En pleine crise économique, José Manuel Barroso a coûté 730 230 euros en frais de représentation pendant l'année 2009. Les 27 membres de la Commission Européenne ont dépensé 4 millions d'euros la même année. Ces chiffres sont donnés par un service appartenant à cette même Commission, le "paysmaster office" (PMO), chargé des paiements pour les missions.
Les citoyens européens prennent conscience peu à peu que la politique menée par la Commission Européenne est un non sens: dogme ultralibéral, croyance magique dans la "main invisible" des marchés qui se réguleraient par l'intervention du Saint-Esprit, portes grandes ouvertes à la mondialisation y compris et surtout avec des pays n'ayant aucune loi sociale et soumettant donc le continent à une concurrence déloyale, confiance et soumission aux fameux marchés dont le soucis principal et l'accumulation de bénéfices, destruction que l'on peut qualifier de sauvage des Services Publics, vente à des sociétés privées du bien public (les autoroutes), foi insensée dans une économie uniquement basée sur la consommation et les services et une hypothétique haute technologie, rigueur pour les salariés, les classes moyennes.
On en finirait plus: l'énumération rabelaisienne pourrait s'étendre à l'infini ou presque. Je me souviens d'un commentaire d'Arté à propos de la réglementation de l'élevage en Allemagne d'abord traditionnel (des boeufs dans les prairies) puis sous le diktat des technocrates, l'abandon des prairies au profit de l'élevage en stabulation, l'abandon des boeufs au profit des taureaux, puis la réglementation de la hauteur des taureaux... et je ne sais quoi encore... Ce commentaire évoquait une "déraison systématique".
Quoiqu'il en soit, le prix de l'usine à gaz européenne s'annonce salé: la Grèce, l'Espagne, l'Italie, l'Angleterre désindustrialisée jusqu'aux os, les pays-Bas sous la menace d'une rigueur, le Portugal avec un salaire moyen se situant aux alentours de 400 euros,la France, qui doit sûrement sa survie à un secteur public fort et à une résistance syndicale, à une volonté de ne pas abandonner les acquis sociaux légitimes...tous ces pays sont touchés par l'ineptie d'une politique imposée par les instances non élues de l'Europe et son seul candidat à la présidence, je parle du Sieur Barroso pour qui le Parlement Européen a voté benoitement comme un seul homme.
Le prix du mépris du peuple et de la démocratie s'annonce "lourdingue". Certains économistes parlent de 15 ans de récession pour la "Vielle Europe". Espérons qu'ils se trompent et que la nouvelle donne politique française qui vient de secouer le G8 sera suffisamment puissante pour réguler le capitalisme financier en crise de délire.
Angela Merkel, émule légèrement édulcorée de la sinistre Tatcher, qui a néantisé l'économie britannique, voit ses rangs se clairsemer peu à peu, se trouve face à un Président français décidé à lui tenir tête et qui mine de rien "secoue le cocotier en évoquant une nécessaire relance de l'économie, approuvée par le Président Obama. Un espoir se lève d'autant plus que les peuples se réveillent. Voici que les Indignés allemands font entendre leurs voix et ça "c'est une nouvelle qu'elle est bonne" comme dirait le regretté Coluche. Vidéo.
Manifestation des Indignés en Espagne
Les Indignés en Italie
Ceux de France
Les Indignés grecs
Terminons avec nos Amis Canadiens qui ont lancé un légitime mouvement sitôt appelé "le printemps érable". Magnifique.
Une manifestation du tout nouveau "printemps érable" qui s'est terminée de façon plutôt sportive, d'après les médias. On le sait les Canadiens sont très vigoureux.
Voici de l'acide acétyl salycilique présenté à un dollar les 100 kg. Si cette référence est juste ce prix est à comparer avec le prix du produit, vendu en pharmacie, une fois conditionné.
Voici un antibiotique qui semble être couramment prescrit. A comparer, le prix de vente de quelques grammes pour un traitement classique et le prix d'achat à cette usine chinoise.
La vitamine c, toujours à comparer avec le prix de vente en pharmacie. Le reste est l'avenant: les antibiotiques, les vitamines, les acides aminés. Tout se trouve à des prix très modérés. Bien présentés, bien conditionnés, ces produits seront vendus pour des dizaines d'euros les quelques grammes, puisque c'est en gramme que se compte la consommation humaine.On peut supposer, sans trop se tromper que les bénéfices sont colossaux et, qu'ils échappent en partie à l'impôt, en délocalisant au Luxembourg par exemple, haut-lieu de la fraude fiscale, au nez et à la barbe de l'Europe du désastre. Allez faire un tour sur alibaba.com et vous prendrez conscience que les prix pratiqués dans notre pays, pour un bon nombre de produits, sont de l'ordre du "foutage de gueule".
L'industrie pharmaceutique, flairant les gros bénéfices, sur le dos des patients et de la Sécurité Sociale, c'est à dire deux fois sur le dos des patients a cessé en grande partie la production des médicaments pour se consacrer à la production d'emballages, de gélules, de tablettes, de comprimés effervescents.
Aujourd'hui, la Chine et l'Inde contrôlent 80% de la production des principes actifs. Cette dépendance pose à présent les questions de la qualité et de la disponibilité des traitements. Ainsi l'Afssaps a lancé, en 2011, 31 bulletins d'alerte pour des ruptures de stocks de médicaments ou des risques de rupture. Ceux-ci concernent surtout des produits hospitaliers ou des anticancéreux (on imagine l'état d'esprit de la personne atteinte d'un cancer attendant que le container arrive à Hambourg ou ailleurs).
Un millier de producteurs chinois et indiens se partagent l'élaboration des principes actifs. Les laboratoires occidentaux prennent en charge le conditionnement des médicaments et l'encaissement des bénéfices.Les pouvoirs publics ont favorisé ce processus en promouvant l'utilisation des génériques. De cette façon la Chine concentre 40 à 50% de la production des principes actifs des génériques. C'est d'une intelligence rare.
De petites économies pour de grandes délocalisations.
Ainsi l'homme éprouve sa liberté qui est à la fois terrible et honorable puisque c'est par cette liberté, par le projet qui en découle, que l'homme se saisit en tant qu'être humain. L'hypothèse divine est rejetée. L'hypothèse de l'inconscient et des pulsions est éliminée. Reste la vision d'un univers informe, dénué de sens par lui-même. C'est la conscience qui va lui donner ses contours et ses significations; c'est par celle-ci que vont être fixées les valeurs: le bien, le mal, le beau, l'utile, le juste, qui seront déterminées, non par essence mais par l'homme qui décide en pleine liberté mais aussi en pleine angoisse.
Dieu n'existe plus, dans la perspective sartrienne, les normes, la vertu, le vice, ne sont plus balisés par la croyance. Le ciel platonicien des Idées, des valeurs transcendantes est vide de majuscules. L'homme est créateur de valeurs et c'est à lui que revient la responsabilité de les transcender ou non.
Autrui
Le regard d'autrui qui nous saisit comme objet devient tout à la fois angoissant et sauveur. Autrui nous classe et nous fait exister, nous accable ou nous accepte. Nous sommes livrés à l'autre, dont dépend notre réputation. L'homme sartrien est l'homme qui se sait libre dans l'angoisse car cette liberté lui confère une terrible responsabilité: ses actes l'engagent, aucun cadre social ou dogmatique ou relationnel ne le libère.
Ainsi, face à cette redoutable liberté, conscient de l'existence d'autrui, en situation, conscient des conditions matérielles de son existence et de son histoire, l'homme apparaît comme un être complexe et quasi tragique. Cette découverte doit conduire, toujours selon la philosophie de Sartre à la recherche d'engagement et de valeurs authentiques dans le monde des luttes sociales et politiques et, à présent écologiques pour assumer pleinement sa condition.
La conscience néantisante
La caractéristique de la conscience est son rôle "néantiseur". C''est à dire qu'elle rejette à l'arrière plan l'ensemble des choses et le monde extérieur devenu simple toile de fond, pour isoler un aspect privilégié de l'univers qui est attendu et recherché au préalable, comme un observateur qui isole le phénomène qui l'intéresse et ignore le reste. Les hommes politiques sont les spécialistes de cette centration.
La conscience choisit un aspect des choses et se différencie radicalement de ce qui n'est pas elle. "Elle est comme un trou au sein de l'être".
Voici un texte où est analysé ce rôle de la conscience dans la perception du monde, des objets et évidemment des idées.
