses efforts se sont révélés catastrophiques lorsque l’on a constaté, notamment avec les attentats du 11 septembre 2001, les défaillances du privé à qui l’on avait trop confié et ce, n’importe comment. Les "faucons" de la Maison Blanche vont alors profiter du "choc" des attentats pour privatiser tout ce qui a trait à la sécurité et à la défense au sein même de la principale armée mondiale. La guerre en Irak en deviendra le laboratoire.



Au-delà de l'effet de sidération face aux propos ou actions de tel ou tel dirigeant dans le monde (de Michel Camdessus à Dick Cheney en passant par Margaret Thatcher, Bill Clinton, le général Suharto ou Augusto Pinochet), le lecteur en vient à se questionner sur lui-même et le fait, sans doute, qu’il est trop souvent passé à côté d’une "autre" réalité, qu’il s’est éventuellement laissé manipuler (soit par les médias – et les exemples sont accablants – soit par ses propres dirigeants), qu’il n’a rien vu ou rien voulu voir.



Pourtant, loin d’être accusateur à l’encontre du lecteur, l’ouvrage invite plutôt à l’implication citoyenne. Le militantisme de Naomi Klein est là. Son ouvrage si factuel, si complet, si implacable, devient finalement une redoutable entreprise de démolition intellectuelle du discours néolibéral et, en creux, une arme de choix pour les défenseurs des droits des citoyens contre les puissantes corporations et les dirigeants qui les servent.

les désastres de la privatisation en Europe et dans le monde *** (lire le dossier, Atout,entreprise publique)


Nous allons vous presser jusqu'à ce que vous soyez vide puis nous vous remplirons de nous- même."                   Georges Orwel, 1984. 

Malgré les désastres sociaux et écologiques engendrés au Royaume- Uni, au Brésil, en Espagne sans parler des autres pays d'Europe plus petits et des pays les plus pauvres, les privatisations continuent de gagner du terrain dans le monde.

Les expériences sociales libérales qui pourtant débouchent sur les poussées de droites populistes dont on connaît les idées, leur ont donné une nouvelle vigueur.
La privatisation est une idéologie de combat essentiellement politique et économique mise en place contre le secteur public afin de laisser la place au néo- capitalisme financier fascisant dont les méfaits s'étendent sur la planète et se traduisent par des famines, du chômage, une absence de soin et d'éducation pour un pourcentage non négligeable de la population mondiale, un retour de l'esclavagisme, des guerres géostratégiques une destuction des ressources naturelle, la contamination de régions entières par des produits chimiques...liste non exhaustive...

N'y-a -t-il pas des ressemblances entre le capitalisme financier et le fascisme ?
L 'absolutisme, le communisme, le fascisme, l'intégrisme, le capitalisme, ne sont ils pas les idéologies insensées dont la disparition à jamais est émminemment souhaitable pour la survie de l'humanité prise dans le sens quantitatif et qualitatif?

A ces questions on peut trouver une réponse dans l'essai de Naomi Klein, "La stratégie de choc", où selon l'auteur la montée d' un capitalisme du désastre se met en place depuis une cinquantaine d'années.
Ce capitalisme serait né de l'alliance entre celui de L' Amérique et le fascisme pro- libéral sud américain, repris par de jeunes économistes, formés à l'école de Milton Friedman, les Chigago Boys qui allait diffuser et appliquer la trinité de leur maître:

   -privatisation,
   -déréglementation,
   -réduction des dépenses sociales.     

mercredi 25 novembre 2009

Notes sur la philosophie platonicienne


 Platon est le premier philosophe grec dont l'oeuvre nous soit parvenue sous une forme intégrale. Le premier qui ait fondé une école, l' Académie dont l'activité s'est prolongée jusqu'en 529 après JC, (pendant près d'un millénaire) et qui avait été concurencée par l'école de son élève d'Aristote,  le Lycée. Il faut noter que ces deux noms désignent aujourd' hui des lieux  d'excellence et d'acquisition du savoir.
Sous bien des aspects, Aristote prolongea l'enseignement de son maître; le stoicisme recueilli à son tour l'héritage du platonisme et c'est dans cette vision du monde que s'élabora la théologie chrétienne avec notamment Saint Agustin qui transmit à la pensée médiévale la métaphysique des Idées, comprises dans un entendement divin.
A la Renaissance ( XV ième siècle ) les dialogues de Platon furent traduits en latin et les humanistes instaurèrent le culte du divin Platon tout en renversant l'autorité d' Aristote.
A l'époque classique, le platonisme ne se perpétua que dans les cercles intellectuels anglais mais tout en se maintenant dans la conscience avec l'affirmation de la spiritualité de l'âme et de la transcendance des valeurs.

