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mercredi 27 juin 2012

La poésie surréaliste



Poésies en prose

Nous étions tous les deux au cinéma. Au lieu de regarder le film, c'était elle que je regardais. Je touchai ses boucles et lui lissai les cils. Puis je lui baisai les genoux et lui mis sur son ventre une cocotte en papier que j'avais confectionné avec les billets.
Elle regardait le film et riait. Alors, je caressai sa poitrine et chaque fois que je pressai un de ses seins, un poisson bleu en sortait
                                                                           
                                                                                 Fernando Arrabal, La pierre en folie


Il y avait une fois

Il y avait une fois une alouette-vertige qui avait réussi à mettre zéro franc de côté. Aussitôt elle alla chez l'orcanette, sa voisine, acheter du tournesol, chez le blaireau acheter du poil de martre, et se mit à peindre sur des toiles de regards finement tissés.
Elle peint la réalité: le monde tel qu'il ne faut pas qu'il soit, l'intérieur des nuages, l'extérieur des trous, le revers du médaillon, le dessous des cartes, toute l'anatomie minérale et le cristal des êtres vivants, la viande des pensées et la couleur du silence, les panoplies de miroirs et la grande astronomie glandulaire des campagnes, le cou du soleil levant et les accrocs qu'elle même perce dans le vêtement de la nuit.

                                                                                    Jacques-B. Brunuis,


Les rubans et les mèches de ta robe étirée flottent sur le canapé; le parfum de tes jambes dans la grille des bas,rêve sous la voilette, ton corps jaune qui danse, gainé de tulle noir.
Tu coupes les fils qui te lie à la terre, voici les nouvelles plages où va se poser le regard de tes seins, voici la main qui guette le mouvement de ta peau; l'humidité scandaleuse de tes lèvres, au moment où la chair exaspérée se déshabille, rappelle l'instant, charmant, où le zéphir attiré sous tes jupes proféra des fourrures-nuit.
                
                                                                                      
                                                                                    Guy Cabanel


                                                              Paul Delvaux
                                                 

jeudi 21 juin 2012

Made in France, l'Europe ultralibérale s'emploie à détruire cette appellation



La volonté destructrice de l'Europe

Bruxelles a commis le credo ultralibéral qui a condamné nos industries, cela est expliqué dans un reportage diffusé sur La Cinq ce jour. Celui-ci laisse un goût amer car la démonstration est faite de cette politique insensée, destructrice d'emplois de savoir-faire et livrant le consommateur pieds et poings liés aux produits dont la provenance et la qualité sont impossibles à déterminer. Le grand scandale d'une Europe imposée à coups de référendums réitérés jusqu'à la baisse de la garde des peuples. Le grand scandale d'une Europe gouvernée en grande partie par une Commission non élue, par une présidence bicéphale de cooptation.

Cette émission édifiante montre, par exemple, comment les élevages de cochon français sont menacés de disparition

Le cochon français livré au pâté fourre-tout européen

Les porcs français ne sont pas distingués des autres cochons de la CE. Les informations le concernant ne parviennent pas jusqu'au consommateur ou du moins très rarement. L'éleveur interrogé dans le reportage expose la situation: l'appellation VPF, viande porcine française, n'a que peu de chances d'apparaître sur l'emballage car, les "normes" européennes stipulent que cela est facultatif... Nos pays sont désormais soumis aux importations débridées, incontrôlables et incontrôlées. Ce VPF sera éventuellement noyé dans l'étiquette et absolument pas mis en valeur.Les jambons par exemple seront fabriqués en France, dans le meilleur des cas mais, avec de la viande de porc dont l'origine est rarement indiquée ou seulement par "provenance CE".

Le plus fort dans cette histoire est que la grande majorité de la viande porcine entrant dans la composition du jambon provient d'Allemagne...ce pays n'ayant pas de SMIC et les employés agricoles travaillant dans ce secteur étant payés avec un lance-pierre.

Tout simplement à méditer.



Un annuaire du Made in France: Madine France, pour que nos achats aient un sens.  

Une prise de conscience, pas tout à fait timide, est en train de se mettre en place. Des sites répertorient désormais, les vrais producteurs français, dans de nombreux domaines (de plus en plus nombreux). En voici un, cité dans le reportage
.
http://www.madine-france.com/fr/    ****** CLIC!*****

à suivre...

                                                                 
                                            

mardi 19 juin 2012

Sensation, Arthur Rimbaud


Un des premiers poèmes de Rimbaud que j'ai souvent présenté à mes élèves et qui a toujours eu du succès. Cela n'a rien d'étonnant. Comment ne pas apprécier ce poète fulgurant?
Il s'agit d'un des premiers poèmes du jeune Arthur qui met en rimes le désir d'un premier amour. Un dérèglement des sens au gré des sentiers, vers des espaces voluptueux. Un vagabondage au milieu de la Nature et, ce dernier vers: "Heureux comme avec une femme" synonyme d'union et d'harmonie.


                         

                   Sensation

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, — heureux comme avec une femme.

Arthur Rimbaud - Poésies      


Pour compléter cette page poésie, voici une magistrale interprétation d'un texte magnifique: "Les poètes de sept ans.Un poème pour adulte à mon sens difficile à étudier en classe: à "déguster" hors cadre scolaire, pendant toute une vie.



extrait

     
Il craignait les blafards dimanches de décembre,
Où, pommadé, sur un guéridon d'acajou,
Il lisait une Bible à la tranche vert-chou ;
Des rêves l'oppressaient chaque nuit dans l'alcôve.
Il n'aimait pas Dieu ; mais les hommes, qu'au soir fauve,
Noirs, en blouse, il voyait rentrer dans le faubourg
Où les crieurs, en trois roulements de tambour,
Font autour des édits rire et gronder les foules.
- Il rêvait la prairie amoureuse, où des houles
Lumineuses, parfums sains, pubescences d'or,
Font leur remuement calme et prennent leur essor !
Et comme il savourait surtout les sombres choses,
Quand, dans la chambre nue aux persiennes closes,
Haute et bleue, âcrement prise d'humidité,
Il lisait son roman sans cesse médité,
Plein de lourds ciels ocreux et de forêts noyées,
De fleurs de chair aux bois sidérals déployées,
Vertige, écroulements, déroutes et pitié !
                                          

                                                 

                                                                       

Beauté, Emilie Gassin



Une jeune chanteuse d'origine australienne, vivant en France et chantant dans des pubs, des petites salles de la capitale, et dont le nombre de visiteurs grimpe sur Facebook. Un des aspects de la Beauté des femmes, des femmes artistes.


                                            


         Le clip, du jazzy et de la fantaisie