Le narrateur doit retrouver un nommé Pierre dans un café.
"Il est certain que le café, par soi-même, avec ses consommateurs, ses tables, ses banquettes, ses glaces, sa lumière, son atmosphère enfumée, et les bruits de voix qui le remplissent, est un plein d'être. Et toujours les intuitions de détail que je puis avoir sont remplies par ces odeurs, ces sons, ces couleurs, tous ces phénomènes qui sont un être transphénoménal. Pareillement la présence de Pierre en un lieu que je ne connais pas est aussi plénitude d'être. Il semble que nous trouvions le plein partout. Mais il faut observer que dans la perception, il y a toujours constitution d'une forme sur un fond. Aucun objet, aucun groupe d'objets n'est spécialement désigné pour s'organiser en fond ou forme: tout dépend de la direction de mon attention. Lorsque j'entre dans ce café, pour y chercher Pierre, il se fait une organisation synthétique de tous les objets du café en fond sur quoi Pierre est donné comme devant paraître. Et cette organisation du café en fond est une première néantisation. Chaque élément de la pièce, personne, table, chaise, tente de s'isoler, de s'enlever sur le fond constitué par la totalité des autres objets et retombe dans l'indifférenciation de ce fond, il se dilue dans ce fond. Car le fond est ce qui n'est vu que par surcroît, ce qui est l'objet d'une attention purement marginale.Ainsi, cette néantisation première de toutes les formes qui paraissent et s'engloutissent dans la totale équivalence d'un fond est la condition nécessaire pour l'apparition de la forme principale qui est ici la personne de Pierre...Je suis témoin de l'évanouissement successif de tous les objets que je regarde, en particulier les visages, qui me retiennent un instant et qui se décomposent aussitôt précisément parce que ils ne sont pas le visage de Pierre. Si toutefois, je découvrais enfin Pierre, mon intuition serait remplie par un élément solide, je serais soudain fasciné par son visage et tout le café s'organiserait autour de lui, enn présence discrète.
L'Etre et le néant, p 44
Mauvaise foi et engagement
Libre et conscient de la réalité de l'univers, qui est gratuité et qui ne fournit ni valeurs, ni significations, livré à lui même, sans Dieu, sans valeurs transcendantes, l'homme va tenter de vivre.
Sa conscience en quête de certitudes, en quête d'en soi, va l'amener à s'évader dans des attitudes de mauvaise foi. La mauvaise foi est partout,: notre corps en est complice, le regard se détourne, l'organisme sert d'échappatoire. Ainsi, on trahit son devoir sans y avoir consenti, on se réfugie dans la névrose pour ne pas avoir osé affronter les responsabilités de la situation.
La mauvaise foi est en jeu aussi lorsque nous voulons échapper à nous-même ou s'emprisonner ou emprisonner autrui dans les fictions sociales: les hiérarchies, les idées toutes faites, les droits prétendus, les cadres du langage, du rang, de la fonction, de la richesse, qui sont autant d'instruments de la mauvaise foi.
L'homme qui joue son rôle social, tel un comédien, y tente de s'y absorber. L'homme qui se croit des droits, en vertu de sa naissance, de sa profession, de sa race, de sa nature, fuit la réalité, qui est précisément contingence, facilité et projet. L'homme s'arroge des droits par mauvaise foi.
La fuite des responsabilités, dans l'appartenance à un parti, à une organisation à qui ont fait aveuglément confiance, entre les mains de qui on abdique, est mauvaise foi. Sartre n'est plus de ce monde, mais il aurait vraisemblablement constaté ce type de conduite dans l'acceptation des idées imposées: la mondialisation, le financiarisme, l'incitation délirante à la consommation tous azimuts, le divertissement généralisé. L'attitude opposée à ces conduites de mauvaise foi est l'engagement, l'action lucide et sans illusion, c'est à dire l'exercice de notre liberté, accompagné de la conscience de notre responsabilité, dans les cadres historiques, politiques, économiques et sociaux dans lesquels nos sommes placés.
" L'homme se fait; il n'est pas fait d'abord, il se fait en choisissant la morale, et la pression des circonstances est telle qu'il ne peut pas ne pas en choisir une. Nous ne définissons l'homme que par rapport à un engagement." L'existentialisme est un humanisme, p 67, Folio Essais.
Stéphane Hessel, l'homme des engagements exemplaires
Stéphane Hessel donne un exemple d'engagement que n'aurait pas renié Jean-Paul Sartre. Voici les cinq préceptes d'"Indignez-Vous":
- Trouvez un motif d'indignation. Selon le héros de la Résistance, la pire des attitudes est l'indifférence, dire:"Je n'y peux rien, je me débrouille."
- Oeuvrer pour changer de système économique. L'actuel dictature des marchés financiers menace la paix et la démocratie. L'auteur propose comme alternative "l'intérêt général", "le juste partage des richesses créées par le travail".
- Mettre fin au conflit israélo-palestinien. Celui-ci pose au monde un problème d'ordre moral et se trouve en partie à la base de certains extrémismes.
- Choisir la non-violence.
- Endiguer le déclin de notre société.
L'humanisme existentialiste
"Le culte de l'humanité aboutit à l'humanisme fermé sur soi d'Auguste Comte, et, il faut le dire, au fascisme. C'est un humanisme dont nous ne voulons pas.
Mais il y a un autre sens de l'humanisme, qui signifie au fond ceci: l'homme est constamment hors de lui-même, c'est en se projetant et en se perdant hors de lui qu'il fait exister l'homme et, d'autre part, c'est en poursuivant des buts transcendants qu'il peut exister; l'homme étant ce dépassement et ne saisissant les objets que par rapport à ce dépassement, est au coeur , au centre de ce dépassement. Il n'y a pas d'autre univers qu'un univers humain, l'univers de la subjectivité humaine. Cette liaison de la transcendance, comme constitutive de l'homme-non pas au sens où Dieu est transcendant, mais au sens de dépassement-, et de la subjectivité, au sens où l'homme n'est pas enfermé en lui-même mais présent dans un univers humain, c'est ce que nous appelons l'humanisme existentialiste. Humanisme, parce que nous rappelons à l'homme qu'il n'y a pas d'autre législateur que lui-même, et que c'est dans le délaissement qu'il décidera de lui-même; et parce que nous montrons que ça n'est pas en retournant vers lui, mais toujours en cherchant hors de lui un but qui est telle libération, telle réalisation particulière, que l'homme se réalisera précisément comme humain." p76, ibid
Jean-Paul Sartre et sa compagne Simone de Beauvoir
Après avoir souligné les différences entre l'existentialisme et le freudisme, voici la dernière étude concernant la psychanalyse existentielle.
Sartre admet que la psychanalyse a pour objet "la réalité d'un être" et que cette méthode possède la valeur d'un "quasi savoir". Cependant, l'auteur rejette les notions de libido ou de volonté de puissance qui, selon lui, "constituent un résidu psychobiologique qui n'est pas clair en lui même, etqui ne nous apparaît pas comme devant être le terme irréductible de la recherche", l''Etre et le néant, p 632.
Une réalité humaine peut être envisagée sans libido ou volonté de puissance. En effet, la psychanalyse existentielle se propose de remonter au choix originel fait par la personne, au milieu du monde et des événements (ce qui est contingent). Un choix fondé sur le "manque d'être, conçu comme le caractère fondamental de l'être", ibid, p 632.
Ce choix est irréductible et singulier: il ne débouche pas sur une notion abstraite comme la libido, le ça, les pulsions en général. Sartre considère le choix comme : "l'être de chaque réalité humaine".
Il est tout à fait clair qu'il s'agit d'une vision optimiste de l'homme qui n'est pas mû par des instancesinvisibles et incontrôlables. C'est une doctrine de la liberté et de la responsabilité. la libido, la volonté de puissance, les pulsions, n'apparaissent qu'à titre de particularités. De même que le milieu, l'environnement, n'agissent sur le sujet "que dans la mesure où il le comprend" et non pas à la façon de déterminismes. L'éventuelle prise en compte du milieu exclue "toutes causationsmécaniques": il faut comprendre que, contrairement à ce qui est encore si courant aujourd'hui, que le point de vue sartrien est détachée des théories externalistes (l'homme soumis aux influences de son milieu), et des théories internalistes (l'homme est agi par un inconscient, entre autre). Le but de l'enquête existentielle est de découvrir un choix et non pas un état. L'homme de Sartre se détermine de façon libre et consciente.