C'est seulement au XIX ième siècle qu'on vit se constituer des modes de pensée en opposition radicale avec Marx, Nietzche et Freud pour lesquels les exigences platoniciennes ont été considérées comme des illusions.
Il fut même accusé d'être le père de l'inquisition et du totalitarisme acompagné de Marx et Hegel comme adjoints.

Mais ces conflits ne sont pas venus à bout du platonisme. Nous voilà, par force pourrait-on dire ramemés à la lutte entreprise par Socrate ( dire la Vérité, critiquer...) et lutter contre la sophistique et la logomachie, la dialectique captieuse, aspirant à tout expliquer et à tout transformer mais et tout en rejetant toute obligation absolue et en excluant de la conduite humaine toute autorité transcendantale.
Le débat est redevenu actuel avec la mise en question nécessaire et d'ailleurs permise et souhaitable du discours politique, de l'idéologie du laisser faire, du populisme sociologique dont se repaissent les esprits qui se veulent éclairés et modernes tout en glapissant d'effroi à la vue d'un autre populisme qui voudrait des élites responsables. C'est une liberté fausse qui est donnée au citoyen afin de créer l'illusion d'un progrés et dont le but évident est de faire oublier les profits parfaitement indécents des banques, des grandes entreprises, la faiblesse des salaires, la souffrance au travail, le train de vie princier des états et des puissants.
 
En dehors du platonisme compris comme une réflexion par laquelle l'esprit recherche le principe absolu de son activité et le fondement des valeurs, peut-il y avoir encore une philosophie?
Les principes absolus de l'activité humaine ne peuvent être l'argent, le pouvoir, le "anything goes" sociologique, l'expoitation de l'homme et de la planète, la mondialisation uniquement vue comme une source de profits, le simulacre d'une sagesse dont on voit les échecs dans tous les domaines.

Une ratiocination qui renonce aux valeurs, le Bien, le Vrai, le Beau, à la trancendance des autres valeurs qui en découlent n' est elle pas la démission de la philosophie qui  pourrait se payer cash à l'avenir?

Le vocabulaire
sophistique: désigne un système de discours à type de raisonnement démonstratif et à des fins le plus souvent immorales ou avec des motivations occultées en faisant usage d'arguments divers dont le but est de rendre indiscutables les propos.

dialectique: le mot présente des nuances de sens, mais dans le texte, on peut considérer qu'il s'agit de l'art du raisonnement faux ence qui concerne le propos.

captieuse: constituant un piège, un raisonnement captieux.

logomachie: combat de mots, assemblage de mots creux, comme au parti socialiste actuellement où les discours sur la pérennité du parti ne sont que des faux semblants qui cachent une lutte féroce pour le pouvoir car cela rapporte.

ratiociner: ergoter, prononcer des discours exagéremment subtil comme dernièrement Baroso qui dans une interview voulait faire croire qu'il n'était pas libéral ou que la suppression de la taxe professionnel serait une bonne mesure qui aller créer des emplois...

                                                        *




Artic troath singing ou mamarrummm rrhuummmm rhummm! *** clic throat music***

Voici une performance vocale peu connue. Ce n'est pas un chant de la terre mais un chant des glaces.Tant qu'il en reste.Il s'agit d'une sorte de jeux où les deux participantes vocalisent en rytme et de façon répétitive en situant les sons bas dans la gorge. Pour les longues soirées d'hiver.

mardi 24 novembre 2009

L'éclair de la trancendance - suite -

 " Dans un chez- soi trop privé, il se passe des choses peu recommandables "
                                                                                                Emile Bloch
 " Un homme seul est toujours en mauvaise compagnie "
                                                                                                Paul Valéry

 Ces deux citations illustrent le fait que la pensée de l' homme individuel est condamnée à tourner en rond, dans son huis- clos, sans trouver une issue, un autre qu'elle- même, ce qui est le sens de ex- sister. Pour Anna Arendt, le criminel de guerre est un homme incapable de penser. Si celui-ci  avait pensé au moins une fois, il aurait suspendu la machine idéologique et administrative de mort. Cela vaut aussi pour le salaud ordinaire mû par ses machines.
La pensée instaure une césure originelle dans le développement du temps. Elle est un hiatus qui permet à l'individu de suspendre son action ( y compris celle de tous les jours ) dans le réseau serré des désirs et des besoins, des nécessités et des soumisions.Ainsi, la pensée creuse une faille entre le passé et le futur pour s'insérer dans cet entre-deux temporel. A ce sujet Kafka dit qu'il y a deux adversaires à la pensée: " le presse par derrière " et " le tire par devant ".

La pensée ou l'éclair de la transcendance


Je m'extrais pour un temps de l'étude du libéralisme afin de prendre une bouffée d' oxygène pour revenir à la notion de pensée. Le texte suivant s'appuie sur les analyses de J.F. Mattei dont on peut lire une interview sur ce blog ainsi qu'un exposé sur la barbarie du sujet reprenant ses idées et analyses.C'est un auteur, on l'aura compris, que j'affectionne particulièrement.

 Dans un premier temps, il faut s'arrêter sur le mot, transcendance, rarement utilisé dans le langage courant. Le verbe transcender éclaire le sens du nom; il est construit sur les éléments latins, scandere (monter, s'éloigner ), trans (au-delà ) d'où une définition simple: dépasser un certain niveau, se situer au- delà; se transcender, se dit de la conscience qui est toujours conscience de quelque chose, c'est à dire se porte vers l'objet.
 La transcendance s'oppose à l'immanence ( ce qui est intérieur à l'être ou à l' objet ) en ce qu'elle désigne un au-delà du domaine considéré et d'une tout autre nature: la transcendence de Dieu par rapport au monde, la trancendance du monde par rapport à la conscience.

 Je retiens une belle définition de Mounier (1905- 1950) trouvée dans un inestimable ouvrage qui m'accompagne depuis plusieurs décennies, le "Dictionnaire de la langue philosophique" de Foulquié , PUF, 1969, acheté chez un bouquiniste et que je considère comme une sorte de lingot d'or...

 "Pour penser une transcendance, il faut se défendre des images spatiales. Une réalité transcendante à une autre n'est pas une réalité séparée et plafonnant au- dessus d'elle, mais une réalité supérieure en qualité d' être et que l'autre ne peut atteindre d'un mouvement continu; il faut un saut de la dialectique et de l'expression."
                                                                    E. Mounier, Le personnalisme,1949.

lundi 23 novembre 2009

Pour en savoir un peu plus sur Malthus et Ricardo *** site Encylopédie de l' Agora***


 David Ricardo fait carrière dans la finance pour suivre les traces de son père. Après avoir fait fortune à la Bourse, il vit de ses rentes et se consacre, à partir de 1799, à l'étude de la théorie économique. C'est alors qu'il découvre Adam Smith. Il se positionne en faveur de la théorie du capitalisme libéral, mais il critique l'optimiste d'Adam Smith puisque le mécanisme libre des prix n'entraîne pas automatiquement, et sans correction, l'équilibre entre l'offre et la demande. Il est d'ailleurs le chef de file de l'école classique anglaise dite pessimiste. La nouveauté est alors le "principe différentiel de la rente foncière" selon lequel le revenu des propriétaires fonciers les mieux lotis en capital augmente d'autant plus vite que les autres s'appauvrissent. David Ricardo s'est également consacré à l'étude de la "division internationale du travail" : la répartition de la production mondiale de biens et de services selon les spécialisations des différents pays.

Le libéralisme de l'ère industrielle***site Encyclopédie de l 'Agora***


 Les physiocrates et Adam Smith sont les véritables fondateurs de la doctrine économique libérale, mais "le laisser-faire" était en fait une demande de suppression des corporations et des privilèges de ses maîtres, et "le laisser-passer" concernait la suppression des barrières douanières intérieures (les anciens octrois par exemple ) qui étaienr un obstacle aux échanges et à la libre concurrence.
 Ainsi selon une formule de l'époque, l'état ne doit pas avoir d'action économique conjoncturelle mais une action de règlementation dans la mesure ou cela est nécessaire pour assurer le libre jeu effectif des mécanismes économiques naturels.

Malthus et Ricardo

 Pour Malthus l'humanité court à la famine car la population s'accroît plus vite que les moyens de subsistance, "Essai sur le principe de population, 1798.".
Pour Ricardo, le risque couru par l'humanité est l'augmentation des prix. Dans ses " Principes de l'économie politique et de l'impôt, 1817.", il explique que le salaire des ouvriers se fixe naturellement à un niveau permettant la survie physique, c'est la théorie du salaire naturel.

mercredi 18 novembre 2009

Adam Smith (1723-1790)


 Adam Smith achève la conceptualisation du libéralisme économique avec son ouvrage, "Recherches sur la nature et les causes des richesses des nations", (1776). Celui-ci est contemporain de la naissance de l'industrie en Angleterre.
  Selon lui, toute la richesse vient de l'homme et c'est la perception de son intérêt personnel qui pousse l'homme à l'épargne et au travail. L'intérêt privé est donc le moteur de l'économie. A cela, Smith ajoute la thèse de l'harmonie fondamentale entre l'intérêt particulier et l'intérêt général ce qui peut s'illuster par cette maxime:
 "La sociéré politique doit garantir les intérêts privés s'exerçant dans le cadre du marché, libre concurence qui est seule capable d'assurer l'adéquation de l'offre et de la demande".