Le but de la psychanalyse existentielle est donc de découvrir un choix dont les prémisses ne sont pas "une donnée enfouie dans les ténèbres de l'inconscient, mais une détermination libre et consciente- qui n'est même pas un habitant de la conscience , mais qui ne fait qu'un avec cette conscience elle-même", ibid p 633. Sartre accorde le fait que la psychanalyse freudienne (qu'il nomme la psychanalyse empirique) est : souvent "sur la voie d'une découverte existentielle" qui n'est cependant jamais menée à son terme ni utilisée. En effet, le psychanalyste empirique ne peut comprendre "ce témoignage" car il est à la recherche d'un complexe inconscient, "un signe séparédu signifié par un barrage" dit Sartre qui, se demande aussi, s'il ne faudrait pas parler d'un "inconscient conscient".
Dans le cas contraire, il reste à l'analysant d'accorder foi à l'interprétation psychanalytique . De son côté, le psychanalyste peut avoir "l'image obscure d'une brusque coïncidence du conscient et de l'inconscient" mais, il s'est ôté les moyens de concevoir positivement cette coïncidence",ibid, p 634
En définitive la psychanalyse existentielle est une méthode destinée à mettre en lumière , sous une forme rigoureusement objective, le choix subjectif par lequel l'homme se fait être, c'est à dire fait annoncer à lui même ce qu'il est.
L'homme face à la liberté à la façon de Magritte
Textes complémentaires: voici les dernières lignes que Sartre consacre à la psychanalyse existentielle au chapitre II de L'être et le néant, à la section Faire et avoir qui constitue la fin, avant les Perspectives morales, de cette oeuvre magistrale.
"Les conduites étudiées par cette psychanalyse ne seront pas seulement les rêves, les actes manqués, les obsessions et les névroses mais aussi et surtout les pensées de la veille, les actes réussis et adaptés, le style, etc. Cette psychanalyse n'a pas encore trouvé son Freud: tout au plus peut-on en trouver le pressentiment dans certaines biographies particulièrement réussies. Nous espérons pouvoir tenter d'en donner deux exemples, à propos de Flaubert et de Dostoïeski. Mais il nous importe peu , ici, qu'elle existe: l'important pour nous c'est qu'elle soit possible."
Perspectives morales, extraits
"L'ontologie ne saurait formuler elle-même des prescriptions morales. Elle s'occupe uniquement de ce qui est, et il n'est pas possible de tirer des impératifs de ses indicatifs. Elle laisse entrevoir cependant ce que sera une éthique qui prendra une responsabilité en face d'une réalité humaine en situation"
"Ainsi la psychanalyse existentielle est une description morale car elle nous livre le sens éthique des différents projets humains: elle nous indique la nécessité de renoncer à la psychologie de l'intérêt, comme à toute interprétation utilitaire de la conduite humaine , en nous révélant la signification idéale de toutes les attitudes de l'homme. Ces significations sont par delà l'égoïsme et l'altruisme, par delà aussi les comportements désintéressés. L'homme se fait homme pour être Dieu, peut-on dire: et l'ipséité, considérée de ce point de vue, peut paraître un égoïsme: mais précisément parce qu'il n'y a aucune commune mesure entre la réalité humaine et la cause de soi qu'elle veut être, on peut très bien dire que l'homme se perd pour que la cause de soi existe. On envisagera alors toute existence humaine comme une passion, le trop fameux amour-propre n'étant qu'un moyen librement choisi parmi d'autres pour réaliser cette passion."
"La psychanalyse existentielle va lui faire découvrir (à l'homme) le but réel de sa recherche qui est l'être comme fusion synthétique de l'en-soi avec le pour-soi; elle va le mettre au fait de sa passion. A vrai dire, il est beaucoup d'hommes qui ont pratiqué sur eux-mêmes cette psychanalyse, et qui n'ont pas attendu de connaître ses principes pour s'en servir comme d'un moyen de délivrance et de salut. Beaucoup d'hommes savent, en effet , que le but de leur recherche est l'être; et dans la mesure où ils possèdent cette connaissance, ils négligent de s'approprier les choses pour elle-mêmes et tentent de réaliser l'appropriation symbolique de leur être en-soi... "
"Mais l'ontologie et la psychanalyse existentielle (ou l'application que les hommes ont toujours fait de ces disciplines) doivent faire découvrir à l'agent moral qu'il est l'être par qui les valeurs existent. C'est alors que la liberté prendra conscience d'elle-même et se découvrira dans l'angoisse comme l'unique source de la valeur..."
Professeur de Lettres, je suis un bon lecteur , pour ne pas dire un grand lecteur. Par déformation professionnelle, je souligne, j'annote, je prends des notes. Ainsi j'ai accumulé une série de carnets, de cahiers, de feuilles volantes que je classe dans des chemises de différentes couleurs. Lorsque je raconte ça à mes élèves, ils me regardent avec des yeux grands comme des soucoupes mais aussi avec une certaine sympathie : je me dis qu' en tant que compilateur un peu addictif, je dois correspondre à l' image traditionnelle du prof ( image qui est en train de disparaître, c'est le moins que l'on puisse dire) .
Je vais mettre mes habitudes, ou talents, ce sera aux lecteurs de décider, sur la Toile ... Le fil conducteur de mes fiches de lecture et autres réflexions sera la philosophie, la politique, mais très vite, je sens que je vais devenir éclectique et même hétéroclite car je lis tout ce qui me tombe sous les yeux et que tout me fait réfléchir et même ruminer. Ainsi, je vous parlerai en outre de sociologie, d'écologie, de psychanalyse, d' art, de développement personnel, de santé et pourquoi pas de cuisine. C' est parti !
Ma méthode de lecture
En ce qui concerne les journaux et magazines, je conserve ceux qui m'intéressent, je les classe. Ainsi, j'ai une pile Philosophie magazine, une Libération, une Marianne, Une Nouvel Obs et autres (il va de soi que j'élague au fur et à mesure du temps mais je possède encore quelques numéros d'Actuel ou Libé ou Photos datant de trente ans...et aussi des pochettes d'articles découpés aussi anciens). Entre autres.
Mes livres sont classés en rayons Philosophie, Littérature, Psychanalyse, Sociologie, Pédagogie,
romans et cuisine voyage et livres d'art, en gros et en désordre parfois...Mais je procède à des rangements périodiques ou à des déplacements stratégiques. Les livres de classes! Deux étagères rases...rangées de la sixième à la terminale et dans un coin mes cours de fac, mes dossiers de stages et mes classeurs.
J'ai aussi un bon nombre de carnets et cahiers dans lesquels j'ai pris des notes ( il m'arrive de prendre des notes devant la télé...oui, oui, vous avez raison, c'est maladif: je suis atteint d'une "pulsion épistémophile" ( épistémè= connaissance en grec, l'auteur de ce néologisme se reconnaitra ). Mais cette affection enjolive ma vie, me transporte dans un monde d'idées et aussi de rêves et il se peut que je passe une bonne partie de ma vie en rêvant- je peux d'ailleurs disparaître une bonne dizaine de jours n'ayant pas vu le temps passer occupé que je suis à lire à écrire car je suis aussi écrivain amateur ( j'écris des nouvelles)-
Mes livres sont donc annotés et je pousse le vice parfois à écrire un lexique perso à la fin des ouvrages avec des renvois aux pages correspondantes (oui, oui, je sais c'est grave).
Ensuite, quand cela me prends j'écris des articles qui sont à mi-chemin entre les notes de lecture, les résumés ou commentaires de texte ou qui correspondent à des formes précises de ce que je viens de citer. Certains articles sont plus franchement personnels mais de toutes façons tout écrit est une sorte de réécriture comme me le disait un de mes professeurs.
Ce qui se trouve sur ce blog n'est en aucun cas un copié-collé, technique si chère à mes élèves mais qui est rarement la mienne( quasiment jamais). Bien que ce procédé ait de la valeur puisqu'il nécessite un effort de lecture et d'organisation.
Aux lecteurs,
Commentez, recherchez, adhérez, à cette humble contribution à la connaissance.