Ce blog (réflexion myself)

C'est comme un dialogue avec moi-même plus efficace que la pensée seule et avec l'écran cette pensée devient comme un livre véritable. C'est aussi une discipline, une sorte de "tamagotchi" intellectuel. On espère aussi avoir quelques lecteurs et je remercie les deux membres inscrits.

Les théoriciens du libéralisme


Afin de mieux comprendre les origines de cette crise que l'on vit actuellement, j'ai entrepris ces lectures concernant le libéralisme.Je connais relativement bien les théories de gauche , les idéologies aussi mais je connais peu ou du moins pas dans les détails les fondements de l'économie de marché.
Après une introduction placée sur le plan de l'éthique, la barbarie du sujet, la pensée calculante, l'influence de la loi de la concurence dans le relationnel, le libéralisme politique et la naissance du libre échange, je me prépare à aborder les quelques penseurs auquels l'humanité voue un culte quasiment absolu y compris les Chinois qui on l'a bien compris n'ont de communistes que le nom. Le premier d'entre eux est Adam Smith.
A noter que aborder, comme je le dit plus haut, est le mot juste car je n'ai ni le temps ni les véritables compétences pour faire des études exhaustives, l'ensemble restant au niveau de généralités éclairées avec quelques liens qui vont un peu plus loin dans les sujets proposés.

On rentre à la maison *** clic music***

Après ce voyage musical, on rentre à la maison. On est chez nous!

Et un peu de musique bayonnaise *** clic music***

Et on revient chez nous!

Un peu de musique indienne *** clic music***

Et hop! On change de continent,

Saida Karoli *** clic africa music***

 Saida Karoli est une chanteuse traditionnelle tanzanienne ( née en 1976 ). Nominée sur le continent africain, elle est trés célèbre dans de nombreux pays.
Sa musique est naturelle, sensuelle et hypnotique par son rythme et son phrasé volontiers répétitif. Elle possède une voix tranchante, typique. Elle est très agréable à écouter. Je ne résiste pas à mettre en lien son grand succés, Maria Samomé: iL faut se laisser aller, se balancer un peu et ça vient.

mardi 17 novembre 2009

Un peu de musique *** clic music***

Je suis amateur de musique africaine, voici Saida Karoli et Emperor Orlando, un vrai régal! Mais il faut aimer, c'est vrai.

Le libéralisme économique *** site, Média Dico***



Portrait de François Quesnay



 Le  libéralisme économique est une logique d'action fondée sur une éthique. A l'origine, il fut, s'inscrivant dans les événements de l'histoire, une réaction contre le colbertisme. L'état assumait alors l'essentiel de la responsabilité économique en règlementant les activités et en fixant les prix. L'essor économique a été favorisé dans un premier temps mais les interventions étatiques sont devenues très vite un frein aux progrés économiques.
 Le libéralisme est né de la volonté de lutter contre ces contraintes.

 Ce sont les physiocrates (Quesnay) qui ont initié la doctrine ( physiocratie: du grec, phusis, nature, kratos, autorité: gouvernement de la nature). La richesse vient de la terre, elle circule entre les différents groupes sociaux et revient aux intéressés par le jeu des achats des produits agricoles. La société politique doit se borner à favoriser le circuit économique naturel: la liberté de la concurrence, du travail de la production internationale.Turgot a été le ministre qui a mis en place cette doctrine formulée par les physiocrates. (Cliquer sur le titre pour avoir une définition un peu plus complète.)

mardi 10 novembre 2009

Le libéralisme politique

 Le libéralisme est donc une philosophie polititique consacrée par1789. Au XVII siècle, John Locke se faisait l'ardent défenseur des droits individuels qui plongent leurs racines dans la nature de l'homme ce qui contraint les gouvernements à les protéger. A la même époque, Spinoza affirmait: "Quant chaque homme cherche le plus ce qui est utile à lui-même, alors les autres hommes sont plus utiles les uns aux autres.
 Le cartésiannisme figure également parmi les fondements avec avec l'afffirmation de l'indépendance de l'individualité.
 Les initiateurs de la Réforme qui avancent l'idée selon laquelle le monde social doit être construit sur la base du libre examen et de la responbilité individuelle.

 Spinoza, Locke, Descartes, Milton peuvent être considérés comme les pères fondateurs du libéralisme politique ( liste non close) , les principes en sont:

    -  en ce qui concerne le fonctionnement de la société, l'état n'a pas tous les pouvoirs; ainsi le libéralisme politique n'est ni un étatisme ni un anarchisme;
le dépérissement et la déification de l'état sont refusés pareillement;

    - la diversité sociale est acceptée contrairement au système totalitaire dont le but est la réalisation  de l'unité sociale et de vaincre les particularismes; la diversité est donc le résultat des libertés individuelles et elle donne à la société une fluidité pour des passages d' une condition sociale à une autre;
  ainsi la diversité sociale est à la fois une fin et un moyen ce qui équivaut à une organisation spontanée de la société;

    -l'affinité avec l'idéal démocratique: "La logique du libéralisme conduit à la démocratie par l'intermédiaire de l'égalité devant la loi. "Raymon Aron, Essai sur les libertés, ou encore: " Lorque dans la république, le peuple a la souveraine puissance, c'est une démocratie. " Montesquieu, L'esprit des lois.