"Ma situation personnelle ne veut rien dire: elle dépend étroitement de l'état du monde. Si le monde évolue dans le bon sens, si la communauté internationale est favorable à la liberté d'expression, si la conviction que les décisions étatiques doivent être plus transparentes se diffuse, alors mon action sera réévaluée et jugé de manière positive. On appréciera le rôle que Wikileak a joué dans la dénonciation de certains crimes de guerre en Irak ou en Afghanistan, ou le fait que le Cablegate ait encouragé le printemps arabe, puisque la parution des câbles diplomatiques américains a sapé la légitimité de dictateurs comme Moubarak, Ben Ali ou Kadhafi. Mais si le monde évolue dans le sens inverse, vers une dystopie totalitaire, avec une surveillance et un contrôle omniprésent, alors je serai probablement enfermé quelque part." Julian Assange, propos recueilli par Philosophiemagazine, juin 2013.
"L'avènement du Dieu chrétien, comme le plus grand des dieux jusqu'ici atteint, a fait également naître pour cette raison le plus grand degré de sentiment de culpabilité sur terre." Nietzsche, Généalogie de la morale.
"La souffrance d'autrui est chose qui doit s'apprendre: et jamais elle ne peut être apprise pleinement". Nietzsche, Humain trophumain.
"Internet est devenu le système nerveux de nos sociétés." Julian Assange
"Ce n'est pas seulement la philosophie, ce sont les beaux-arts qui travaillent à résoudre le problème de l'existence humaine." Arthur Scopenhauer
"Lorsque la passion de la liberté s'est réveillée, alors l'individu se choisit lui-même et lutte pour cette possession comme pour son salut, et c'est son salut." Kierkegaard
"Ils (les hommes) sont condamnés au désespoir, car ils découvrent que toutes les activités humaines sont équivalentes-car elles tendent à sacrifier l'homme pour faire surgir la cause de soi-et que toute sont en principe vouées à l'échec. Ainsi revient-il au même de s'enivrer solitairement ou de conduire les peuples. Si l'une de ces activités l'emporte sur l'autre, ce ne sera pas à cause de son but réel, mais à cause du degré de conscience qu'elle possède de son but idéal; et, dans ce cas il arrivera que le quiétisme de l'ivrogne solitaire l'emportera sur l'agitation vaine du conducteur de peuple." Sartre, L'être et le néant,1943.
"Cette pulsion d'agression est le rejeton et le représentant principal de cette pulsion de mort que nous avons trouvée à côté de l'Eros et qui se partage avec lui le règne du monde. Et je pense que désormais, le sens du développement de la culture n'est plus obscur pour nous. Il doit nous montrer le combat entre l'Eros et la mort, entre la pulsion de vie et la pulsion de destruction. Ce combat est le contenu essentiel de la vie en général, et c'est pourquoi le développement de la culture doit être qualifié sans détour de combat vital pour l'espèce humaine. Et c'est cette lutte de géant que nos bonnes d'enfant veulent apaiser en chantant "dodo l'enfant do' du ciel"!" Freud, Le malaise dans la culture, 1930.
" Je suis abolitionniste, vendre son corps n'est pas un métier comme les autres: ça touche aux normes sociales. Je pense qu'il faut sortir la sexualité du rapport marchand. Il y a quelque chose d'utopique dans l'abolitionnisme, mais les utopies sont des boussoles" Clémentine Autain, citée par Philosophie Magazine, mars 2012.
Nicole Caligaris, écrivain, auteure notamment de Dans la nuit de samedi à dimanche: "Je m'intéresse au réel, au corps-la littérature n'est pas dans un vase de cristal de Bohème, l'humain pue et pète... Ce n'est pas ce qui a été hygiénisé, qui nous fait oublier qu'on ne s'en sortira pas, qu'on n'éludera pas la mort, d'une manière ou d'une autre." Propos recueilli pour l'excellent magazine Transfuge, consacré à la littérature et au cinéma.
"Je ne pense qu'à ça: écrire un livre qui saurait dire ce qu'est devenu politiquement la France, qui ferait entendre la destruction même de la "politique" et le désespoir qui git à l'intérieur de ce mot: un livre qui raconterait ce qu'est vivre et survivre dans un pays mort, qui décrirait la mort politique de chacun, ce qui arriverait aux corps, l'asservissement et le contrôle, le calvaire que subissent les étrangers, et comment nous devenons tous des étrangers dans notre propre pays, des exilés expropriés de leur langage: un livre qui nommerait l'invivable, et saurait en même temps deviner, dans les intervalles, cette nervure insurrectionnelle que Georges Didi-Huberman, après Pasolini, appelle les "lucioles", et qui, survivant au coeur du pire, est seule capable de le renverser." Yannick Haenel, Chronique, Transfuge, mars 2011.
" Quiconque se soumet de bonne grâce à la nécessité est sage."Epictète
"La mélancolie n'a pas seulement accompagné- comme son ombre-la culture européenne depuis deux mille cinq cents ans. Elle est la source m^me de l'âme occidentale." Laszlo Földényi, Mélancolie,Acte Sud.
"Dans notre démocratie libérale, je redoute une tyrannie des individus. De ceux qui possèdent un pouvoir exorbitant." Tzvetan Todorov
"La vitesse technique peut provoquer des courts-circuits dans nos âmes." Bernard Stiegler
"Je n'aime pas beaucoup Orwell, le portrait du totalitarisme qu'il a donné est faux. Mais il y a cette scène merveilleuse dans 1984 ou Winston Smith demande à cet homme -dont le nom m'échappe: "Dites-moi, Big Brother existe-t-il réellement ?" Et vous savez quelle est la réponse? "C'est une mauvaise question. Ce n'est pas Big Brother qui n'existe pas, Vous n'existez pas." Slavoj Zizek, Philosophie Magazine, mars 2012
"La pire des attitudes est l'indifférence, dire:"Je n'y peux rien, je me débrouille". En vous comportant ainsi, vous perdez l'une des composantes qui fait l'humain. Une des composantes indispensables: la faculté d'indignation et l'engagement qui en est la conséquence." Stéphane Hessel
"Personne ne croit plus au progrés ni à l'histoire; la production culturelle n'a jamais été aussi importante quantitativement ni aussi médiocre qualitativement." Kenneth White, poète et philosophe
"La crise, c'est l'un de ses aspects tragiques, a été complètement gaspillée. Elle n'a pas été assez profonde. Personne ne veut quelque chose d'analogue à la Grande Dépression, mais il n'empêche que les décideurs on été si prompts à agir pour empêcher l'effondrement qu'un bon nombre de politiques se sont débarassées des implications de cette crise et ont affirmé, en un sens que rien de ce qui s'était produit ne pouvait miner la croyance dans l'autorégulation des marchés" Francis Fukuyama, philosophe américain, The Browser
"A force de nous écouter, nous n'entendons pas grand-chose." Michel Eltchaninoff
"Nous sommes ce que nous faisons de nous." Michel Onfray
"Je m'inscris dans le lignage de la philosophie antique de la construction de soi par la volonté." M Onfray
"La psychanalyse vise moins la connaissance que le dessaisissement du moi."Jean-Bertrand Pontalis
"Il ne s'agit pas de trouver un moi solide mais d'assumer sa fragilité." J B Pontalis
"Au plus profond, nous sommes l'histoire que nous nous racontons sur nous-mêmes."Paul Ricoeur à propos de" l'identité narrative"
"Faute de pouvoir voir clair, nous voulons à tout le moins, voir clairement les obscurités."?
"Notre conscience , loin d'être le juge implacable dont parlent les moralistes, est par ses origines, de l'angoisse sociale et rien de plus." Freud
"Le second acte philosophique est de savoir rester à sa place. Le premier est de savoir où elle se trouve." Freud
"Il existe infiniment plus d'hommes qui acceptent la civilisation en hypocrites que d'hommes réellement civilisés" Freud
"La psychanalyse est un remède contre l'ignorance. Elle est sans effet sur la connerie" Jacques Lacan
Le nouveau pouvoir, c'est le monstre doux dont l'Italie me semble être l'avant-garde, le prototype abouti. Il s'agit d'un régime global de gouvernement, mais aussi d'un système médiatique, culturel, cognitif, une forme d'ambiance infantilisante pesant sur toute la société. Raffaele Simone, philosophe.