    Cette fiche de lecture est rédigée à partir de l'article, Libéralisme, Encyclopédie Universalis, 1996.

Trois penseurs du libéralisme économique *** site, Sciences Humaines***

 A lire c'est rapide. Il s'agit comme l'indique le titre de la présentation de trois thérociens de la doctrine, sur le site de Sciences Humaines, une bonne revue ce qui ne gâche rien. d'autres articles sont disponibles.

lundi 9 novembre 2009

les origines du libéralisme

Destruction de la forêt tropicale.


 Le libéralisme n'est pas la réalisation d'un schéma préalablement conçu par l'esprit, ni un ensemble de principes capables de justifier a priori un ordre social ou politique. Ni guide, ni idéologie légitimatrice, le libéralisme exprime une interprétaton de l'univers social qui s'élabore et se modifie selon les faits et les idées. ( Ainsi peut- on espérer qu' à la lumiére de la crise banquaire et face aux aux problémes écologiques, le néo capitalisme financier soit régulé d'une façon internationale avec une limitation des profits, une moralisation de l'économie casino, une intervention plus franche des états afin de mettre fin aux agissements de loubards industriels et financiers. )
  Ainsi le libéralisme n'est pas unique ni uniforme, chacune de ses versions trouve
son fondement dans un événement historique ou un penseur. Là se trouve sa singularité: son incapacité à se donner un élément fondateur ou pensée d' un philosophe prophète.

  La déforestation  ***
http://www.greenpeace.org/france/campagnes/forets/fiches-thematiques/en-asie-du-sud-est    

Les différents aspects du libéralisme


 Le libéralisme est une doctrine économique dont le seul fondement est le marché avec l'initiative privée et la libre concurrence pour corollaires.
Le libéralisme est aussi une philosophie politique dont la finalité est de garantir la liberté de ceux qui vivent dans la cité.
 Enfin, le libéralisme est une disposition d'esprit au niveau de l'homme et de la société qui fait de la liberté le point d'aboutissement d'une création continue et non d'une espèce d'état de nature qu'il conviendrait  de préserver intact ( opposition conservatisme et progrés par exemple ).
 Pour récapituler ce courant de pensée largement majoritaire dans le monde surtout depuis l'effondrement du mur, pour employer une expression symbolique, se présente comme :

- une doctrine économique,
- une vision des rapports humains,
- une justification d' un ordre existant, le monde comme évolution continue.

jeudi 5 novembre 2009

Le libéralisme

 Il y a quelques jours, j'ai lu sur Libération, le quotidien qui me tient compagnie depuis les années 70, que la connaissance des Français en économie  n'était pas suffisante, c'est sûrement vrai et je fais partie du lot, aussi , je viens de plonger de bon matin, dans l 'Encyclopédie Universalis, pour en tirer les premiers éléments que voici. Il s'agit donc d'une fiche de lecture élaborée à partir de l'article , Libéralisme ( version papier).

mercredi 4 novembre 2009

Un site sur Platon *** la théorie platonicienne des Idées***


La philosophie platonicienne un peu plus détaillée

One more time

Une performance musicale

Un peu de music! Emylou Harris***clic music***

Une grande chanteuse country, peu connue en France.

La philosophie selon Platon***


 La philosophie de l'homme "aux larges épaules" (c'est la signification de son nom ) se définit par opposition à d'autres objets de désir, d'amour ou de passion qui sont: 
-le phil-édonos, la recherche des plaisirs, le sensualisme,
-le phil-argiros, l'amour de l'argent, la rapacité financière,
-le philo-chrématos, la recherche, de la richesse et des profit,
-le philo- nikos, la passion des succés militaires,
-le philo-archos, la passion du pouvoir, que l'on connaît bien et qui m'est complètement étrangère.
On comprend mieux à partir de là l'adjectif, platonique qui ne signifie pas
forcément, chaste,dénué de sexualité, mais qui a un sens plus large que l'on pourrait définir par un détachement des choses au profit de la pensée de l'intellect.