Le motif d'une émancipation de l'humanité n'a rien perdu de sa puissance. Alain Badiou
***********
La "capabilité", c'est 'abandonner la focalisation sur les moyens d'existence pour s'intéresser aux possibilités réelles de vivre. Amartya Sen
************
Tout le rêve de la démocratie est d'élever le prolétaire au niveau de la bêtise du bourgeois. le rêve est en partie accompli. Il lit les mêmes journaux et a les mêmes passions. Gustave Flaubert
**************
Crois-moi, démon aux éruptions tapageuses et infernales! les plus grands événements-ce ne sont pas nos heures les plus bruyantes, mais nos heures les plus silencieuses. Nietzsche
*************
L'égoïsme est une illusion d'optique, il met sur le même plan le moi et le reste du monde. Mais sous couvert de prudence,il laisse toute latitude à la peur. Enthoven (magazine Philosophie)
****************
Il faut transformer la société de consommation de l'intérieur et pas en s'installant dans le désert. Serge Latouche, théoricien de la décroissance.
***************
Chacun est libre de composer sa propre beauté, mais ce bricolage dissimule mal un conformisme généralisé. Philosophie magazine
Je crois qu'on s'enlaidit si l'on reste trop conscient de son image! C'est un paradoxe. Elsa Zylberstein
*
Qui dispense la réputation, qui donne le respect et la vénération aux personnes, aux ouvrages, aux lois, aux grands, sinon cette faculté imaginante? Pascal, Pensées.
*
"Se révolter, c'est courir à sa perte, car la révolte, si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l'intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la soumission du révolté...Il ne reste plus que la fuite." Henri Laborit, éloge de la fuite.
"Il se dressa orgueilleusement, face au soleil, trônant sur ses déchets et sur ses oiseaux morts. Mais il eut beau tendre les bras, et refermer ses doigts sur les rayons impalpable, nul miel n'en coula. Et du haut de ma cathédrale, je le vis s'étendre et mourir.A quelques temps de là, on vit lentement poindre une tige qui s'orna d'une fleur. mais il n'y avait personne pour la sentir." même auteur...brrr!
*
Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allure que peut prendre un voilier: la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l'arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l'horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu'ignoreront ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime." H. Laborit, ibid.
Le sommet le plus élevé que l'homme puisse atteindre réside dans la prise de conscience de ses propres convictions et pensées et dans la connaissance de soi, facultés qui lui permettent de connaître intimement des tempéraments étrangers. Goethe
*
La difficulté n'est pas de déterminer ce qu'il y a à faire, mais qui doit le faire. Nous ne disposons pas d'organismes pour faire face aux défis de la globalisation. même auteur
*
C'est à tenter de connaître le moi que répond l'inconfortable jubilation d'écrire. Gwenaëlle Aubry
*
Il y a un rejet populaire des mots savants; brûler des mots, brûler des livres, c'est pareil; c'est du fascisme.
****
La complainte des hommes creux
We are the hollow men,
Whe are the stuffed men learning together,
Headpiece filled with straw
Alas!
Shape without form, shade without color, paralysed force gesture without motion,
This is the way the world ends,
Not with a bang but a whimper...
T.S. Eliot ( 1925 )
"Nous sommes les hommes creux, les hommes empaillés, cherchant appui ensemble, la caboche pleine de bourre, hélas!
silhouettes sans forme, ombres décolorées, geste sans mouvement, force paralysée ,c'est ainsi que finit le monde sans grand fracas mais dans un gémissement..."
Ce n'est pas très gai mais j'aime bien l'expression " la caboche pleine de bourre".
*
"Nos coeurs se livrent une douce bataille jusqu'à ce qu'amour s'en suive."
Cristophe Forgeot, Murmures d' Eros, Wallada, 2008.
" Ton regard souffle et lentement ma bouche accoste sur des terres inconnues."
Même auteur
***
" Ô parfum rare des salants
Dans le poivre feu des gerçures
Quand j'allais, géométrisant
Mon âme au creux de ta blessure."
Leo Ferré, la mémoire et la mer
*
" Je lui explique que l'écume du temps, c'est le temps de l'horloge cosmique filtré. Un temps formé de petites bulles éphémères qui subsistent un instant et éclatent avec un bruit menu. Je lui dis aussi que ces petite bulles, c'est le bonheur et que ce bonheur ne dure pas comme ne dure pas l'écume des vagues qui reflue sur le sable. Mais que celle-ci revient avec la prochaine vague."
Pat Palmer, Par delà l'amer.
" Elle est là, avec son regard bleu et son corps de rivière. Nous vivons sur un mouillage en pleine mer."
même auteur
*
" une nuit
ici
entre les étoiles
splendeurs intimes
du ventre nocturne"
Maria Enselmo, Les Iles.
*******
"Chaque fois que les généralités et les dogmes triomphent de l'esprit, les pires folies deviennent possibles. L'homme veut à tout prix que tout soit possible, réglé une fois pour toutes: le Fürher infaillible, tous les Russes monstrueux...Même au moment où tout s'écroule, ce besoin de se réfugier dans une croyance absolue, dans les idées toutes faites, dans l'incompréhension d' autrui demeure .Ne serait-il pas bon de poursuivre la difficile et complexe vérité avant que les mensonges faciles et simplificateurs n'aient tout ravagé?"
Emile Jacottet, Tout n'est pas dit.
*****
"D'où provient le sens bénéfique de tout temps accordé à l'ascension, la vénération du "haut", le mépris du "bas"? Ces notions sont tellement enracinées en nous que la question semble puérile. Et faut-il vraiment que l'homme monte, c'est à dire se détache de la terre?
J'aurais préféré, l'image d'un grain qui s'enfouit dans la terre; l'homme ainsi s'enfouirait dans son corps pour qu'il mûrisse et porte fruit. L'homme consentirait à son enterrement sous toutes les formes."
Emile Jacottet, Carnet.
" Je propose à chacun l'ouverture des trappes intérieures, un voyage dans l'épaisseur des choses, une invasion de qualité, une révolution ou une subversion comparable à celle qu'opère la charrue ou la pelle, lorsque tout à coup et pour la première fois, sont mises à jour des millions de parcelles, de racines, de paillettes, de racines, de vers, et de petites bêtes jusqu'alors enfouies.."
Francis Ponge, Galets
" Il y a d'une part les hommes, avec vos civilisations, vos journaux, vos artistes vos poètes, vos passions, sentiments enfin tout le monde humain de plus en plus révoltant, invivable, injustifiable. Et d'autre part nous, le reste; les muets, la nature muette, les campagnes, les mers et tous les objets et les animaux et les végétaux. Pas mal de choses, on le voit. Enfin tout le reste."
Francis Ponge, Bords de mer.
***************************
La crédulité des hommes dépasse ce qu'on imagine. Leur désir de ne pas voir l'évidence, leur envie d'un spectacle plus réjouissant, même s'il relève de la plus absolue des fictions, leur volonté d'aveuglement ne connaît pas de limite. Plutôt des fables, des fictions, des mythes pour enfants, que d'assister au dévoilement de la cruauté du réel qui contraint à supporter l'évidence tragique du monde. Pour conjurer la mort, l'homo sapiens la congédie. Afin d'éviter d'avoir à résoudre le problème, il le supprime. Avoir à mourir ne concerne plus que les mortels: le croyant, lui, naïf et niais sait qu'il est immortel, qu'il survivra à l'hécatombe planétaire. Michel Onfray, Traité d'athéologie, 2005.
********************
Cette marge gauche de mon blog fait ce qu'elle veut: tantôt tout disparaît et me voilà obligé d'aller chercher dans mes brouillons et de faire un copié-collé; tantôt tout s'étend démesurément sur des kilomètres de marge et je passe plusieurs dizaines de minutes à tout rassembler; sur le Google des familles, il est la plupart du temps parfaitement impossible de travailler dans cette partie du blog; en changeant de navigateur cela va mieux mais dans la fenêtre sur laquelle je travaille les lettres sont immenses pour se retrouver de taille normale une fois la citation publiée; cependant la police change à son gré, ainsi que les tailles. Aujourd'hui par exemple, ce que j'écris est dans la police "time", si je ne fais pas d'erreur, au-dessus les lettres sont énormes. Je ne maîtrise pas ces phénomènes. Je déverse des chapelets d'injures sur la machine et souvent ça marche mieux. Il faut donc être ferme avec les PC. Autrefois on tapait un bon coup sur le capot de la guimbarde, à présent il faut insulter grossièrement son ordinateur. Pat Palmer
********************** Dire je t'aime au lieu de dire je te désire, c'est se proposer une tâche infini. Gilles Deleuze
*********************** Tout se tire banane!... Ma femme.
***********************
Dépassons donc la laïcité encore trop empreinte de ce qu'elle prétend combattre. Bravo pour ce qu'elle fut, éloge de ses combats passés, un toast pour ce qu'on lui doit. Mais avançons de manière dialectique. Les combats du jour et de demain nécessitent de nouvelles armes, mieux forgées, plus efficaces, des outils de l'époque. Encore un effort, donc, pour déchristianiser l'éthique, la politique et le reste. Mais aussi la laïcité qui gagnerait à s'émanciper de la méthaphysique judéo-, et qui pourrait servir vraiment dans les guerres à venir. Michel Onfray, Traité d'athéologie.