la philosophie a mal commencé


 Philosophie est un mot grec signifiant amour de la sagesse ( philo-sophia ).
Son commencement est gravement entaché par un événement dramatique: les Athéniens condamnent à mort le plus juste et le plus philosophe de tous les temps,
Socrate. Cela se passe en 399 avant JC et Socrate vient d'avoir 70 ans.
Le vieux philosophe doit mourir parce qu'il pose des questions sur tout et ce faisant, il remet en question, ce qui déplaît souverainement, aujourd'hui comme hier.
De plus, il ne croit plus aux dieux de la cité et pour cela il est accusé de corrompre la jeunesse.
Socrate acceptera sa condamnation refusant l'offre d'une possibilité d' évasion et ses derniers mots seront pour son serviteur auquel il rappellera qu'une dette doit être remboursée: il en en effet emprunté un poulet à un de ses amis.
Ainsi la philosophie se développera à partir de ce drame originel.
Socrate n'a jamais rien écrit. Son enseigement,son questionnement seront mis en texte par Platon, sous forme de dialogues dans lesquels il reste fidèle à l'idéal socratique qui sera formulé en doctrine, enrichi d'idées nouvelles, en faisant s'exprimer de façon fictive son maître.
La cité un peu totalitaire que Platon finira par imaginer pour résoudre définitivement la question de la justice aurait sans coup férir fait exécuter Socrate.
Donc tout cela commence mal mais en plus on est pas prêt d'en sortir.
                                                                                   
                                               Pat Palmer (par une matinée d'automne).

lundi 2 novembre 2009

Its a hard rain' a gonna fall ***

Oh, what did you see, my blue eyed son ? Oh, qu'as-tu vu, mon fils aux yeux bleus ?


Oh, what did you see, my darling young one ? Oh, qu'as-tu vu, mon petit chéri ?


I saw a newborn baby with wild wolves all around it J'ai vu un nouveau-né avec des loups sauvages tout autour de lui


I saw a highway of diamonds with nobody on it J'ai vu une grande route en diamants avec personne dessus


I saw a black branch with blood that kept drippin' J'ai vu une branche noire avec du sang continuant à couler goutte à goutte


I saw a room full of men with their hammers a bleedin' J'ai vu une salle pleine d'hommes avec leurs marteaux ensanglantés


I saw a white ladder all covered with water J'ai vu une échelle blanche toute couverte d'eau


I saw ten thousand talkers whose tongues were all broken J'ai vu dix mille bavards dont les langues étaient toutes brisées


I saw guns and sharp swords in the hands of young children J'ai vu des fusils et des épées acérées dans les mains de jeunes enfants


And it's a hard, and it's a hard, it's a hard, it's a hard Et c'est une forte, et c'est une forte, c'est une forte, et c'est une forte,


And it's a hard rain's a gonna fall C'est une forte pluie qui va tomber.


Un peu de musique avec une chanson engagée écrite par Bob dylan et reprise
par Brian ferry ; et il ne fut pas le seul. ( cliquer sur le titre)

Un essai que je n'ai pas lu.

Le livre noir du libéralisme.

 Chiffres à l'appui, Pierre Larrouturou démonte les mécanismes et les dangers du libéralisme : dans tous les pays qui ont mis en place une politique de ce type, Etats-Unis et Chine compris, la précarité explose, le niveau de vie des salariés diminue, l'accès à la santé est de plus en plus difficile. Et la croissance ne se maintient qu'au prix d'un endettement privé qui atteint un niveau insoutenable.

 Non seulement le libéralisme n'est pas la panacée, mais il peut, assez vite, nous mener à la catastrophe. " La crise des années 30 est devant nous ", affirment certains économistes. Qu'en est-il pour la France ? Sur le chômage et les retraites, l'auteur dénonce les mensonges du bilan affiché par l'UMP. De façon très argumentée, il démasque les impasses et les dangers de la stratégie économique de la majorité des gouvernements.

 Construire une alternative. Loin des idées répandues par la droite, Larrouturou met en évidence les performances françaises en termes de compétitivité et dessine un nouveau contrat social. Car, si le système économique mondial menace de s'effondrer, il y a urgence à construire une alternative.

infos

"La loi de la concurrence" est une fiche de lecture d'un article de Libération.
"la pensée calculante" est un conpte rendu d'un excellent ouvrage qui donne à réléchir: Les outils de la pensée, éduquer le sens critique de Philippe Pigalet
qui est consultant formateur et philosophe de formation. L'ouvrage lui- même est conçu comme une formation; je le recommande à celle ou celui qui désire sortir
des sentiers balisés et avoir ses arguments à opposer à "l'info- carpaccio" en éduquant son sens critique. (ESF, collection formation permanente)

Notions de marxisme ***

Voici un site qui répertorie les notion essentielles du maxisme.