***************** J'ai toujours cru à la possibilité et à la nécessité de la discussion en philosophie, possible aussi bien avec les morts qu'avec les vivants. Jacques Bouveresse
* La nouvelle philosophie, à la fin des années 1970, a cherché à remplacer la consécration "académique" par la consécration médiatique. ( même auteur)
* La philosophie m'intéresse surtout lorsqu'elle parvient à réunir en elle deux choses: éprouver la déficience de la vie donnée et développer l'ambition d'une opération sur l'existence tout entière. On peut le dire différemment: se situer dans un réseau complet d'interrogations infinies et y tracer un chemin de pensées rigoureuses et belles. Cette excellente définition de la philosophie est de Yann Kassile, auteur de films sur Nietzche et Pierre Bonnard, L'expérience de Nietzche et L'Energie de Pierre Bonnard, la Huit Production ( www.lahuit.com )
****
En regardant Karl Lagerfeld:" C'est pas Georges Brassens!", ma femme (qui n'a pas sa langue dans la poche).
Mots, pensées, citations, poésies et autres plaisanteries. * Le motif d'une émancipation de l'humanité n'a rien perdu de sa puissance. Alain Badiou
***********
La "capabilité", c'est 'abandonner la focalisation sur les moyens d'existence pour s'intéresser aux possibilités réelles de vivre. Amartya Sen
************
Tout le rêve de la démocratie est d'élever le prolétaire au niveau de la bêtise du bourgeois. le rêve est en partie accompli. Il lit les mêmes journaux et a les mêmes passions. Gustave Flaubert
**************
Crois-moi, démon aux éruptions tapageuses et infernales! les plus grands événements-ce ne sont pas nos heures les plus bruyantes, mais nos heures les plus silencieuses. Nietzsche
*************
L'égoïsme est une illusion d'optique, il met sur le même plan le moi et le reste du monde. Mais sous couvert de prudence,il laisse toute latitude à la peur. Enthoven (magazine Philosophie)
****************
Il faut transformer la société de consommation de l'intérieur et pas en s'installant dans le désert. Serge Latouche, théoricien de la décroissance.
***************
Chacun est libre de composer sa propre beauté, mais ce bricolage dissimule mal un conformisme généralisé. Philosophie magazine
Je crois qu'on s'enlaidit si l'on reste trop conscient de son image! C'est un paradoxe. Elsa Zylberstein
Slavvoj Zizek, à propos de la révolution du quotidien:
"je suis obsédé par cette idée, mais pas au sens de soixante-huit: et si on allait baiser tous ensemble sur la place du marché...Non! Ce que je veux dire- et c'est un aspect de mon positionnement anticarnaval- c'est que je n'ai jamais été intéressé par des centaines de milliers de gens s'attroupant dans les rues pour clamer haut et fort leur solidarité. Cela ne coûte pas cher. La chose qui m'intéresse, c'est le jour d'après: qu'en est-il alors de ce grand moment où nous pleurions ensemble? Comment traduire cela dans la vie quotidienne?"
***************************
" Même si les socialistes éteignent un moment toutes les étoiles du ciel, je veux marcher avec eux dans le chemin sombre qui mène à la justice" Jean Jaurès, Socialisme et Liberté.
**************
" La littérature propose une vision complexe, nuancée, non manichéenne de l'Homme et de la société. En cela, elle est le contraire de la politique en acte, qui tend à simplifier, car elle vous conduit à dénigrer vos rivaux et à vous présenter comme un sauveur. Par son métier, le politique est obligé de promettre qu'il résoudra tous nos problèmes , ce que je trouve inquiétant: certains d'entre eux ne seront jamais résolus car ils tiennent à des dimensions de la condition humaine-que justement la littérature éclaire de façon puissante. Elle sait montrer comment le mal peut naître des meilleures intentions ou en quoi les ennemis jurés se ressemblent. La politique est tentée par l'utopisme, la littérature préserve mieux le sens tragique de la vie." Tzvetan Todorov
**************************************
Les mathématiciens financiers ont été leurrés par la forme au détriment de la substance. Ils ont donné l'illusion d'une science. un ex trader ( philosophie mag)
Ce qui me paraît nouveau aujourd'hui, c'est la diversité, la multiplicité des modèles féminins. Il y a une diversité de choix existentiels incroyable, que n'ont pas les hommes. E. Badinter
Je reste fidèle à des cadres de compréhension appris chez Marx: dégoût pour toutes les formes d'injustice sociale et volonté de dénoncer les mensonges. Zygmunt Bauman
Simone de Beauvoir
***************** "L'autre grand désastre de l'humanité fut l'invention du monothéisme. Cette foi des juifs, des chrétiens et des musulmans en un dieu unique et singulier n'a rien apporté au monde sinon la dévastation -comme on le voit aujourd'hui avec la montée du fondamentalisme en Occident et en Orient-. Je propose que l'on retourne tous au paganisme! Ce que les Grecs incarnaient avec justesse, c'est la vision tragique de la vie. Or cette vision tragique n'inclut pas le désespoir, au contraire! La chose la plus néfaste qu'aient accompli les monothéistes fit de persuader leurs croyants que cette vie, notre vie sur cette planète, n'avait aucune valeur en comparaison de la "vie à venir". Comme nous serions plus heureux si nous revenions à l'idée païenne d'un monde unique, d'une vie sur terre au cours de laquelle nous goûterions et à l'enfer et au paradis! Voilà ce qu'est la vision tragique: une vision positive du monde." John Banville, Magazine Transfuge, mars 2011.
Friedrich Nietzsche
"Des images, toujours des images, rien que des images sur des écrans toujours plus grands, toujours plus plats: elles s'interposent entre votre système nerveux et votre désir. Souriez, vous êtes filtrés. C'est organisé. Si vous n'y prenez garde, vous allez tourner malgré vous dans ce mauvais film, la superproduction planétaire de la marchandise. On vous y encourage? Résistez. On vous fait miroiter un mirobolant contrat pour un petit rôle dans cette comédie qui sent la mort? Refusez. Tenez ferme sur votre désir, c'est l'avenir." Le désir, c'est l'avenir, Vincent Roy, Transfuge, à propos du Dictionnaire libertin de Patrick Wald Lasowski, Mars 2011.
Albert Camus et Michel Onfray
Le résistant, Stéphane Hessel
Dans le monde les signifiés se défilent, et les défilés des signifiants ne mènent nulle part. Jean Baudrillard
Les mathématiciens financiers ont été leurrés par la forme au détriment de la substance. Ils ont donné l'illusion d'une science. un ex trader ( philosophie mag)
Ce qui me paraît nouveau aujourd'hui, c'est la diversité, la multiplicité des modèles féminins. Il y a une diversité de choix existentiels incroyable, que n'ont pas les hommes. E. Badinter
Je reste fidèle à des cadres de compréhension appris chez Marx: dégoût pour toutes les formes d'injustice sociale et volonté de dénoncer les mensonges. Zygmunt Bauman
La difficulté n'est pas de déterminer ce qu'il y a à faire, mais qui doit le faire. Nous ne disposons pas d'organismes pour faire face aux défis de la globalisation. même auteur
C'est à tenter de connaître le moi que répond l'inconfortable jubilation d'écrire. Gwenaëlle Aubry
"Se révolter, c'est courir à sa perte, car la révolte, si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l'intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la soumission du révolté...Il ne reste plus que la fuite." Henri Laborit, éloge de la fuite.
"Il se dressa orgueilleusement, face au soleil, trônant sur ses déchets et sur ses oiseaux morts. Mais il eut beau tendre les bras, et refermer ses doigts sur les rayons impalpable, nul miel n'en coula. Et du haut de ma cathédrale, je le vis s'étendre et mourir.A quelques temps de là, on vit lentement poindre une tige qui s'orna d'une fleur. mais il n'y avait personne pour la sentir." même auteur...brrr!
Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allure que peut prendre un voilier: la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l'arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l'horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu'ignoreront ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime." H. Laborit, ibid.