La pensée calculante(suite) La religion de l'économie et ses stigmates

Le lien affiché concerne la théorie marxiste, ce qui peut paraître rétrograde mais le libéralisme d'aujourd'hui ne l'est il pas à son tour ? Je pense que l'on peut  faire un détour par Marx pour comprendre et avoir des arguments critiques face à la religion de l'économie dont voici quelques traits parmi les plus marquants:

   - une société d'opulence avec toujours plus de chômeurs;
   -la logique concurentielle comme norme ou éthique de vie;
   -une impression de rareté créée sur des marchés saturés;
   -un blocus social (rares sont les conflits qui aboutissent);
  -la compétition interne dans les entreprises et une pression accrue sur les salariés (dont on a vu les tragiques effets ces jours derniers);
  -l' acharnement à battre le voisin.


   "Dans la mesure où l'activité de l'Etat vise à la stabilité et à la croissance du système économique, la politique prend un caractère négatif: elle oriente son action de façon à éliminer les dysfonctionnements, et non pas de façon à réaliser des finalités pratiques.
La politique de type ancien était tenue de se déterminer par rapport à des buts pratiques... l'idée d'une vie bonne faisait l'objet d'interprétations qui étaient tournées vers des relations d'interactions. La progammation qui prévaut aujourd'hui ne concerne plus que le fonctionnement d'un système..."

                                                              Junger Habermas, La technique et la science comme idéologie, 1997.


 L'actualité offre un bel exemple de réforme allant dans le sens de cette religion économique: la réforme de la taxe professionnelle défendue avec le plus grand des cynismes par les porte - voix ( je n'ai pas écrit porte- flingue ) du gouvernement. A terme le citoyen un tant soit peut averti sent poindre l'inévitable augmentation des impôts locaux puisque les collectivités territoriales perdront un
volet important de leur financement ( à suivre pour bientôt l 'Assemblée des Maires de France ).

jeudi 29 octobre 2009

La pensée calculante( suite)

 S'il faut bien considérer les aspects négatifs de la technique, il semble que sans celle-ci, il n'y ait pas d' humanité. La technique est fondatrice de l'humanité au même titre que la parole ou la vie en société.
"Il n'est pas de nature de l'homme qu'on pourrait opposer à la technique.Non seulement, l'homme est essentiellement technicien, mais il est lui-même le produit de sa propre artificialisation ou technisation. L'aptitude de l'homme à manipuler son environnement en a fait inextricablement un producteur de paroles et d'outils"
                                                         D. Bourg, L'homme artifice. le sens de la technique, 1996


 L'homme se caractérise par un projet de faire: en amont, il y a ce qui répond à l'angoisse devant l'infaisable; en aval, le désir de faire jusqu'à ses propres limites. Une impulsion qui pousse à " trans- faire". En psychanalyse le transfert est le mécanisme qui fait le non-dit de l'un et de l'autre. De la même façon,les techniques instaurent un espace où les fantasmes  des uns et des autres peuvent se dire, se transférer. Par la technique, il y a une tentative de produire un faire pour atteindre un au-delà qui échappe.
 Les bouleversements de la technique peuvent mettre en cause le principe du droit au travail.(un certain nombre de sociétés transnationales brassent un quart des bénéfices mondiaux sans pour cela créer de emplois en proportion- fait dénoncé par les alter- mondialistes au sommet de l'OMC à Seattle).Cela est formulé aussi par le sociologue américain Jérémy Rifking, La fin du travail, 1997.
"Depuis la dépression des années trente, jamais le chômage n'a été aussi élevé. Les technologies de l'information envahissent la distibution,les banques, les tranports, l'agriculture, ou l'administation après avoir submergé l'industrie. Beaucoup de postes d'ouvriers, secrétaires, réceptionnistes,vendeurs, grossistes ou petits cadres sont condamnés.Quant aux jobs créés,ils sont surtout temporaires et souvent mal payés."


 Une société duale s'installe: une élite contrôlant une économie de plus en plus internationnalisée, de l'autre, un nombre croissant de salariés dont les emplois sont en danger permanent de délocalisation et sont souvent dénués de sens dans un univers automatisé.


 "Le travail n'est plus au fondement de notre société. Il n'est plus qu'un souci annexe de rentabilité des capitaux. A bien des égards celui qui travaille est même devenu une gêne, un grain de sable dans la machine à produire du profit."


                                                 Viviane Forrester, L'horreur économique,1996.

la pensée calculante

La pensée calculante

la technologie triomphante

 La technique moderne se qualifie par son caractère d'injonction,en tant qu'elle est assignation, arraisonnement.
"Ce qui régit la technique moderne est une provocation par laquelle la nature est mise en demeure de livrer une énergie qui puisse comme telle être extaite  et accumulée. L'écorse terrestre se dévoile comme bassin houiller, le sol comme entrepôt de minerais. Tout autre apparaît le champ que cultivait le paysan autrefois, alors que cultiver signifiait encore entourer de haies et de soins.
 La centrale électrique n'est plus construite dans le courant du Rhin comme le vieux pont de bois...C'est bien plutôt le fleuve qui est muré dans la centrale.Ce qu'il est aujourd'hui comme fleuve à savoir fournisseur de pression hydraulique, il l'est par l'essence de la centrale. Mais le Rhin répondra-t-on demeure comme fleuve du paysage.Soit comment le demeure-t-il? Pas autrement que comme un objet pour lequel on passe une commande." 
                                                              Martin Heidegger, La question de la technique.


Martin Heidegger

 En considérant la nature comme "fonds", la mise en demeure technique tranforme tout ( la nature, la terre tout entière, ses sous-sol, ses forêts, son eau, son air...) en complexe calculable de forces. Cette planification calculatrice qui tend à devenir lieu de pensée met en péril l'être de l'homme; l'essence de la technique se dévellopant pour elle-même dans une sorte de volonté de volonté, un processus d'auto-engendrement infini ( la fameuse croissance- une croissance infinie dans un monde fini ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes...).
 Cette prédominance de la pensée calculante sur la pensée méditante n'est pas responsable du désarroi culturel des temps modernes? Ce qui est à déplorer est le rejet du savoir de la vie et l' hyperdévellopement du savoir scientifique et technique.

 Tout progès technique se paie en humanité, en destuction de la nature:

-le progrès technique soulève des problèmes plus nombreux et plus vastes qu'il n'en résoud (épuisement des ressources, destruction du paysage humain, gaspillage des sols, des eaux...lutter contre le réchauffement est bien plus diffiçile que de faire voler un avion.).
-les effets néfastes des progrès techniques sont inséparables des effets favorables; les procédés deviennent plus fins, toute erreur devient considérable et peut-être catastrophique;
-tout progrés technique comporte un nombre d'effets imprévisibles: incertitudes sur le danger des centales atomiques, le génie génétique, les nanotechnologies, l'informatique.

mercredi 28 octobre 2009

La loi de la concurrence déteint sur la société

Par Jean Matouk, Economiste. Libération du 26/10/2009.


Le leitmotiv de la pensée économique en place est l’ouverture à la libre concurrence. L’actualité récente a rouvert le débat du fonctionnement de l’économie dont le fondement se trouve dans la conception de la société.
Pour les un (Reagan et Thatcher par exemple) la société n’existe pas : il y a une juxtaposition d’individus et le gouvernement doit se borner à mettre en place un système de concurrence, généraliser le marché. C’est l’état et ses impôts qui sont devenus les problèmes. Nous sommes en plein dans cette vague idéologique. D’autres considèrent la société comme une réalité où se joint l’ensemble des rapports, sociaux, culturels, idéologiques, économiques, familiaux.
Force est de constater que les rapports économiques (surtout marchands) sont en train de « phagocyter » tous les autres et que s’installe une rivalité généralisée. Dans ce « tout marché » qui domine l’idéologie moderne, la reconnaissance de l’un par l’autre passe de plus en plus par la voie marchande : le salaire, l’honoraire, le profit affiché (mais aussi par les biens de consommation possédés, vêtements, voitures, maisons…)
L’auteur se demande s’il est possible de générer d’autres formes de reconnaissance sociale, de réintroduire de la coopération au lieu « du tout concurrence ». De valoriser le scientifique découvrant une molécule salvatrice, l’enseignant qui apprend à lire à ses élèves plutôt que le trader…
Le G20 ne tracera jamais la voie d’un tel changement qui ne peut naître que pays par pays, peut-être dans l’UE par décision politique.
Quatre directions seraient prioritaires dans cette critique :
1- Exclure radicalement la santé et l’éducation du marché, et rétablir le droit au travail.
2- Ramener par la fiscalité l’éventail des revenus à un étiage tel qu’il ne rende pas la frustration irrésistible, cause d’une lutte permanente pour avoir plus, génératrice d’un gaspillage endémique et d’un véritable pillage géologique de la Terre.
3- Promouvoir et financer la transformation d’entreprises capitalistes en entreprises coopératives tout en laissant l’innovation et la recherche libre et récompensées par des gains financiers.
4- Remutualiser les produits de consommation tels que les assurances et les crédits et les produits alimentaires dans le genre AMAP. En relançant que cela se fait aux E.U. le maraichage et élevage bio près et même dans les villes…
Laisser le marché devenir le Léviathan, le monstre froid de l’ère économique, admettre la concurrence comme principe absolue qui se substituerait à la coopération c'est hypothéquer le lien social et promouvoir l’avènement d’une « di-société ».
« C’est œuvrer à la disparition même de la société, c'est-à-dire de l’humanité ».