Le sommet le plus élevé que l'homme puisse atteindre réside dans la prise de conscience de ses propres convictions et pensées et dans la connaissance de soi, facultés qui lui permettent de connaître intimement des tempéraments étrangers. Goethe
"L'explosion du savoir, les défis inédits posées par les nouvelles technologie, la surabondance événementielle et spatiale, le fétichisme de la technique, les leurres qu'offre le magnifique déploiement de moyens techniques d'information,ordinateurs, médias électroniques,Internet, et ce n'est évidemment qu'un début,s'accompagne d'une perte d'expérience, de contact aussi avec le sensible, avec le réel concret, d'une passivité et d'une apathie accrue, d'un renoncement à l'expérience propre d'imaginer et de penser -qu'exige par exemple la lecture- voire à l'expérience de ses propres sentiments, à la satisfaction de désirs ou de besoins vraiment siens." Thomas De Koninck, La nouvelle ignorance et le problème de la culture, PUF,2000.
Si apprendre c'est faire naître, empêcher d'apprendre c'est tuer. Plutarque
"Nos yeux à facettes sont adaptés au quantitatif, à ce qui est émietté; nous sommes devenus des analystes du monde, et aussi de l'âme, et nous ne sommes plus capables de voir une totalité. Pour peu que l'on substitue au concret vivant,intégral, des aspects qui sont bien là mais qui, une fois isolés du tout leur donnant sens et vie, ne sont plus que des fictions résiduelles et vides, on tombe à vrai dire dans un sommeil qui n'a même pas le statut d'un rêve lucide." même auteur
Le juge chinois
-Avez-vous cessé de battre votre femme , oui ou non?
-Monsieur le juge, je n'ai pas de femme et je n'ai jamais battu personne.
-Accusé, vous digressez. Répondez à mes question.Est-ce oui ou non?
La pensée est la plus haute des vertus. Héraclite
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
**
*
*
*
**
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
**
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
Les hommes ont le tort de juger d'un tout dont ils ne connaissent que la plus petite partie.
Voltaire
Que d'enfers, quotidiens domestiques, professionnels, sociaux, microcosmes d'enfers plus vastes des relations humaines!
Edgar Morin
La peur de comprendre empêche la condamnation.
Pat Palmer
*
L'indifférence,
Un cal mental qui disparaît au cinéma, à la lecture d'un roman quand l'empathie face à l' imitation saisit le spectateur ou le lecteur; cette compréhension cesse à la fin du spectacle ou de la lecture: l'aimant du simulacre.
*
Il y a un rejet populaire des mots savants; brûler des mots, brûler des livres, c'est pareil; c'est du fascisme.
****
La complainte des hommes creux
We are the hollow men,
Whe are the stuffed men learning together,
Headpiece filled with straw
Alas!
Shape without form, shade without color, paralysed force gesture without motion,
This is the way the world ends,
Not with a bang but a whimper...
T.S. Eliot ( 1925 )
"Nous sommes les hommes creux, les hommes empaillés, cherchant appui ensemble, la caboche pleine de bourre, hélas!
silhouettes sans forme, ombres décolorées, geste sans mouvement, force paralysée ,c'est ainsi que finit le monde sans grand fracas mais dans un gémissement..."
Ce n'est pas très gai mais j'aime bien l'expression " la caboche pleine de bourre".
*
"Nos coeurs se livrent une douce bataille jusqu'à ce qu'amour s'en suive."
Cristophe Forgeot, Murmures d' Eros, Wallada, 2008.
" Ton regard souffle et lentement ma bouche accoste sur des terres inconnues."
Même auteur
*
" Ô parfum rare des salants
Dans le poivre feu des gerçures
Quand j'allais, géométrisant
Mon âme au creux de ta blessure."
Leo Ferré, la mémoire et la mer
*
" Je lui explique que l'écume du temps, c'est le temps de l'horloge cosmique filtré. Un temps formé de petites bulles éphémères qui subsistent un instant et éclatent avec un bruit menu. Je lui dis aussi que ces petite bulles, c'est le bonheur et que ce bonheur ne dure pas comme ne dure pas l'écume des vagues qui reflue sur le sable. Mais que celle-ci revient avec la prochaine vague."
Pat Palmer, Par delà l'amer.
" Elle est là, avec son regard bleu et son corps de rivière. Nous vivons sur un mouillage en pleine mer."
même auteur
*
" une nuit
ici
entre les étoiles
splendeurs intimes
du ventre nocturne"
Maria Enselmo, Les Iles.
*******
"Chaque fois que les généralités et les dogmes triomphent de l'esprit, les pires folies deviennent possibles. L'homme veut à tout prix que tout soit possible, réglé une fois pour toutes: le Fürher infaillible, tous les Russes monstrueux...Même au moment où tout s'écroule, ce besoin de se réfugier dans une croyance absolue, dans les idées toutes faites, dans l'incompréhension d' autrui demeure .Ne serait-il pas bon de poursuivre la difficile et complexe vérité avant que les mensonges faciles et simplificateurs n'aient tout ravagé?"
Emile Jacottet, Tout n'est pas dit.
*****
"D'où provient le sens bénéfique de tout temps accordé à l'ascension, la vénération du "haut", le mépris du "bas"? Ces notions sont tellement enracinées en nous que la question semble puérile. Et faut-il vraiment que l'homme monte, c'est à dire se détache de la terre?
J'aurais préféré, l'image d'un grain qui s'enfouit dans la terre; l'homme ainsi s'enfouirait dans son corps pour qu'il mûrisse et porte fruit. L'homme consentirait à son enterrement sous toutes les formes."
Emile Jacottet, Carnet.
" Je propose à chacun l'ouverture des trappes intérieures, un voyage dans l'épaisseur des choses, une invasion de qualité, une révolution ou une subversion comparable à celle qu'opère la charrue ou la pelle, lorsque tout à coup et pour la première fois, sont mises à jour des millions de parcelles, de racines, de paillettes, de racines, de vers, et de petites bêtes jusqu'alors enfouies.."
Francis Ponge, Galets
" Il y a d'une part les hommes, avec vos civilisations, vos journaux, vos artistes vos poètes, vos passions, sentiments enfin tout le monde humain de plus en plus révoltant, invivable, injustifiable. Et d'autre part nous, le reste; les muets, la nature muette, les campagnes, les mers et tous les objets et les animaux et les végétaux. Pas mal de choses, on le voit. Enfin tout le reste."
Francis Ponge, Bords de mer.
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
"Quand une société ne peut enseigner, c'est que cette société ne peut pas s’enseigner; c'est qu'elle a honte, c'est qu'elle a peur de s'enseigner elle-même...Une société qui n'enseigne pas est une société qui ne s'aime pas, qui ne s'estime pas; et tel est le cas précisément de la société moderne. " Charles Péguy
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
**
*
**
*
**
*
**
*
*
**
*
**
*
« Le sujet postmoderne est incapable de faire un tri et, ainsi, de faire époque sur un autre mode que celui de la destruction, de la ruine ou de la dérision. »
*
*"C'est à travers le renoncement que l'on parvient à se sculpter soi-même." Michel Vaujour
"La grande affaire, c'est ce thumos qui vient s'insérer entre la tête raisonneuse et le ventre-sexe plein de borborygmes." Michel Tournier
"Le courage n'est plus à la guerre mais dans l'âme." Vincent Delecroix, maître de conférences,sciences sociales.
"La seule chose dont on puisse être coupable, dans la perspective psychanalytique, c'est d'avoir cédé sur son désir." Jacques Lacan
"La victoire sur soi-même est de toutes les victoires la première et la plus glorieuse." Platon
"la nature du capitalisme s'est métamorphosé. Après avoir surmonté le défi totalitaire, la démocratie est mise en demeure de se réinventer." Claude Lefort
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
****
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
****
***
***
***
***
***
***
****
****
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
****
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
**
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
****
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
***
****
***
***
****
*****
*****
****
****
*****
*****
*****
*****
*****
******
******
*******
*******
********
*******
******
******
*****
******
******
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
****
*****
*****
*****
****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
***
***
***
****
****
****
****
****
****
****
****
****
****
*****
*****
*****
****
*****
****
******
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
******
*****
******
******
******
*****
******
******
******
********
*********
**********
**********
*********
**********
*********
*******
********
Mode d'emploi du diapo
Tu cliques sur la photo et ensuite plein écran en haut à gauche, c'est le pays, c'est beau.
mots, pensées, citations, poésies et autres plaisanteries.
*
La pensée est la plus haute des vertus.Héraclite
*
Nous ne lisons pas l'oeuvre de More avec les yeux des hommes de son temps. L'île d'Utopie, guérie des maux humains par le grand principes d'utilité mous apparaît comme une prison à ciel ouvert. C'est que l'histoire est passée par là. Notre prismede lecture est celui des cauchemars totalitaires qui pratiquèrent à grande échelle le crime au nom de l'avenir radieux. Tel est le principal argument à charge dans le procés contemporain des utopies. Il est en partie injuste. L'imaginaire utopique a pour vertu l'invention d'un autre monde. Michel Terestchenko
*
Chaque vertu cardinale de l'homme est pour lui une cause de solitude.L'intelligence isole. L'indépendance isole. La franchise isole. Le courage isole. La sagesse isole. Montherlant
*******************************************
L'évidence révèle le parfait fonctionnement de l'esprit humain. Notre esprit est d'habitude laborieux, progessif, hypotético-déductif...mais à force d'entraînement, ilfranchit un palier et...devient capable de voir. L'esprit, au top de sa forme, retrouve l'immédiateté du corps; l'évidence atteste alors de la présence, au coeur de la raison, d'un exotisme pur le corps. Charles Pépin, Professeur au lycée dEtat de la Légion d'Honneur
***********
Tout ce que nous sommes , c'est ce que nous jouons à être sur la scéne de l'intersubjectivité; sur la scène de l'apparence dans le regard des autres, et des autres les plus nombreux possibles, la relation d'intersubjectivité constituant peu à peu une forme d'objectivité. même auteur
*
Dans un pays obsédé par la perte de la mémoire nationale, les grèves annuelles sont comme le Tour de France, l'un des derniers rituels publics qui rapellent aux Français, qu'ils sont français pas européens. Et comme les manifestations du Tea Party, elles sont l'équivalent politiques d'actes de langage causés par le repli économique et la perte de confiance dans la classe politique. Mark Lilla, historien des idées.
*
Les Américains on quantité de moyens de se rappeler qu'ils sont américains, la guerre, la domination économique, la pollution, Dieu et le Coca Cola. Chez eux pas de repli économique mais un envahissement, à commencer par un système financier qui appauvrit les nations. Ce ne sont pas des actes de langage mais des instruments de domination. Les manifestations sont, elles, des actes dedéfense d'un Humanisme propre au peuple français. Le bloggeur
*************************
Il existe en réalité deux formes d'ignorance qu'on pourrait qualifier de nouvelles, mais qui sont diamétralement opposées. La première ouvre et libère, la seconde emprisonne et tue. La première qu'il faut célébrer, se traduit par de nouvelles découvertes. Elle est le moteur de toutes les avancées du savoir. La seconde fait au contraire vivre dans l'illusion qu'on sait alors qu'on ne sait pas. Dénoncée et combattue jadis sous sa forme primitive par Socrate, elle est revenue aujourd'hui en force, à l'instar de ces anciennes maladies infectieuses dont les bactéries parviennent à s'adapter et à résister aux remèdes les plus puissants et dont on constate les grands retour. Thomas De Koninck, La nouvelle ignorance, PUF, 2000.
*
*
*
*
*
*
*
*
Lees hommes ont le tort de juger d'un tout dont ils ne connaissent que la plus petite partie. Voltaire
*
*
*
Que d'enfers, quotidiens domestiques, professionnels, sociaux, microcosmes d'enfers plus vastes des relations humaines! Edgard Morin
*
*
La peur de comprendre empêche la condamnation.
Pat Palmer
*
*
***
*
*
*L'indifférence
Un cal mental qui disparaît au cinéma, à la lecture d'un roman quand l'empathie face à l' imitation saisit le spectateur ou le lecteur; cette compréhension cesse à la fin du spectacle ou de la lecture: l'aimant du simulacre.
*
***
*
Il y a un rejet populaire des mots savants; brûler des mots, brûler des livres, c'est pareil; c'est du fascisme.
****
La complainte des hommes creux
We are the hollow men,
Whe are the stuffed men learning together,
Headpiece filled with straw
Alas!
Shape without form, shade without color, paralysed force gesture without motion,
This is the way the world ends,
Not with a bang but a whimper...
T.S. Eliot ( 1925 )
"Nous sommes les hommes creux, les hommes empaillés, cherchant appui ensemble, la caboche pleine de bourre, hélas!
silhouettes sans forme, ombres décolorées, geste sans mouvement, force paralysée ,c'est ainsi que finit le monde sans grand fracas mais dans un gémissement..."
Ce n'est pas très gai mais j'aime bien l'expression " la caboche pleine de bourre".
*
"Nos coeurs se livrent une douce bataille jusqu'à ce qu'amour s'en suive."
Cristophe Forgeot, Murmures d' Eros, Wallada, 2008.
*
" Ton regard souffle et lentement ma bouche accoste sur des terres inconnues."
Même auteur
*
" Ô parfum rare des salants
Dans le poivre feu des gerçures
Quand j'allais, géométrisant
Mon âme au creux de ta blessure."
Leo Ferré, la mémoire et la mer
*
" Je lui explique que l'écume du temps, c'est le temps de l'horloge cosmique filtré. Un temps formé de petites bulles éphémères qui subsistent un instant et éclatent avec un bruit menu. Je lui dis aussi que ces petite bulles, c'est le bonheur et que ce bonheur ne dure pas comme ne dure pas l'écume des vagues qui reflue sur le sable. Mais que celle-ci revient avec la prochaine vague."
Pat Palmer, Par delà l'amer.
*
" Elle est là, avec son regard bleu et son corps de rivière. Nous vivons sur un mouillage en pleine mer."
même auteur
*
" une nuit
ici
entre les étoiles
splendeurs intimes
du ventre nocturne"
Maria Enselmo, Les Iles.
*******
"Chaque fois que les généralités et les dogmes triomphent de l'esprit, les pires folies deviennent possibles. L'homme veut à tout prix que tout soit possible, réglé une fois pour toutes: le Fürher infaillible, tous les Russes monstrueux...Même au moment où tout s'écroule, ce besoin de se réfugier dans une croyance absolue, dans les idées toutes faites, dans l'incompréhension d' autrui demeure .Ne serait-il pas bon de poursuivre la difficile et complexe vérité avant que les mensonges faciles et simplificateurs n'aient tout ravagé?"
Emile Jacottet, Tout n'est pas dit.
*****
"D'où provient le sens bénéfique de tout temps accordé à l'ascension, la vénération du "haut", le mépris du "bas"? Ces notions sont tellement enracinées en nous que la question semble puérile. Et faut-il vraiment que l'homme monte, c'est à dire se détache de la terre?
J'aurais préféré, l'image d'un grain qui s'enfouit dans la terre; l'homme ainsi s'enfouirait dans son corps pour qu'il mûrisse et porte fruit. L'homme consentirait à son enterrement sous toutes les formes."
Emile Jacottet, Carnet.
*
" Je propose à chacun l'ouverture des trappes intérieures, un voyage dans l'épaisseur des choses, une invasion de qualité, une révolution ou une subversion comparable à celle qu'opère la charrue ou la pelle, lorsque tout à coup et pour la première fois, sont mises à jour des millions de parcelles, de racines, de paillettes, de racines, de vers, et de petites bêtes jusqu'alors enfouies.."
Francis Ponge, Galets
*
" Il y a d'une part les hommes, avec vos civilisations, vos journaux, vos artistes vos poètes, vos passions, sentiments enfin tout le monde humain de plus en plus révoltant, invivable, injustifiable. Et d'autre part nous, le reste; les muets, la nature muette, les campagnes, les mers et tous les objets et les animaux et les végétaux. Pas mal de choses, on le voit. Enfin tout le reste."
Francis Ponge, Bords de mer.
*
***
*
"Quand une société ne peut enseigner, c'est que cette société ne peut pas s’enseigner; c'est qu'elle a honte, c'est qu'elle a peur de s'enseigner elle-même...Une société qui n'enseigne pas est une société qui ne s'aime pas, qui ne s'estime pas; et tel est le cas précisément de la société moderne.
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
**
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
Charles Péguy
*
*
**
*
« Le sujet postmoderne est incapable de faire un tri et, ainsi, de faire époque sur un autre mode que celui de la destruction, de la ruine ou de la dérision. »